A l’heure où les Restos du Cœur sont en faillite et doivent quémander l’aide de l’État dont ils suppléent les carences, où plus de 2000 enfants scolarisés sont sans domicile fixe, où avec régularité on apprend la mise en examen d’un membre des forces de l’ordre pour des violences illégitimes, l’intersyndicale - sans avoir fait la moindre analyse publique des raisons de sa défaite en rase campagne dans la lutte contre la réforme des retraites - appelle à une journée d’action le 13 octobre.

Dix appels à manifester n’ont servi à rien, sauf, si j’en crois les représentants syndicaux, à gonfler un peu leurs effectifs, et comme si de rien n’était voilà un nouvel appel à se mobiliser pour, excusez du peu : le pouvoir d’achat, la transition écologique juste et l’égalité femmes-hommes.

On ne sait pas s’il s’agira de défilés pacifiques dans la joie et la bonne humeur comme les aime le pouvoir, puisqu’une réunion est prévue pour préparer les festivités.

On reconnaît une structure qui se sclérose quand elle n’agit plus que pour durer. L’intersyndicale a tellement été félicitée pour son sens des responsabilités, son unité miraculeuse, qu’elle en oublie que tout cela n’a servi à rien et il semble que ce ne soit pas une raison pour s’arrêter et réfléchir.

Après tout quand tu es permanent d’une organisation quelle qu’elle soit, l’important c’est qu’elle continue à exister, il en va de ton outil de travail.

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies nous permettant par exemple de réaliser des statistiques de visites.