Société

Bruno Le Maire a jugé que notre modèle social devait être « moins attractif pour ceux qui ne travaillent pas ».

Samedi 25 novembre se déroulait la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette journée existe depuis 1999, en hommage aux 3 femmes dominicaines, les soeurs Mirabal, assassinées le 25 novembre 1960 sur les ordres du chef de l'État dominicain. Mais le mouvement #MeToo a permis à cette lutte de gagner en visibilité et en résonnance.

 Les Rosies de Béziers étaient au rendez-vous, aux côtés de  l'intersyndicale. Ce collectif féministe, inspiré par le mouvement Attac, s'est créé lors du mouvement de grève contre le premier projet de réforme des retraites en 2019. Les Rosies avaient accompagné les manifestations biterroises de leurs chorégraphies militantes, luttant contre une réforme qui aurait pénalisé les femmes.

Les Rosies, souvent militantes syndicales, associatives, activistes, d'horizons divers, ont poursuivi leur combat lors du mouvement de grève de l'hiver dernier contre le nouveau projet de réforme des retraites.  

Elles ont participé ces dernières années également aux journées du 8 mars à Béziers ou à Montpellier.

Ce 25 novembre, elles ont entamé la chorégraphie féministe chilienne "El violador, eres tù". Mais le moment le plus intense a été celui de la lecture d'un texte par l'une des membres du collectif qui s'adressait à la victime d'un futur féminicide et pointait l'absence de volonté politique pour lutter contre ces crimes. Pour rappeler qu'un féminicide a lieu tous les 3 jours en France, les Rosies sont tombées à terre au fur et à mesure que Véronique scandait le prénom de quelques-unes de ces victimes.

L'association "Les Simone veillent" est intervenue également pour rappeler que des féminicides ont lieu aussi à Béziers. Le secrétaire de la Cgt qui parlait au nom de l'intersyndicale Cgt, Fsu, Solidaires, Unsa a évoqué de son côté les noms d'hommes politiques impliqués dans des affaires d'abus sexuels. La matinée s'est terminée en chansons féministes et antiréactionnaires avec le groupe Sophie les bas bleus et l'orchestre de la Tible, dont une très belle interprétation d'"Une sorcière comme les autres", d'Anne Sylvestre (1975) : "Vous m'avez aimée servante; M'avez voulue ignorante; Forte vous me combattiez; Faible vous me méprisiez...".

Reportage sur Radio Pays d'Hérault dans le Zoom Info du 28 Novembre avec interview des "Rosies" dans la première version de 8h15 et des 'Simone veillent" dans la deuxième édition de 9h, à écouter ICI

 

Le 20 novembre 1959, voilà exactement 64 ans, l’Assemblée Générale des Nations Unies adopte  la Déclaration des Droits de l’Enfant. C’est le premier grand consensus international sur les principes fondamentaux des Droits des Enfants.

Le 21 mars 1966 a été proclamé « Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale » par l’Assemblée générale des Nations Unies. En ce mois de novembre 2023, nous en sommes encore et toujours à défiler, à manifester, à nous insurger, à dénoncer tous les racismes, quelles que soient les formes qu’ils prennent.

Coup de gueule 1 :

L’Europe comme on l’aime !

Coup de gueule 2

Et j’entends siffler le train...

Pour alimenter en bitume le chantier de l’A69, le concessionnaire ATOSCA veut construire deux usines à goudron dans la plus grande opacité.

Je suis sidéré, indigné, choqué, dégoûté et en colère devant ce qui se passe en Palestine et j’ai honte !

Posée ainsi, la question peut paraître absurde. Pourtant, Christelle Ratignier-Carbonneil, la directrice de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament a clairement posé le problème.

La Chambre de commerce et d’industrie du Tarn a extorqué la signature d’entreprises du Tarn pour réaffirmer son soutien à l’A69.

