Lors du traditionnel rassemblement des Brescoudos, concentration de fans de Harley Davidson - ces motocyclettes faites pour rouler essentiellement sur des lignes droites, caractéristique qui influerait sur le mental des conducteurs - une cérémonie réunissait le maire d’Agde, miss Brescoudos(*), une pinup élue pour l’occasion et le père Guibert pour inaugurer le monument en son honneur, lui qui accompagne tous les ans cette magnifique manifestation et bénit les motos (objets inanimés avez-vous donc une âme ?).
Cette analyse scientifique qui porte principalement sur les vaccins antigrippaux, et par extension sur les vaccins en général, est un ouvrage de vulgarisation qui s’adresse aux médecins et aux familles. Précisons que l’auteur est épidémiologiste, physiologiste, expert international et membre du CNRS.
Le 28 août 1933, voilà exactement 89 ans, Violette Nozières est arrêtée pour parricide. Son père est décédé, sa mère a survécu. Ce fait divers s'est transformé en fait de société. Il a passionné la France. L'opinion publique se divise en deux camps et s'enflamme pour l'affaire Violette Nozière.
Le livre analysé se dénomme "ce qu'on ne veut pas que je vous dise" de Frédérique Dumas, qui a fait partie des macronistes de la première heure...et a rapidement déchanté.
Elle est productrice de cinéma et développe les arcanes du lancement et de la réalisation d'un film.
Très concernée, elle intègre la commission culture au Parlement et rédige le rapport qu'on lui a demandé. C'est là qu'elle découvre les maîtres du jeu (Gabriel Attal, Aurore Bergé, et le tout-puissant Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée, compromis dans une affaire de conflits d'intérêt, Edouard Philippe, premier ministre) et sera lâchée par Jupiter-Macron. Son rapport ira aux oubliettes, ce dont elle ne se remettra pas.
Adhérente à l'UDI, elle analyse avec férocité les méthodes de gouvernance de Valérie Pécresse et la lâcheté de François Bayrou.
Elle évoque ses démélés avec Stéphane Robert, PDG d'Orange, condamné par la cour d'appel de Paris pour l'arbitrage Adidas-Tapie. Elle fonde Studio 37/Orange studio, se heurte au marigot des chaines de télévision, produit le film "The artist" et est brutalement virée par le PDG.
Elle est très vite déçue par Macron, dont elle critique le "pass culture" numérique pour les jeunes, dispendieux et contre-productif, l'européisme moutonnier qui lui fera faire des coupes dans le budget culture, le dirigisme despotique, les "affaires", dont Benalla et la ridicule protestation devant l'Elysée ; "le responsable, c'est moi, venez me chercher" alors qu'il sait pertinemment que le Président de la République est par essence irresponsable, les mensonges, la calamiteuse gestion de la crise sanitaire, les valets, la corruption.
Elle va démissionner de l'Assemblée en 2018 pour ne pas se trahir.
A la fin du livre, elle critique plusieurs leaders politiques des deux bords, et se retrouve mieux avec Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, mais se défend de toute étiquette politique. Elle suggère une Asemblée Nationale élue à la proportionnelle intégrale et à stricte parité. Elle souhaite un couple paritaire Président.e de la République/Président.e de l'Assemblée pour rétablir un équilibre décisionnel en faveur du peuple.
Elle défend enfin l'exemplarité parfaite des politiques et le rétablissement d'une éthique et d'une transparence, d'une vraie Responsabilité qui pourraient réveiller l'investissement citoyen et réhabiliter le peuple gouvernant de la Constitution. Atteignable?
"CE QUE L'ON NE VEUT PAS QUE JE VOUS DISE" de Frédérique Dumas - Massot Editions - 21,90€
Le 21 août 1853, voilà exactement 169 ans, Bayonne est le théâtre de la première corrida « à l'espagnole » jamais organisée en France. Parmi les spectateurs, figure l'épouse espagnole de Napoléon III, l'impératrice Eugénie de Montijo, à l'origine de cette initiative.
La rentrée scolaire se rapproche. Un problème pour certains parents ou étudiants qui peinent à trouver une place dans le système scolaire. Parcours Sup laisse encore sur le carreau des milliers d'étudiants. Le problème est plus simple si votre compte en banque est à la hauteur, c'est à dire quand on se situe dans les "premiers de cordée".
