De cette intervention du président Macron, ce lundi 17 avril,  on aura tout lu, tout entendu, de toutes parts, de tous bords politiques. Il a été tellement imbuvable que même ses amis se mettent à douter ! Mais où habite-t-il ? Sur quelle planète ? Comment a-t-il cru pouvoir rassurer et apaiser les Françaises et les Français alors qu'il continue à les mépriser et à ignorer les réalités sociales d'une France qui souffre et qui le dit massivement jusque dans la rue.

C'est un  prestidigitateur qui règne sur ce pays et l'illusion est vraiment au pouvoir.

Où trouve-t-il ses phrases qui travestissent la réalité, emberlificotent la situation, masquent les vrais problèmes et effleurent les solutions ?

Est-ce le logiciel d'Intelligence Artificielle "ChatGPT" qui les lui écrit désormais,  comme Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de la CGT l'a évoqué ?

Un discours de 13 minutes pour un pays qui s'enflamme depuis des mois contre un projet de retraite qui bafoue la justice, ignore les inégalités, persiste et s'arc-boute uniquement sur le travailler plus longtemps ce que ne peuvent plus supporter les millions de salariés qui  voient reculer le moment de souffler, de se retrouver, de s'émanciper, de vivre autre chose enfin que le boulot !

Un discours de 13 minutes dont 2 uniquement consacrées aux retraites ! Il n'aurait même pas dû en parler tant on sent bien que pour lui, la messe est dite et qu'il prépare déjà la prochaine attaque sociale.

Son discours est inaudible. Inaudible pas simplement à cause du tintamarre des casseroles orchestré par les opposants déterminés à « faire taire » le chef de l’État. Si on a du mal à entendre le message présidentiel, c’est surtout parce qu’il n’est pas crédible.

C'est pire qu'un illusionniste, c'est une marionnette, un pantin que nous avons élu mais un pantin dangereux dans sa mégalomanie.

On le pensait Jupiter, il se voit en Napoléon, impérialement, et comme lui, décrète la mobilisation générale pour cent jours. Cent jours de prise en compte désormais des vrais problèmes des Français, de défis à relever, de décisions courageuses, de bonheur collectif retrouvé, d'une France apaisée ?

Des mots, des mots, encore des mots. Il annonce qu'il fera des ... annonces, que tout sera bientôt réglé et en particulier tout ce qu'il a détruit, l'école et la santé, que "vous verrez ce que vous allez voir", que « y'a qu'à faut qu'on" » et tout ira bien ! Faites-moi confiance !

Non ! ça ne marche pas ! Personne n'adhère plus à ses discours car SON projet, comme il dit, c'est la guerre sociale contre une population qu'il maltraite, qu'il agresse, qu'il nargue, qu'il déteste. En fait, des gueux, des gaulois qui ne comprennent rien à rien, qu'il va emmerder s'ils ne sont pas dociles et brutaliser s'ils manifestent. Il nous enfume !

Et il a le toupet de vouloir parler du travail, maintenant ! Justement,  la retraite, c'est bien le résultat  d'une vie de travail, non ? Alors parler du travail, c'est aussi parler du temps de travail pas simplement hebdomadaire ou mensuel mais aussi tout au long de sa vie, donc de la retraite. Mais de cela, il ne veut plus en parler. Ce sera 43 annuités pour tous et 64 ans ! Rompez  ! y'a plus rien à discuter !

Bon, on se calme et on réfléchit....

Quelle situation peut le faire reculer ?

Une population très en colère ? Nécessaire mais pas suffisant !

Des milliers de gens dans la rue ? Nécessaire aussi mais toujours pas suffisant ! Par contre, un 1er mai volumineux et assourdissant serait quand même un plus !

Des blocages de l'activité économique ? On s'approche un peu de la solution !

Des sous qui ne rentrent plus dans les poches des riches, des sous qu'on ne prête plus à la France, les sous, les sous, les sous, ? et là on brûle vraiment !

Car c'est s'en prendre aux riches, aux profits honteux, aux rentes de situation, aux inégalités qui le fera reculer.

Alors boycott, blocage, gratuité, détournements, désobéissance, empêchement de mener à bien les projets qui l'obsèdent, là on touche au but !

J'ai entendu parler du « pas de retrait, pas de JO ». J'adore cette idée et on pourrait la conjuguer à tous les temps, à tous les modes et pour d'autres événements.

Le concours est ouvert !

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