La phrase a fait fortune. C'est en ces termes que, renonçant à distinguer les hérétiques albigeois des catholiques qui demeuraient dans la ville, le légat du pape aurait ordonné le massacre des habitants de Béziers. Nous sommes en 1209, en plein Moyen Âge. Finalement, à y regarder de près, une époque pas si lointaine vu l'actualité internationale. Vous pouvez facilement resituer le commanditaire et le lieu.

Enfin, on va en revenir à la vieille union de la gauche de papa avec le PS, le PC, les fantomatiques Radicaux (1) et les gentils Ecolos. Presque deux ans que ça durait cette Nupes.

Le 16 octobre 1949, voilà exactement 74 ans, prend fin, faute de combattants, la guerre civile atroce qui a déchiré la Grèce pendant 4 ans, opposant communistes et troupes grecques gouvernementales soutenues par l'Angleterre puis par les Etats-Unis.

Au sortir de l'occupation allemande, la résistance au nazisme  a surtout été le fait de l'ELAS, la branche armée du mouvement de résistance communiste qui a été créé en septembre 1941. Il bénéficie d'une forte implantation dans le pays.

En mars 1944, arguant de la légitimité conférée par sa lutte contre l'envahisseur, l'ELAS met sur pied un «gouvernement des montagnes». Il ne veut pas reconnaître le roi Georges II, exilé au Caire sous protection britannique et auquel il reproche notamment son soutien à l'ancien dictateur Metaxás.

Le roi répond en formant avec le libéral Georges Papandréou un gouvernement de coalition exilé au Caire.

Churchill, qui appréhende un basculement de la Grèce dans le camp  communiste, veut à tout prix l'empêcher. De passage à Moscou le 10 octobre 1944, il convient avec Staline d'un partage des Balkans qui laisse la Grèce aux Occidentaux.

Aussitôt après, le 18 octobre 1944, les Allemands venant tout juste de battre en retraite, un corps expéditionnaire gréco-britannique installe à Athènes le nouveau gouvernement d'union nationale,  sous tutelle d'un gouverneur militaire britannique.

La Résistance grecque, l'une des plus actives et efficaces de l'Europe occupée par les nazis refuse rapidement cette situation. Elle se rebelle le 3 décembre 1944.  Churchill demande au gouverneur militaire d'écraser la rébellion. Le 12 février 1945, après de nombreux combats et de bombardement l'ELAS rend les armes. L'ordre règne à Athènes ...pas pour longtemps.

Beaucoup de jeunes résistants communistes prennent alors le maquis et engagent la lutte armée contre les Britanniques et les Grecs royalistes, dans un contexte de mise en place des blocs soviétique et occidental en Europe. Les communistes prennent le contrôle de presque toute la Grèce.

Cependant, Staline, pousse les communistes grecs à accepter la trêve en février 1945 qui  prévoyait des élections et un référendum sur la nature du régime. Le 27 septembre 1946, le roi Georges II rentre d'exil, après un référendum organisé le 1er septembre précédent.

Les mouvements de résistance communistes grecs refusent cette fois encore le rétablissement du régime royaliste que soutient la Grande-Bretagne. Les Anglais voient en effet dans la monarchie hellène la meilleure garantie du maintien du pays dans leur zone d'influence.

N'acceptant pas ce retour du roi, les communistes grecs établissent un gouvernement révolutionnaire en Épire. Conduits par le commandant Markos, ils s'opposent militairement au régime en place : c'est la guerre civile

En ce début de «guerre froide», les Soviétiques leur apportent leur soutien, par l'intermédiaire de la Yougoslavie et de la Bulgarie qui ravitaillent  en armes en particulier les résistants grecs.

En 1947, les Américains prennent le relais des Britanniques. Le président Truman proclame sa volonté d'aider la Grèce «à sauvegarder son régime démocratique» et «d'endiguer le communisme». La Grèce est le dernier pays des Balkans à ne pas se trouver sous domination soviétique et occupe une place charnière. Voisine de la Turquie, elle constitue  une zone stratégique et économique de première importance pour barrer la route à la domination soviétique en Méditerranée orientale et protéger les ressources pétrolières du Moyen-Orient.