Essai de Bastien et Hugues Sibille
Très prenant, sincère et sensible ce dialogue à travers 8 lettres échangées entre père et fils, tous 2 engagés dans l’économie sociale. L’un qui a débuté au sein de la lutte des Lips dans les années 70, où les principaux problèmes étaient ceux du chômage et de la qualité de l’emploi, l’autre a créé 9 coopératives, dont Mobicoop et les Licornes qu’il préside, Enercoop qu’il administre. Le père qui a créé le Crédit coopératif administre aujourd’hui des structures comme Territoire zéro chômeur. Au cœur de de l’économie sociale où ils sont engagés tous les 2, le bilan du fils qui lance le débat est sévère. À travailler entre l’État et le marché, nous avons finalement délaissé l’État et nos coopératives ne peuvent rien faire face aux GAFAM. Seul l’État peut démanteler Amazon et interdire le glyphosate. Mais le problème le plus grave qui se pose à nos organisations d’ESS est lié à notre rapport à la croissance, car il n’y a pas de solution technologique à la crise. La seule solution est une décroissance. Or, qu’on le veuille ou non, nos entreprises cherchent la croissance.
Que faut-il changer et comment ? Quelle est la responsabilité des boomers ? Pas de solution à la fin du livre, mais une clarification du problème et une invitation à poursuivre ce dialogue critique en explorant les nouvelles voies qui se dessinent. MD
Éd. des petits matins, 2022, 132 p. 12 €
Tandis qu’à Perpignan le maire faisait scander à ses troupes un étrange « Vive l’Algérie française ! », à Béziers les 23, 24 et 25 juin la Cimade fêtait les 20 ans du Cada*. L’association avait invité à cette occasion le président bénévole de la communauté Emmaüs Roya, Loïc Le Dall. L’échange qui réunissait une quarantaine de personnes à la Cosmopolithèque portait les signaux d’une gauche qui se réinvente et retrouve sa fierté.
Au lendemain de ce premier tour des législatives 2022 on peut se demander si au lieu de voler le nom d’un mouvement de gauche déposé depuis 2013 ( Ensemble), les Macronistes n’auraient pas dû appeler leur regroupement LREMA : La République En Marche Arrière.
Cinq femmes face à nous, dans la salle de la CIMADE, vendredi 6 mai 2022. Houda, Malika, Najet, Nadia, Sonia. Elles prennent la parole tour à tour avec émotion et gravité. Derrière elles sont affichés les visages souriants de Mohamed G., Idir, Mohamed B., Bilal.
Ce titre est emprunté aux propos d'Hamlet (William Shakespeare, première représentation en 1601).
Dans la scène 2 de l'acte II, on trouve cet étrange dialogue entre Polonius, seigneur chambellan (un chambellan est un gentilhomme chargé du service de la chambre d'un monarque ou d'un prince), et Hamlet, prince de Danemark, fils de feu le roi Hamlet et neveu du roi régnant Claudius.
POLONIUS
Que lisez-vous là, monseigneur ?
HAMLET
Des mots, des mots, des mots.
POLONIUS
De quoi est-il question, monseigneur ?
HAMLET
De calomnies, monsieur ! Ce coquin de satiriste dit que les vieux hommes ont la barbe grise et la figure ridée ; que leurs yeux jettent une ambre, épaisse comme la gomme du prunier ; qu’ils ont une abondante disette d’esprit, ainsi que des jarrets très-faibles. Toutes choses, monsieur, que je crois de toute ma puissance et de tout mon pouvoir, mais que je regarde comme inconvenant d’imprimer ainsi : car vous-même, monsieur, vous auriez le même âge que moi, si, comme une écrevisse, vous pouviez marcher à reculons.
Le 6 mai dernier, le Comité "Justice pour Mohamed" a organisé une soirée pour commémorer les 2 ans de la mort de Mohamed Gabsi. A cette occasion, trois mères sont venues témoigner des circonstances de la mort de leur fils présentée comme un suicide pour chacun d'eux. Les familles refusent cette version des autorités et exigent la vérité. Elles demandent, en vain pour l'instant, que justice soit faite. Robert Martin les a rencontrées pour EVAB.
« Bon, là, ça y est, c’est sûr, c’est la fin du monde. On va tous mourir. » Vous ne l’entendez pas cette petite ritournelle voleter dans les airs en Europe ? Quelque chose d’un peu nauséeux s’est emparé de nous ces derniers temps. Et chacun y va de son acrimonie. Dernier rapport du GIEC. Pandémie dont on ne voit pas la fin. Risque d’un conflit généralisé et d’une catastrophe nucléaire. Réalité d’une guerre et son lot de morts et d’exilés.
L'historienne Raphaëlle Branche vient de réaliser une série de 6 films documentaires où elle donne la parole à tous les protagonistes de la guerre d'Algérie. Ces films sont toujours visibles sur ARTE TV en podcast. Jacques Cros, un ancien appelé, du contingent nous donne son point de vue sur cette série.
