L'accès à l'eau potable est essentiel pour la santé humaine, la stabilité des sociétés humaines et la durabilité des écosystèmes.
Plus de 780 millions de personnes - soit environ 11 % de la population mondiale - n'ont pas accès à une eau propre et salubre. Plus inquiétant encore: on estime qu'environ la moitié des lits d'hôpitaux du monde sont occupés par des personnes souffrant d'une maladie liée à l'eau.

Pour des milliards de personnes sur la planète, le changement climatique a des incidences sur les ressources en eau qui sont sous pression et l'augmentation de la demande ajoute une pression supplémentaire. Le changement climatique accroît la variabilité du cycle de l'eau, ce qui génère un plus grand nombre de phénomènes météorologiques extrêmes, réduit la prévisibilité de la disponibilité de l'eau et affecte sa qualité. Les catastrophes liées à l'eau se multiplient sous l'influence de l'intensification de phénomènes naturels tels que les tempêtes, les vents violents, les fortes précipitations, les périodes de sécheresse, les inondations, les glissements de terrain, les débordements des lacs glaciaires et les ondes de tempête. Et cette année 2022 va encore battre des records ! Tous ces phénomènes ont des répercussions sur les vies et les infrastructures partout mais plus encore dans les zones côtières et au sommet des montagnes, dans les plaines arides et les déserts, sur les berges des rivières et dans les plaines inondables. Ce sont les communautés les plus pauvres et les moins développées qui sont les plus vulnérables. 
Et on est loin des problèmes posés par l'arrosage des golfs, le lavage des voitures ou le remplissage des piscines !
On s'attend à ce que le stress hydrique, aggravé par la croissance démographique et la diminution des ressources disponibles, s’amplifie massivement. Or, selon un nouveau rapport, la gestion, la surveillance, les prévisions et les alertes précoces dans le domaine de l’eau sont parcellaires et inadaptées, tandis que les financements alloués au niveau mondial à l'action climatique restent insuffisants. Mais cela on le savait ! Pas assez rentables ?
Pour réduire le nombre de catastrophes hydrologiques et soutenir la gestion des ressources en eau, il faut mettre en place des services climatologiques destinés au secteur de l'eau et des systèmes d'alerte précoce de bout en bout, et engager des investissements de façon durable. Ces services, systèmes et investissements ne sont pas encore suffisants. Mais si l'eau est un bien commun, alors il faut croire à la capacité et à la force des citoyens pour s’approprier cette gestion des communs et imposer une véritable gouvernance mondiale de l’eau. (*)
«L'augmentation des températures modifie les précipitations à l'échelle régionale et mondiale, et, partant, le régime des pluies et celui des saisons agricoles, ce qui a des répercussions majeures sur la sécurité alimentaire, la santé et le bien-être des populations», a déclaré le Secrétaire général de l'Organisation Météorologique Mondiale, M. Petteri Taalas.
Il a ajouté : "Nous devons prendre conscience qu'une crise de l'eau se profile",
On a compris et on est en crise ! On fait quoi ?

(*) « Crise de l’eau, planète terre invivable ? »  entretien avec Emma Haziza par Thinkerview, à écouter sur Radio Pays d'Hérault dans l'émission "Allez savoir !" ICI

 

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