Des combats féroces font rage pendant près de trois ans. Certains villages, fuis par leur population, basculent successivement dans un camp puis dans l'autre.

Mais la rupture entre Tito et Staline en 1949 est fatale aux insurgés communistes. Elle les coupe de leurs sources de ravitaillement.

Le 16 octobre 1949, les communistes doivent renoncer à la lutte et accepter un cessez-le-feu. Beaucoup sont arrêtés, d'autres partent en exil. La guerre civile grecque prend fin. Trois ans plus tard, la Grèce fait son entrée à l'OTAN. Depuis, après la période de dictature des colonels, elle a intégré l'Union Européenne et la zone euro.

Tout ce qui est advenu après 1949, est en germe dans cette histoire tragique de la Résistance grecque : de la dictature des colonels à la mise à mort récente du pays, sommé de payer "sa dette"

... mais c'est une autre histoire !

Au moment ou le gouvernement investi 15 milliards d’euros dans la gendarmerie d’ici 2027, 2,5 millions de familles attendent un logement HLM.

La guerre est une chose affreuse, nul n'en disconvient. L'humanité en a fait son quotidien. Les causes sont multiples. La conquête territoriale, le pouvoir, l'intérêt, la richesse, les ressources naturelles (le pétrole, l'eau), le nationalisme ou la religion en sont le plus souvent à l'origine.

On dit que la jeunesse est l'avenir de l'humanité (la femme celui de l'homme d'après Jean Ferrat). Mais j'ai un doute quand j'apprends qu' un jeune sur six (16%)  pense  que la Terre est plate  selon un sondage Ifop de janvier 2023 (1) ainsi que près d'un Français sur dix !

Le 2 octobre 2018, voilà exactement 5 ans, le journaliste Jamal Khashoggi est assassiné à l'ambassade d'Arabie Saoudite à Istambul dans des conditions particulièrement affreuses qu’aucun romancier d’espionnage n’aurait osé imaginer.

Un certain nombre de maires de grandes villes de droite, du PS et écolos ont signé un appel à un plan national et européen contre le trafic de drogue. Sa lecture confirme que ce n’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut la fermer !

Pauline Scherer est sociologue intervenante. Elle a bien voulu répondre à nos questions suite à "En Vie à Béziers, l'émission"  diffusée sur Radio Pays d'Hérault et consacrée aux associations humanitaires en difficulté.

Prétendre servir la justice sociale et la sauvegarde écologique en cultivant la division à gauche (NUPES), c’est mentir !

On le sait toutes et tous, l’informatisation démentielle à laquelle on assiste dévaste la nature, les liens humains, la santé et la liberté. Et pourtant, les militants écologistes sont plus prompts à dénoncer la consommation de viande, les voyages en avion, l’inaction climatique qu’à envisager la déconnexion générale ! On en est loin.

C’est une première et c’est en France : un ministre en exercice va être poursuivi dans son administration.

Cet automne, en France, un million d’élèves de 5e, garçons et filles, vont gratuitement bénéficier du vaccin contre le papillomavirus, le Gardasil.

Le 18 septembre 1981, voilà 42 ans, la peine de mort est abolie en France.  L'Assemblée nationale vote ce jour-là la loi d'abolition de la peine de mort présentée par le garde des Sceaux, Robert Badinter. La France rejoint  ainsi le camp des pays abolitionnistes.  369 députés votent en sa faveur et 113 s'y opposent.  C'est la  mesure  la plus symbolique qui restera des deux septennats du président François Mitterrand.....

Toutes les sociétés ont pratiqué la peine de mort, avec des variantes innombrables : empoisonnement à la ciguë (Athènes), décapitation ou lapidation (Hébreux), décapitation, précipitation, pendaison, crucifiement (Rome) ou autre strangulation

La France de l'Ancien Régime n'a rien à envier à ces antiques exemples : décapitation (noblesse), pendaison, roue ou encore écartèlement (régicide). Mais la Révolution arrive et au nom de l'article 1 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen («tous les citoyens sont égaux...»), elle généralise l'emploi de la machine du bon docteur Guillotin : «Tout condamné à mort aura la tête tranchée».