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j’aime cette période hivernale où les rayons de soleil le disputent au froid, où les mimosas sont en fleurs et puis les amandiers. Où on peut déguster sa première omelette aux asperges sauvages. Et admirer la nuit la voie lactée. Vous vous dites "ça y est, elle disjoncte, elle nous fait le coup du colibri et de Mère nature". Mais non ne vous inquiétez pas, j’ai gardé toute ma tête politique. En jouissant de la vue de ces arbres en fleurs je me suis juste posé cette question toute simple : qu’est ce qui me permet de jouir ou pas de la beauté de la vie ? Quel contexte politique me permet d’en jouir ?
Le Professeur Luc Montagnier, 89 ans, prix Nobel de Médecine en 2008 pour la découverte du virus du SIDA, évacué à 60 ans de l’institut Pasteur où il avait créé une unité de recherche sur les virus à ARN puis les Oncovirus (virus facilitant la survenue de cancers), est mort le 8 février dernier.
Le 3 février 1830, voilà exactement 192 ans, à Londres, le sultan turc Mahmoud II reconnaît l'indépendance pleine et entière de la Grèce et entérine les protocoles qui définissent ses frontières. C'est l'aboutissement d'une longue et sanglante guerre d'indépendance menée par les Grecs avec le soutien des Occidentaux.
Franchement, « là, je trouve que ça va trop loin ». J'entends autour de moi une forme collective d’hystérie aveugle de gens qui hurlent : « Il a raison Macron, faut emmerder les non-vaccinés jusqu’au bout ! »
« Et c’est quoi le bout ?! »
Marlène Schiappa a trouvé une solution pour lutter contre l’abstention aux élections, elle le dit à Libé le 29 décembre. Elle n’a pas dû trouver cela toute seule ou alors elle est trop forte.
Le progrès progresse et l'innovation innove ! Les ingénieurs s'ingénient à trouver, grâce à la science, la solution à tous nos problèmes. Donc pas de soucis, braves gens, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. C'est ce qu'on voudrait nous faire croire !
Et pourtant !
Ce qui vient de se passer aujourd’hui à Athènes est énorme ! C'est un événement à faire savoir à toutes celles et ceux qui n'ont pas encore compris ce qu'est l'État et comment il traite ses ennemis. Ce matin, deux militants du groupe anarchiste Rouvikonas étaient poursuivis pour meurtre, dans un début de procès absurde et kafkaïen. Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas risquaient la prison à vie !
Les actions de désobéissance civile se multiplient. De plus en plus d'associations ou de collectifs lassés des grandes messes revendicatives ou des impasses d'une légalité partisane ont changé de mode d'action pour mieux se faire entendre.
On ne compte plus ce type de mouvements qui sont rentrés dans une forme d'action qui interpelle les populations mais qui effraie de plus en plus les gouvernants.
Le 7 octobre 1950, voilà exactement 71 ans, l'armée chinoise pénètre au Tibet. Devant les 30000 soldats chinois, les troupes locales s'enfuient sans presque combattre. C'en est fini d'un demi-siècle d'indépendance pour le Tibet, une immense contrée que les Chinois appellent simplement Xizang, « l'entrepôt de l'ouest » et que nous surnommons le Toit du monde.
L’échange fleuri cet été entre BB, alias Brigitte Bardot, et Bob, alias Robert Ménard, cet été, m’a évoqué aussitôt ce film de 1963 de Godard, Le mépris, adapté du roman éponyme d’Alberto Moravia. Vous vous souvenez peut-être de cette histoire de rupture entre Paul, incarné par Michel Piccoli, et Camille (Brigitte Bardot). Pour résumer la situation, Paul Javal (son nom fait immanquablement penser à l’expression « J’avale des couleuvres ») qui est scénariste laisse Camille sous l’emprise de son employeur, un riche producteur de cinéma.
Vous connaissez le mot magique de la philosophie libérale ? concurrence, et même concurrence libre et non faussée pour bien montrer la rigueur intellectuelle du concept. Et le top du top, c'est d'instituer la loi du marché. Pratiquement un dieu économique vivant ! Évidemment, je ne vous parle pas des autres mots magiques, moins nobles et moins revendiqués que sont profits et dividendes.
Nous continuons notre partenariat avec Maud et Yannis Youlountas qui nous donnent régulièrement des nouvelles de la Grèce, véritable laboratoire du libéralisme autoritaire. Voici les dernières nouvelles de Grèce : importantes et nombreuses ce mois-ci !
Je ne sais pas pourquoi mais j'ai envie aujourd'hui de vous parler de Nicolas Sarkozy ! Vous vous souvenez de cet ancien président de la République, abonné aux ennuis judiciaires et multirécidiviste, concernant principalement sa carrière politique. Sur les douze affaires qui le concernent nous avons à ce jour une condamnation, deux non-lieux, mais plusieurs dossiers sont toujours en cours.
