Extrême droite

(A relire) En janvier 1943, la police française et l’armée allemande évacuent de force près de 20 000 habitants du quartier Saint-Jean, près du Vieux-Port à Marseille. 12 000 personnes, immigrées essentiellement d’origine italienne, sont envoyées dans un camp à Fréjus. Après plusieurs jours d’internement, la plupart sont libérées, d’autres sont déportées en Allemagne. Le quartier est, lui, totalement rasé à la dynamite.

« Il ne s’agit pas de saborder le navire bourgeois, mais d’y entrer pour en chasser les éléments parasites . . . Le problème qui se pose aujourd’hui est celui de la restauration. Les grandes grèves sont toutes destinées à échouer, comme à Turin, comme en France et ailleurs. Il existe une limite infranchissable. Les fascistes ne doivent pas modifier leur ligne de conduite. De toute façon, on est toujours réactionnaire par rapport à quelqu’un ».

Mussolini, discours au congrès national des Faisceaux de combat, Milan, 25 mai 1920

« Nous sommes prêts avant tout, et que le gouvernement le sache, à défendre nos familles et nos foyers, à sauvegarder notre droit au travail et la noblesse de notre labeur quotidien en créant les moyens de défense que nous avions jusqu’à présent cédés aux lois de l’État, pour mettre fin de toutes les manières possibles à une succession d’évènements intolérables et désastreux ».

Association Bolognaise de défense sociale, pétition adressée au président du Conseil Nitti, Bologne, le 15 avril 1920

(A relire) Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, la gauche italienne dans ses deux principales composantes (Parti socialiste italien et Parti communiste italien) a été une des plus puissantes d’Europe. Aujourd’hui cette gauche est inexistante ravalée dans un centrisme qui ne déplairait pas à Macron. Bilan d’un désastre prévisible.

« La tentative de freiner, d’arrêter ce mouvement de désintégration n’est pas réactionnaire pour la raison qu’elle tente de sauvegarder les valeurs fondamentales de la vie collective . . .  Contre les faux vendeurs de poudre aux yeux, les lâches bourgeois encartés au parti socialiste, les imbéciles de toute espèce, je pousse ce cri haut et fort : vive la réaction ! ».

Mussolini, Il Popolo d’Italia, 25 avril 1920

Bien avant la France, l’Italie a été le laboratoire d’une conquête du pouvoir via la banalisation de l’extrême droite. S’arrêter sur l’exemple italien c’est tenter de cartographier les différents chemins électoraux pris par l’extrême droite pour arriver au pouvoir.

« Les noyaux prêts à l’action, conçus par Mussolini, ont bientôt constitué une réalité pratique : des groupes de citoyens et d’Arditi adhérents aux faisceaux, audacieux et téméraires, dont les Faisceaux eux-mêmes devaient se servir en les lançant, armés, dans les manifestations de rue au moment opportun . . . En conclusion, il est établi qu’il existe une organisation de type militaire et, au sein de cette organisation, une véritable hiérarchie de chefs et de subalternes . . . il est établi que les modalités des rassemblements, la nature des ordres, les moyens guerriers de signalement ont un caractère militaire, que les nombreuses armes dont sont munis les subalternes sont militaires, que certains officiers et subalternes des corps fascistes armés ont été envoyés expressément ici par l’état-major militaire de Fiume. Ainsi, quels que soient les idéaux des chefs et des membres de cette organisation, un corps armé à été constitué au sein des Faisceaux de Combat de Milan non seulement contre les lois de l’état, non seulement dans le but d’usurper les pouvoirs de la police, mais aussi dans le dessein délibéré de commettre des crimes contre les personnes ».

Plainte du préfet Gasti déposée au parquet de Milan, 21 novembre 1919

« Mon cher D’Annunzio, Pedrazzi vous a sans doute déjà dit ce que je pense de la situation en général. Ici, nous nous enfonçons dans un marécage de papier. C’est triste, mais inévitable. Les élections constituent un prétexte magnifique pour la criante et immonde spéculation socialiste. Elles sont, pour nous, un moyen de nous réunir et de nous camoufler. J’ai enfin réussi à bâtir quelque chose. Nous organisons des équipes de vingt hommes chacune, dotées d’une sorte d’uniforme et d’armes, aussi bien pour revendiquer notre liberté de parole que pour les évènements à propos desquels nous attendons vos ordres. Dans l’ensemble, la situation est compliquée, il lui manque la coordination et le synchronisme du mouvement. Nous autres des grandes villes seront facilement submergés par la vague socialiste ».

Lettre de Mussolini à D’Annunzio, 30 octobre 1919

« Ce prolétariat a besoin d’un bain de sang ».                                                                                            

Mussolini réunion au lycée Beccaria de Milan, 19 juillet 1919

(A relire) En France comme partout dans le monde, la montée des fascismes questionne. Face à cette progression, partout dans le monde des militants antifascistes s’interrogent où se sont interrogés.