Mais dès la fin du XVIIIe siècle, la peine de mort fait l'objet d'une contestation courageuse. Après la chute de l'Empire, François Guizot relance le combat en faveur de l'abolition et échoue de peu à faire voter une loi dans ce sens. Le jeune poète Victor Hugo publie en 1829 Le Dernier Jour d'un Condamné. Il interviendra à l'Assemblée en 1848

Après la vaine tentative de Guizot, le républicain Jules Simon tente une nouvelle fois en 1870 de faire passer l'abolition.

Au tournant du siècle, les présidents de la République Émile Loubet (1898-1906)et Armand Fallières (1906-1913) usent systématiquement de leur droit de grâce, en résistant avec courage à la pression de l'opinion publique. Le garde des sceaux Aristide Briand veut transformer l'essai en faisant passer une simple loi : «La peine de mort est abolie», mais l'opposition se déchaîne !

Cela dit, on compte de moins en moins d'exécutions et, en 1970, année sans exécution, le sombre rituel paraît voué à tomber en désuétude. Mais l'exécution de Buffet et de son complice Bontemps, le 28 avril 1972, anéantit les espoirs des abolitionnistes, parmi lesquels maître Badinter, avocat de Bontemps.

Le 10 mars 1976, une nouvelle condamnation envoie à l'échafaud Christian Ranucci, un jeune homme de 20 ans accusé du meurtre d'un enfant. Robert Badinter, son avocat, se voit refuser sa grâce par le président Valéry Giscard d'Estaing, dont l'esprit d'ouverture se heurte à la pression croissante de la fraction conservatrice de son camp. Du coup, le rival socialiste du président va faire de ce thème de l'abolition le marqueur de sa campagne de 1981.

Robert Badinter, devenu Ministre de la Justice de François Mitterand présente ce 18 septembre 1981 son projet de loi portant abolition de la peine de mort. L'instant est solennel. L'émotion de l'ancien avocat des derniers condamnés à mort exécutés est impressionnante. Sa détermination et son plaidoyer aussi.

 Ce18 septembre, à l'Assemblée Nationale, il faudra plusieurs heures pour arriver au vote final. Sur les 482 députés qui se prononcent, 369 votent pour l'abolition et 113 contre. Le 30 septembre, le Sénat fit de même ; le 9 octobre 1981, François Mitterrand signait la loi n° 81-908 portant abolition de la peine de mort Ce vote donnera lieu à la loi d'abolition le 9 octobre 1981. Cet événement est la conséquence d'une longue évolution. En effet, la peine de mort fut une première fois abolie en 1795 par la Convention, puis rétablie en 1810 sous l'Empire. En 1906, un projet de loi pour transformer la peine capitale en peine perpétuelle est rejeté. A partir de 1939, le public ne peut plus assister aux exécutions. Puis, à partir de 1951, la presse n'a plus le droit de les commenter. Il faut donc attendre la présidence de François Mitterrand, élu en mai 1981, pour que le dossier soit débattu à nouveau à l'Assemblée nationale.

Sous la Ve République, de 1958 à 1981, il y a eu 19 exécutions, la dernière peine de mort ayant été prononcée en 1977. Depuis 1981, près de trente demandes de rétablissement de la peine de mort ont été déposées à l'Assemblée nationale.

La peine de mort a été unanimement répudiée par les États européens et le Canada ainsi que de nombreux États latino-américains et plusieurs États d'Afrique subsaharienne et d'Océanie. La Russie ou encore l'Algérie ont instauré un moratoire sur son application...

En 2022, 142 pays ont aboli la peine de mort dans leur législation ou en pratique mais 53 pays la pratiquent encore.

L'essentiel de l'Asie et les pays les plus peuplés (Chine, Inde, Indonésie, États-Unis, Pakistan, Japon, Bangladesh etc) continuent d'appliquer la peine de mort sans guère d'état d'âme.

