"Nous sommes en guerre", a déclaré Emmanuel Macron le 16 mars 2020 au tout début de la pandémie de la COVID-19. Le président de la République est le chef des armées et donc quoi de plus naturel de le retrouver en chef de guerre. Et quel chef ! il cumule les casquettes et mène en fait plusieurs guerres à la fois !

Cette fameuse guerre sanitaire qu'il gère pratiquement tout seul alternant confiance et défiance au monde scientifique ce qui nous vaut une valse hésitation permanente où les mesures contradictoires décidées le disputent à l'incompréhension des décisions.

Il poursuit en même temps (et c'est dans ses gènes !) une guerre militaire en Afrique pratiquement tout seul pour lutter contre l'islamisme terroriste avec un succès mitigé, plongeant nos troupes dans une dubitative réflexion quant aux véritables objectifs de cette intervention qui dure depuis presque sept ans.

Toujours en même temps, mais sans s'en vanter, il a déclenché une guerre sociale depuis son arrivée à l'Élysée. Et cette guerre-là, croyez-moi, il y tient ! À croire que c'était son principal objectif stratégique et une promesse de campagne bien dissimulée ! Et cette guerre est même devenue obsessionnelle ! Il ne l'a pas déclenchée mais il la poursuit là-aussi. J'ai le souvenir des propos de Denis Kessler, alors vice-président du MEDEF, qui déclarait tranquillement en 2011 : " Il s'agit de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance". Le programme "Les jours heureux", issu de la 2ème guerre mondiale, est victime lui-même d'une nouvelle version de la guerre moderne : la guerre sociale. Et tout doit y passer : statut de la fonction publique, régimes de retraite, Sécurité sociale, paritarisme, services publics, droit du travail, chômage, etc

Et cette guerre sociale non seulement s'attaque aux conquis sociaux, mais prend une drôle de tournure en s'attaquant frontalement non pas à la pauvreté mais aux pauvres, non pas au chômage mais aux chômeurs !
Prenons l'exemple des expulsions locatives. Après un sursis de deux mois (comme c'est gentil !), le nombre d'expulsions devrait battre en 2021 le record de 2019. Autrement dit, malgré la crise sanitaire qui a plongé des millions de locataires dans la mouise, pas question de donner un bol d'air aux ménages endettés pour des impayés.

Pourtant, avec le confinement, le poids des dépenses contraintes s'est alourdi pour des millions de gens privés de tout ou partie de leur revenu sans compter les baisses des aides au logement. C'est vrai que la lutte contre le pognon de dingue que ça coûte n'a pas de répit ! Au fait pour les entreprises ça va ?

Autre exemple et autre guerre obsessionnelle, c'est la lutte contre ces feignants de chômeurs ! Réforme après réforme les droits au chômage se réduisent. Dès ce 1er juillet, une nouvelle arme fatale gouvernementale va faire baisser les indemnités de plus d'un million de chômeurs d'environ 17% en moyenne et la baisse sera d'autant plus forte que les travailleurs concernés sont précaires.

Les économies recherchées sur les aides au logement et sur l'indemnisation du chômage sont de l'ordre de deux milliards d'euros dans chaque cas. Cette somme paraît dérisoire en comparaison des centaines de milliards que le gouvernement se vante d'avoir accordé aux entreprises dans la crise sanitaire et pourtant elle s'avère dévastatrice sur le plan humain !

L'objectif est clair: briser encore et toujours davantage les classes populaires déjà à bout de souffle. Le libéralisme veut leur faire la peau, Macron, après d'autres, s'y emploie et franchement dans cette guerre-là, il est motivé, imaginatif et déterminé.

On peut constater que les serial killers qui nous gouvernent attentent impunément à la vie des pauvres gens. C'est une vraie guerre, souterraine, idéologique et le nombre de victimes est en constante progression ! Cette guerre contre les pauvres, contre les "sans", les "sans" papiers, les "sans" travail, les "sans" logement les "sans" avenir, est pitoyable !
Et la guerre contre Macron, on la déclenche quand ?

 

 

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