« Le problème est simple. La nation italienne est comme une grande famille. Les caisses sont vides. Qui doit les remplir ? Nous, peut-être ? Nous qui ne possédons pas de maisons, d’automobiles, de banques, de mines, de terres, d’usines, d’argent ? Ceux qui le peuvent doivent payer. Ceux qui le peuvent doivent ouvrir leur bourse . . . De deux choses l’une : soit les heureux possédants s’exproprient eux-mêmes, et dans ce cas il n’y aura pas de crise violente, car nous sommes les premiers à détester la violence entre gens de même race vivant sous le même ciel ; soit ils seront aveugles, sourds, avares, cyniques, et dans ce cas nous conduirons les masses des combattants vers ces obstacles et les renverserons. L’heure des sacrifices pour tous est venue. Que ceux qui n’ont pas donné leur sang donnent leur argent ».   

Benito Mussolini, Milan le 9 juin 1919. Discours dans les écoles du corso di Porta Romana sur les émeutes populaires contre la vie chère.

« Le 15 avril les socialistes maximalistes milanais ont révélé leur âme philistine et pusillanime à la lumière du soleil. Pas un geste de revanche n’a été ébauché ni tenté. »                                         

Benito Mussolini, il popolo d'Italia, 16 avril 1919

« Les bas-fonds se sont armés de revolvers et de poignards, de fusils et de grenades. Aux bas-fonds se sont unis les jeunes des écoles, imprégnés d’un romantisme belliqueux, la tête remplie de fumées patriotiques, qui voient en nous autres socialistes des ‘’Allemands’’. »                                                                                                                                                                                                                                                                                                         Mars 1919 : Giacinto Menotti Serrati, leader de l’aile maximaliste du Parti socialiste italien

Le 31 juillet 1914, voilà 108 ans, Jean Jaurès est tué d'un coup de revolver dans le café du Croissant, à Paris. L'assassin du leader socialiste est un déséquilibré de 29 ans, du nom de Raoul Villain, qui lui reproche d'être opposé à la mobilisation générale et à la guerre imminente contre l'Allemagne.

Le 17 juillet 1936, voilà 86 ans, la garnison de Melilla basée au Maroc espagnol se soulève contre le gouvernement républicain, sous le commandement du général Franco. C'est le début d'une guerre civile de trois ans qui va faire 500.000 morts et un prélude aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale.

A partir de cette phrase prémonitoire de Mussolini, Scurati réalise un véritable exploit, celui de rendre vivantes 800 pages sur l’accession au pouvoir de Mussolini entre 1919 et 1925. Le sujet n’avait pourtant rien d’attirant, les défaites de la démocratie sont rarement passionnantes. Mais Scurati a du talent. Le scénario était écrit et le casting choisi, restait la mise en scène, les dialogues et les décors. Ils donnent une leçon d’histoire antifasciste déguisée en roman.

Chers amis antiracistes, chers amis antifascistes, chers amis internationalistes, chers amis qui tentent de gagner leur vie sans la perdre en travaillant,

Le résultat d’Emmanuelle Ménard au premier tour des législatives 2022, sur la sixième circonscription de l’Hérault, rend compte de ce que nous savons déjà : la Ménardie se nourrit avant tout de l’effondrement de la droite locale.

Chers amis antiracistes, chers amis antifascistes, chers amis internationalistes, chers amis amoureux de la bande dessinée Belge, de l’éternelle jeunesse et de la connivence : Bonjour !

Le 21 avril 1961, voilà 61 ans, quatre généraux français tentent de soulever les militaires stationnés en Algérie et les Pieds-noirs dans un effort désespéré pour maintenir l'Algérie à l'intérieur de la République française. C'est le putsch d'Alger qui va piteusement échouer en quatre jours.

Et si finalement Trumpinette et Trumpinou se retrouvaient seuls, largués, abandonnés de tous ? C’est le quatorzième et dernier épisode de notre série exclusive sur EVAB. La suite c’est à vous de l’écrire en allant voter dimanche prochain.

Dominique Noguères, avocate, est très connue pour son implication dans la défense des sans papiers. Elle est aujourd'hui vice-présidente nationale de la Ligue des Droits de l'Homme. Nous l'avons rencontrée à l'occasion de son passage à Béziers le 26 mars dernier.

L'extrême droite s’ancre en France scrutin après scrutin et pourrait faire encore un score historique à la prochaine élection présidentielle.  Face à cette perspective, il est plus que jamais nécessaire de rappeler l’histoire nauséabonde de l'extrême droite française, pour comprendre d'où elle vient et où elle veut nous conduire.