Aux États-Unis, la peine de mort a été introduite dans les colonies d'Amérique du nord dès 1608. On est passé d'environ 50 exécutions en 1800 à 150 en 1900. Après un pic durant la prohibition avec 200 exécutions en 1930, leur nombre a décliné jusqu'à la fin des années 60.

De plus en plus d'Américains sont sceptiques sur son effet dissuasif, observant que les États les plus actifs comme le Texas sont aussi ceux où la criminalité est la plus forte ! Un rapport américain indique d'ailleurs que 57 % des policiers eux-mêmes ne croient plus à son efficacité. Ensuite, les tests ADN révèlent que les «couloirs de la mort» hébergent de nombreux innocents condamnés à tort.

Revenons en France où l'abolition, bien que votée à une large majorité, ne rencontrait pas l'adhésion de l'opinion publique, puisque 62 % des Français se disaient favorables à la peine de mort en 1981. Aujourd'hui 37%  souhaitent encore son rétablissement. Depuis 1981, près de trente demandes de rétablissement de la peine de mort ont été déposées à l'Assemblée nationale.

Amnesty International a recensé 883 exécutions dans 20 pays en 2022, soit une hausse de 53 % par rapport à 2021.

Ce 18 septembre, c'est aussi, depuis 2020 la journée internationale de l'égalité de rémunération... mais c'est une autre histoire

 Version audio :

 

 

 

A l’heure où les Restos du Cœur sont en faillite et doivent quémander l’aide de l’État dont ils suppléent les carences, où plus de 2000 enfants scolarisés sont sans domicile fixe, où avec régularité on apprend la mise en examen d’un membre des forces de l’ordre pour des violences illégitimes, l’intersyndicale - sans avoir fait la moindre analyse publique des raisons de sa défaite en rase campagne dans la lutte contre la réforme des retraites - appelle à une journée d’action le 13 octobre.

Les 80 000 personnes présentes au stade de France, vendredi dernier pour l'inauguration de la coupe du monde de rugby, ont rappelé au «Président hooligan social» qu'il était toujours interdit de stade.

Le 4 septembre 1970, voilà 53 ans, Salvador Allende arrive en tête des élections présidentielles du Chili. Candidat de l'Unité Populaire, le candidat socialiste est sorti vainqueur des urnes à une très courte majorité.

Il n'obtient que 37% des voix avec une coalition fragile qui va du centre à l'extrême-gauche maoïste. Le reste des voix se partage entre ses deux adversaires de droite. L'opposition au président ne cessera de se renforcer jusqu'à sa mort tragique.......

C'est la troisième candidature à la présidence de la République de Salvador Allende. Déjà, en 1958 contre Jorge Alessandri et en 1964, contre Eduardo Frei,  il avait échoué dans sa conquête du pouvoir.

Il faut dire que les États-Unis ne sont pas pour rien dans ces deux défaites. Depuis 1957 la politique américaine au Chili reste simple : tout plutôt qu'une progression de la gauche : financement des campagnes politiques de la droite, si nécessaire coup d'État voire massacres. En échange de la pluie de millions de dollars, les gouvernements chiliens laissent les multinationales américaines prendre le contrôle de 80% de leurs plus grosses industries chiliennes.

L'exploitation de l'Amérique latine constitue une condition de la richesse des USA. Le capitalisme américain préférera toujours imposer un régime qui préserve ses intérêts plutôt que de laisser se dérouler un processus démocratique aux évolutions imprévisibles pour lui.

En 1970, le problème reste toujours le même : « empêcher comme le dit Kissinger : un pays de sombrer dans le communisme du fait de l'irresponsabilité de son peuple. »

Sans surprise, les États-Unis soutiennent le candidat de droite Alessandri mais se préparent à son éventuelle défaite.

Le 4 septembre 1970, Allende arrive en tête des présidentielles.  Les américains s'affolent. Ils demandent l'annulation des élections.

