En ce début décembre 2021, deux événements concomitants, quasiment juxtaposés, vont peser sur la campagne présidentielle hexagonale à venir : la naissance d’un parti fasciste, la désignation d’un ticket ultra-conservateur.

Le processus de désignation du candidat L.R. pour la prochaine élection présidentielle vient de le rappeler : la droite se radicalise.

L’objectif est simple, affiché, assumé, espéré : embarquer une majorité de la population dans une croisade anti-sociale, anti-écologique et sécuritaire qui n’a rien à envier à l’extrême droite.

Pour ce qui est du social, le finaliste Éric Ciotti propose de remplacer la progressivité de l’impôt sur le revenu par un taux unique de 15 %. Avec une telle proposition les milliardaires Arnault et Bolloré paieraient proportionnellement autant que le smicard du coin.

Social toujours, la gagnante Valérie Pécresse prévoit dans son programme la suppression de 200 000 postes de fonctionnaires, sans préciser où et comment, alors que toutes les branches de la fonction publique sont à l’agonie.

Pour ce qui est de l’écologie, Ciotti et Pécresse veulent construire 6 EPR supplémentaires alors que tous ceux qui sont actuellement en construction cumulent des avaries qui entraînent partout des retards de livraison, des surcoûts monstrueux renvoyant aux calendes grecques leur exploitation.

Pour ce qui est de la sécurité, Ciotti, adepte du grand remplacement, propose un référendum afin d’instituer le droit du sang et d’abolir le droit du sol, veut créer 39 000 places supplémentaires de prison, construire un "Guantanamo" à la française, supprimer les allocations familiales aux parents dont les enfants ne respectent pas "les lois de la République".

Pécresse veut, dans son programme, instaurer des circonstances juridiques aggravantes pour les délits commis dans les "quartiers de reconquête républicaine".

A travers ce court résumé des propositions du ticket gagnant LR., on comprend vite que, sur tous les sujets régaliens, la droite a engagé une course de vitesse avec l’extrême droite.

De son côté, Zemmour a carrément mis en orbite un parti fasciste. Il emprunte au fascisme français la mystique du don de soi pour la patrie, au fascisme italien la symbolique de la première lettre de son nom, au fascisme espagnol le thème de la reconquête. Pour finaliser la panoplie des années 1930 il ne manque plus que les S.A. du fascisme allemand. Au vu du sort réservé aux journalistes et aux opposants le jour du lancement de "reconquête", cela ne devrait pas tarder.

Une cinquième République à bout de souffle fabrique ses derniers monstres. Les mots et la posture se ressemblent, le programme est le même : moins de social, moins d’écologie, plus de sécuritaire.
Arnaquer les Français en leur faisant croire que le bonheur se résume à la sécurité est devenu le leitmotiv des candidats de droite et d’extrême droite.

 

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies nous permettant par exemple de réaliser des statistiques de visites.