Trumpinette et Trumpinou arrivent au bout de leur aventure présidentielle. Dans cet avant-dernier épisode ils rompent avec fracas avec leur ancienne égérie qui a rejoint leur ancien ami. Trumpinette et Trumpinou vont-ils finir seuls sur une île déserte nommée Béziers ?

Chers amis antiracistes, chers amis antifascistes, chers amis internationalistes, chers amis amoureux de la probité, des causes de toujours et des colombes de la paix, Bonjour !

L’histoire ne dit pas encore si dans six ans, le maire de Béziers pensera que c’était une faute politique d’inviter le chantre de l’OAS, le 19 mars 2022, dans une salle municipale à Béziers.

L'extrême droite s’ancre en France scrutin après scrutin et pourrait faire encore un score historique à l'élection présidentielle.  Face à cette perspective, il est plus que jamais nécessaire de rappeler l’histoire nauséabonde de l'extrême droite, pour comprendre d'où elle vient et où elle veut nous conduire.

"Les Brigands" est un opéra bouffe en trois actes de Jacques Offenbach. Un opéra bouffe est un opéra traitant d'un sujet comique ou léger.  A ne pas confondre avec "Les Brigandes" qui lui est un groupe musical bouffon qui relève du tragique et du lourdingue !

L'extrême droite s’ancre en France scrutin après scrutin et pourrait faire encore un score historique à la prochaine élection présidentielle.  Face à cette perspective, il est plus que jamais nécessaire de rappeler l’histoire nauséabonde de l' extrême droite française, pour comprendre d'où elle vient et où elle veut nous conduire.

Visa 34 vient de sortir son nouveau bulletin consacré à la gestion des 4 villes tenues par l'extrême droite en Occitanie : Perpignan, Moissac, Beaucaire et Béziers. Ce bulletin a été élaboré à partir des réponses faites par des militants syndicaux et associatifs de ces quatre villes. Nous publions aujourd'hui le bilan consacré à Béziers.

Trumpinette et Trumpinou essayent de tenir le compte des défections du RN vers Reconquête. C’est compliqué parce qu’il y a ceux qui sont déjà partis et ceux qui veulent partir. Ils cherchent à s’entendre sur une méthode commune de décompte.

Visa 34 vient de sortir son nouveau bulletin consacré à la gestion des 4 villes tenues par l'extrême droite en Occitanie : Perpignan, Moissac, Beaucaire et Béziers. Ce bulletin a été élaboré à partir des réponses faites par des militants syndicaux et associatifs de ces quatre villes. Nous publions aujourd'hui le bilan consacré à Beaucaire.

Visa 34 vient de sortir son nouveau bulletin consacré à la gestion des 4 villes tenues par l'extrême droite en Occitanie : Perpignan, Moissac, Beaucaire et Béziers. Ce bulletin a été élaboré à partir des réponses faites par des militants syndicaux et associatifs de ces quatre villes. Nous publions aujourd'hui le bilan consacré à Moissac.

Chers amis antiracistes, chers amis antifascistes, chers amis amoureux de l’occultisme, du paranormal et des esprits farceurs, Bonjour !

Trumpinette et Trumpinou attendent avec impatience l’appel téléphonique du tout nouveau vice-président de Reconquête. L’appel de Gilbert Collard tarde, Trumpinette et Trumpinou s’impatientent, voilà maintenant plusieurs semaines qu’ils attendent de connaître le positionnement de Reconquête pour les législatives de 2022. Leur question est simple mais décisive : « Est-ce que Reconquête va présenter un ou une candidate contre Trumpinette en juin prochain ? ».

Visa 34 vient de sortir son nouveau bulletin consacré à la gestion des 4 villes tenues par l'extrême droite en Occitanie : Perpignan, Moissac, Beaucaire et Béziers. Ce bulletin a été élaboré à partir des réponses faites par des militants syndicaux et associatifs de ces quatre villes. Nous publions aujourd'hui le bilan consacré à Perpignan.

Entre deux invitations dans leur bonne ville de Béziers, Trumpinette et Trumpinou savourent ensemble un moment de relâche lorsque la nouvelle du ralliement de Guillaume Peltier à Éric Zemmour tourne en boucle sur les médias.

1er décembre. Dans la nuit du mercredi à jeudi, des colleurs d’affiches de « Génération Z Occitanie » se sont fait agresser verbalement puis physiquement par 3 antifascistes dans les rues de Montpellier. Au fond, il semble que le discours de haine divulgué par Éric Zemmour récolte la colère.

Chers amis antiracistes, chers amis antifascistes, chers amis amoureux de la faune avicole, Bonjour ! Accueillie à Béziers dans le cadre d’une mise en scène millimétrée, Marine le Pen a déclaré : « Je n’ai jamais douté de la loyauté de Robert Ménard ».