Jusqu'au 3 novembre, date de sa prise de fonction, les moyens mis en œuvre pour empêcher l'accession réelle d'Allende à la présidence sont impressionnants. Actes de terrorisme de l'extrême droite pour provoquer une réaction de l'extrême gauche et créer ainsi un climat d'insécurité justifiant une intervention militaire, démarches auprès de nombreux officiers pour organiser un putsch militaire, opérations financières et économiques désorganisant le système monétaire, de production et de distribution, climats d'insécurité et menaces contre les dirigeants de gauche.

Le 2 novembre, les États-Unis débarquent même des troupes sur le sol chilien pour combattre l'offensive communiste.

Las, le 3 novembre 1970 le Congrès chilien élit Salvador Allende nouveau président de la République par 153 votes contre 35 à Jorge Alessandri et 7 votes blancs..

C'est un vent d’espoir qui souffle le long de la cordillère des Andes. Espoir d'une nouvelle voie vers le socialisme. Il  galvanise jusqu’aux rangs du parti socialiste français, qui a élu en 1971 un nouveau premier secrétaire : François Mitterrand. Celui-ci, particulièrement séduit par cette expérience de « Révolution dans la légalité », réserve son premier voyage officiel au Chili.

Dans son discours de victoire, le nouveau président promet (je cite) : « Nous abolirons les monopoles qui accordent le contrôle de l’économie à quelques dizaines de familles. Nous abolirons un système fiscal (…) qui accable les pauvres et épargne les riches. Nous abolirons la grande propriété qui condamne des milliers de paysans à la servitude. Nous abolirons la mainmise étrangère sur notre industrie. » Il ajoute : « Le socialisme passe par la démocratie, le pluralisme et la liberté ».

 Dès le 6 novembre 1970, le président américain Richard Nixon déclare devant le Conseil national de sécurité : « Notre principale préoccupation avec le Chili, c’est le fait que Allende puisse consolider son pouvoir et que le monde ait l’impression qu’il est en train de réussir.(…) Nous ne devons pas laisser l’Amérique latine penser qu’elle peut prendre ce chemin sans en subir les conséquences. » Salvador Allende a pris ses fonctions l’avant-veille.

Le ton est donné et la menace très claire ! On ne défie pas impunément les intérêts américains !

Il faudra attendre le 11 septembre 1973 pour voir l'armée chilienne – soutenue par la presse, l’organisation fasciste Patrie et Liberté, le Parti national et les États-Unis – remettre le peuple « dans le droit chemin ».

... mais c'est une autre histoire que je vous relaterai lundi prochain 11 septembre

 

 

Alors que l'école manque de profs et de moyens, qu'elle reproduit de plus en plus les inégalités sociales existantes et persistantes, reléguant la France au fin fond du classement pour la qualité de son enseignement, notre nouveau ministre de l'Education, Gabriel Attal, sitôt installé, se penche, se mobilise et communique sur un sujet qui lui semble  bien plus urgent et autrement essentiel pour l'avenir de nos enfants, celui du port de l'Abaya !

C'est à peu près la réflexion à laquelle on aboutit à la lecture des comptes rendus de la fameuse (fumeuse?) initiative politique d'ampleur de Macron qui a convoqué les partis politiques pour …. pourquoi faire au fait ?

Le 28 août 1933, voilà exactement 90 ans, Violette Nozières est arrêtée pour parricide. Son père est décédé, sa mère a survécu. Ce fait divers s'est transformé en fait de société. Il a passionné la France. L'opinion publique se divise en deux camps et s'enflamme pour l'affaire Violette Nozière.

Nous serions "les champions du monde des dépenses de santé !" Faux !

En 2019 – 2020 la France était le 12ème pays de l’OCDE pour ses dépenses de santé par habitant, 26ème en nombre de médecins ! Et ça ne cesse d’empirer.

Cette contre vérité permet de justifier les coupes budgétaires sur la Sécurité Sociale.