Le 17 juin 1953, voilà exactement 68 ans, trois mois seulement après la mort de Staline, une insurrection ouvrière éclate à Berlin-Est.
La veille, les ouvriers du bâtiment arrêtent de travailler sur le chantier de construction de la Stalinallee, l’avenue de Berlin-Est qui mène vers la Pologne et Moscou et doit devenir la vitrine de la République Démocratique Allemande. Ils protestent contre les nouvelles normes imposées par le régime qui prévoit une élévation de la production de 10 % avant la fin de ce même mois et ce sans majoration des salaires.
Le samedi 10 juin 1944, à 8 heures du matin, voilà exactement 77 ans, c'est sans méfiance particulière que les habitants d'Oradour-sur-Glane voient des chenillettes chargées de soldats allemands pénétrer dans le village et s'y arrêter. Oradour-sur-Glane est reliée par un tramway à Limoges, distante de 17 km. C'est une bourgade de 300 à 400 habitants. Avec les hameaux et fermes des environs, la commune en compte au total 1200 dont quelques centaines de réfugiés du village de Charly, en Moselle.
Le 27 mai 1968, voilà exactement 53 ans, les négociations entre le pouvoir, le patronat et les syndicats accouchent des « Accords de Grenelle » .
Cet accord doit mettre un terme à une contestation sociale de près de deux mois. A compter du 13 mai 1968 les salariés se joignent aux étudiants. Les syndicats ouvriers et la Fédération de l'Éducation Nationale déclenchent ce jour-là une grève générale et appellent à rejoindre les étudiants qui manifestent depuis le début du mois.
Ce jour-là un immense cortège contestataire traverse Paris aux cris de "10 ans, ça suffit !" Les syndicats ouvriers et la fédération de l'Éducation, tous les syndicats, CGT en tête, espèrent que cette manifestation va canaliser l’ardeur des étudiants et empêcher la contamination des ouvriers par une contestation qu’ils ne comprennent pas et qui sort complètement de leurs schémas d’actions et de revendications habituels. (voir Une autre histoire du 13 mai dernier : https://www.envieabeziers.info/societe/une-autre-histoire-13-mai-1968-la-france-manifeste-contre-de-gaulle)
"Nous sommes en guerre", a déclaré Emmanuel Macron le 16 mars 2020 au tout début de la pandémie de la COVID-19. Le président de la République est le chef des armées et donc quoi de plus naturel de le retrouver en chef de guerre. Et quel chef ! il cumule les casquettes et mène en fait plusieurs guerres à la fois !
Le 20 mai 1949, voilà exactement 72 ans, les cendres de Victor Schoelcher, en reconnaissance de son action en faveur des esclaves et de l'abolition de l'esclavage en 1848, sont transférés au Panthéon ainsi que celles du Guyanais Félix Éboué, gouverneur du Tchad rallié à la France libre de De Gaulle. (1)
Le 13 mai 1968, voilà exactement 73 ans, la France manifeste dans la rue contre de Gaulle, à l'occasion du dixième anniversaire de son retour au pouvoir.
1968 une année qui marque encore.1968 c'est l’émergence d’un mouvement de contestation étudiante et ouvrière d’une très grande ampleur. Bien plus que porteur de simples revendications sur les conditions de travail ou les salaires, ce mouvement s’appuie sur un rejet du régime gaulliste en place depuis 10 ans ainsi que sur la remise en cause du système social, de la société de consommation et plus généralement de toutes les formes d’autorité, des institutions et des valeurs morales traditionnelles, avec une grande aspiration à plus de liberté. Porté à la base par les étudiants, ce mouvement s’inscrit dans le cadre d’une vague de contestation grandissante dans de nombreux pays occidentaux.
La vidéosurveillance ne sert pas qu’à arrêter les dealers ! C’est l’expérience que viennent de vivre des manifestants à Millau dans l’Aveyron.
Le 6 mai 1940, voilà exactement 81 ans, John Steinbeck reçoit le prix Pulitzer pour son roman Les Raisins de la colère publié un an plus tôt ! À vingt-sept ans, Steinbeck se lance dans la littérature historique ou régionaliste sans rencontrer un grand succès. À trente-trois ans, il accède à une notoriété locale avec Tortilla Flat, et remporte son premier prix littéraire. Sa plume se fait plus critique avec Des souris et des hommes et En un combat douteux. Mais c’est avec Les Raisins de la colère qu’il s’attire l’hostilité d’une partie de ses compatriotes.