Trumpinette et Trumpinou poursuivent l’examen des candidatures de la droite extrême. Cette fois ci, ils étudient la candidature du troisième couteau des candidats L.R à l’investiture suprême : Michel Barnier. Trumpinette se marre dès la première ligne du curriculum vitae de Michel Barnier. Ça commence bien dit-elle hilare, il est né à La Tronche en Isère !

Le 20 janvier 1942, voilà exactement, 80 ans, Heinrich Himmler, le chef de la garde rapprochée du Führer, la SS et Reinhard Heydrich, le chef des services de sécurité allemands se réunissent avec une quinzaine de dignitaires nazis et d'officiers SS dans une villa d'un faubourg huppé de Berlin. Ils mettent au point la « Solution finale » c'est à dire la déportation des Juifs de l'ouest de l'Europe vers les camps d'extermination situés en Pologne.

16 novembre. Emmanuel Macron a visité l’entreprise Genvia de Béziers qui doit produire des électrolyseurs pour la filière hydrogène. Bien entendu les Ménard sont allés le saluer lors de sa visite. Mais dans le journal du Biterrois ils s’approprient cette rencontre par ses mots : « Le maire de Béziers et président de l’Agglo, Robert Ménard, et la députée de la 6ème circonscription de l'Hérault, Emmanuelle Ménard ont reçu le chef de l’État sur le site de la Cameron ». Même l’aide de l’État de 200 millions d’euros à cette entreprise, ce journal veut nous faire croire que c’est le maire qui a « arraché ce contrat ».

Trumpinette et Trumpinou continuent de visiter leurs cousins germains de la droite extrême. Dans les 50 nuances de brun actuellement disponibles sur le marché patriote, Xavier Bertrand incarne pour eux une tendance sadomasochiste jésuitique.

1er novembre. Comme le dit Richard Vassakos, professeur agrégé d’histoire à Sérignan, dans son livre La croisade de Robert Ménard, le maire de Béziers mène un combat idéologique et cela passe notamment par le Journal du Biterrois (payé par les contribuables).

Pour Aurélien Bernier, auteur de « L’illusion localiste » (éditions Utopia, 2020), le ‘’localisme’’ qu’il traduit par le fait de valoriser l’action locale et cette entité floue qu’est le territoire, peut être progressiste, libéral ou identitaire.
A Béziers, le localisme pratiqué par Robert Ménard n’est certainement pas progressiste mais il est assurément libéral et identitaire.

Hallelujah ! jouez hautbois ! sonnez crécelles ! Aujourd’hui est un jour de fête ! Trumpinette et Trumpinou vont visiter la vainqueur de la primaire L.R : Valérie Pécresse. Avant les préparatifs fiévreux de cette rencontre au sommet de fin d’année, les Dupont et Dupond de l’extrême droite parisienne et biterroise sont partagés.

Chers amis antiracistes, chers amis antifascistes, chers amis amoureux du cirque et de ses numéros de haute voltige,
Bonjour !
Au siècle dernier dans le cirque nationaliste il n’y avait qu’un seul numéro, un truc simple, basique, au ras du sol, qu’on pourrait nommer l’homme fort.

Après avoir fait le tour des candidats à l’élection présidentielle de leur famille politique : l’extrême droite, Trumpinette et Trumpinou vont maintenant visiter leurs cousins germains de la droite extrême. Il faudrait bien sûr entendre cousins germains au sens familial et pas au sens politique ou géographique. Mais, idéologiquement, les frontières chères à l’extrême droite sont poreuses. Le meilleur exemple en est Éric Ciotti.

Dans ma dernière chronique j’avais passé aux rayons X l’intervention d’Éric Zemmour à Béziers et sa promotion d’une école raciste et anti écologique. Or les sondages montrent que les femmes ont bien moins l’intention de voter pour sa candidature. À une époque où un mouvement international se lève contre les violences faites aux femmes, c’est rassurant. Cet identitaire légitime en effet les rapports de domination qu’exercent les hommes sur les femmes, y compris sexuels, dans nos sociétés capitalistes.

16 octobre. Après un passage rapide à la promenade du Peyrou à Montpellier pour contempler la statue de Louis XIV, Eric Zemmour était reçu à l’hôtel de ville de Béziers par Robert Ménard. En fait, après avoir soutenu Eric contre Marine, puis Marine contre Eric, et voyant les sondages évoluer en faveur de ce dernier, il explique maintenant qu’il soutiendra le candidat le mieux placé, car «  je suis l'un des rares à parler aux deux. Je veux être une passerelle entre l'un et l'autre" et les ré-inviter d’ici février ». On reconnaît là l'homme qui chercheseulement à se placer.

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