Un exemple :

Jusqu'à aujourd'hui, une partie du coût des soins ou des biens médicaux consommés n'est pas remboursée par l'Assurance Maladie, c’est ce qu’on appelle le reste à charge. Cette participation des assurés à leurs soins de santé peut prendre plusieurs formes et en particulier :

La participation forfaitaire de 1 € qui s’applique aux personnes âgées de plus de 18 ans pour toutes les consultations ou actes réalisés par un professionnel de santé, mais aussi sur les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Cette participation ne peut pas excéder 4 € par jour. 

La franchise médicale qui est une somme déduite des remboursements effectués sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports.

Attention, cela risque de changer !

Dans les projets du gouvernement, plusieurs pistes en particulier celle de passer le reste à charge de 0,50€ à 1€ par boîte de médicaments ! La participation forfaitaire chez le médecin elle aussi est dans le collimateur, elle pourrait donc augmenter.

Bêtement, concernant les médicaments, pourquoi ne pas demander tout simplement aux labos pharmaceutiques de baisser de 1€ le prix de leurs boîtes de médicament ! Aux dernières nouvelles, ils ont dégagé des bénéfices exorbitants en 2022 ! Nos politiques  n'y ont même pas pensé, habitués (éduqués, formatés) qu'ils sont de se tourner toujours vers les mêmes lorsqu'il s'agit d'argent !

L'argument est imparable : ne surtout pas fragiliser les entreprises pour ne pas mettre l'emploi en danger !

Et le piège à cons se referme !

Coluche disait  : "Ils voudraient qu'on soit intelligents et ils nous prennent pour des cons. Mais comment on ferait, alors ?"

Il disait aussi : "Les hommes politiques, j'vais vous faire un aveu, ne sont pas bêtes. Vous vous rendez compte de la gravité ? Ils sont intelligents. Ça veut dire que tout ce qu'ils font, ils le font exprès. Ils y réfléchissent, ils y pensent "

 

On s'en doutait !

Une histoire de luttes écologistes victorieuses aux quatre coins de la France, qui questionne l’engagement. C’est sur le philosophe Edgar Morin que s’ouvre le film, « l’engagement, ça commence à côté de chez soi. Il n’est pas trop tard pour agir, ici et maintenant. » 

Cet essai alerte et vivant puise largement dans les réflexions que l’auteur s’est faites sur le sens et l’utilité sociale de son travail.

Darmanin devrait aller voir du côté de la Tunisie pour résoudre ses problèmes d'OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français).
Le gouvernement tunisien a trouvé la solution pour se débarrasser de ses migrants encombrants, ces "OQTT" à lui.

Le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit bien défini par la loi. Il se traduit par des propos injurieux, des comportements discriminatoires ou des violences physiques à l’égard d'une personne en raison de son origine ou de sa religion.

On l'appelle la "Jurisprudence Bérégovoy-Balladur" . C'est une "pratique" du droit constitutionnel français selon laquelle un ministre mis en cause dans une affaire judiciaire peut être contraint de quitter ses fonctions. C'est une règle non écrite de démission des ministres mis en examen face à la présomption d’innocence et la séparation des pouvoirs.

Depuis 2016, cette expérimentation consiste à réaffecter les coûts directs et indirects du chômage (RSA, manque à gagner fiscal) pour financer la création d’emplois.

Filmé sur presque une décennie, ce documentaire met le doigt sur l’industrialisation de l’accouchement et dénonce les limites d’un système protocolaire qui induit autant de complications qu’il en résout.

Il n'y a pas si longtemps, on isolait les lépreux sur des îles pour qu'ils ne contaminent pas le reste de la population. C'était une mesure de protection sanitaire. Ce furent de véritables mouroirs !

Un retour sur la gestion du Covid 19, où il n’est absolument pas question de la maladie, ni des traitements médicaux, encore moins de l’efficacité ou non des vaccins !

Tous les bilans humains  officiels des émeutes suite à l'assassinat de Nahel donnent à peu près le même résultat.

