Jacques Derrida ouvrait chacun de ses séminaires aux questions d'actualité.

Celui qui s'étend sur les années universitaires 1995-1996 et 1997-1998 s'ouvre sur la question de l'étranger en France.

C'est une politique dont il va suivre l'évolution depuis le décret-loi du 2 mai 1958 sur la police des étrangers, le code de la nationalité défini par les ordonnances du 19 octobre et du 2 novembre 1945 ainsi que les lois "Pasqua" de 1986 (relatives aux conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France) et de 1995, jusqu'au projet de la loi "Toubon" de 1994 contre lequel il va mentionner, dans la neuvième séance, des textes d'appel à protestation.

Il donnera en exemple l'action prise contre ce dernier projet de loi par "un certain nombre d'entre nous" de défier l'ordre répressif qui cherche à entériner un "délit d'hospitalité", soit l'acte d'héberger ou d'aider des étrangers en France en situation irrégulière.

Dès la première séance (15 novembre 1995), il invite son auditoire à soutenir le Groupe d'information et de soutien aux travailleurs immigrés (GISTI) et fait part, au cours des séances de décembre 1996, de sa révulsion devant l'expression "délit d'hospitalité".

 Le volume I du séminaire est édité aux éditions du Seuil ; la publication du second volume est prévue pour le début du mois de novembre 2022.

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