Du côté des forces de l'ordre, parmi lesquelles 45 000 agents ont été déployés, plus de 700 policiers et gendarmes ont été blessés lors des émeutes, mais aucune blessure grave n'est à déplorer.

Et côté manifestants ?

La ferme des 1000 vaches est le nom d’une exploitation bovine laitière industrielle construite vers Abbeville dans le département de la Somme. Conçue pour exploiter 1000 vaches laitières, elle devait être doublée d’une usine de méthanisation d’environ 1,5 mégawatt.

Il y a toutes sortes de choses qui descendent des travées anonymes des stades de foot : des insultes homophobes, des cris de singe, des bananes . . .

Aujourd'hui, je vais me fâcher avec pas mal d'amis, amis des bêtes,  je veux dire, car cette chronique est un cri, animal, devant une forme de scandale que je ne supporte plus.

Pendant 57 ans, les rejets de l’usine d’aluminium de Gardanne (Bouches-du-Rhône) appelés « boues rouges » ont fini en Méditerranée dans le site classé et protégé des Calanques entre Marseille et La Ciotat.

EuropaCity est un grand projet inutile qui devait voir le jour en 2027 sur le territoire du « triangle de Gonesse », dans le Val-d’Oise.

Le 19 juin 1907, voilà exactement 116 ans, à Narbonne, la crise de la viticulture languedocienne débouche sur un affrontement tragique entre les forces de l'ordre et les manifestants. Les soldats tirent sur la foule, faisant deux morts dont un adolescent. 

Manifestation autorisée ou pas, Soulèvements de la terre dissout ou pas, face au chantier de la ligne TGV, Lyon – Turin dans la vallée de la Maurienne en Savoie : l’enjeu à venir, c’est stopper la gabegie capitaliste.

Notre ministre de l'économie le dit depuis longtemps le "quoi qu'il en coûte, c'est fini !". Il faut dire que pendant la crise du Covid , "nous n'avons pas compté l'argent public pour aider les entreprises" dit-il lui-même. Et c'est vrai ! Ils n'ont vraiment pas compté notre argent en particulier dans le cadre des PGE (Prêts Garanties par l'Etat).

C'est le cas de l'entreprise Latécoère, nom et fleuron de l'aéronautique  tricolore. En 2020 et 2021, l'équipementier toulousain s'est vu accorder trois PGE pour un total de 218 millions d'€.

Bon, maintenant il faut rembourser et là, ça coince ! Plus simple de recevoir que de rendre ! Il faut préciser que cette société appartient au fonds américain Search-light depuis 2019. Le 8 mai dernier, la société a obtenu l'effacement par l'Etat de 183 millions d'euros de dettes dont 60% concernent les PGE.

Sympa l'Etat avec les américains et avec notre argent ! Et cerise sur le gâteau, on  apprend que Latécoère avait  obtenu de la mairie de Toulouse un terrain de 3 hectares. pour construire une usine ultra moderne avec des aides de 1,7 millions du Conseil Régional, 5,4 millions de la part de l'Etat et un prêt de la BPI (banque européenne d'investissement). Tout cela n'a rien d'anormal dans un monde ultralibéral qui profite en permanence des aides publiques. 

Sauf que Search-light vient de délocaliser les activités toulousaines de Latécoère en Turquie et au Mexique avec 150 emplois laissés sur le tarmac. Merci qui ?

(Source Le Canard Enchaîné)

L’autoroute A 45 était un projet d’autoroute payant entre Saint-Étienne et Lyon. Lancé en 1993 ce grand projet inutile a été abandonné en 2018. Par plusieurs aspects le projet inutile de l’A 45 dans le Rhône, c’est le grand frère de l’A 69 dans le Tarn.

Cette revue de critique sociale sur le monde contemporain offre dans chaque numéro l’état de la réflexion de ses contributeurs par la voie de textes littéraires ou poétiques, recensions, traductions…

Le barrage de Sivens devait être réalisé dans le département du Tarn sur le cours du Tescou. Le projet initial a été abandonné le 4 décembre 2015 par arrêté préfectoral.

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