Le 7 mars prochain, j’ai, tu as, nous avons, rendez-vous. Cette date biffée à l’avance par l’intersyndicale nationale comme journée où la France va être mise à l’arrêt doit devenir le début d’une grève générale reconductible.

Tous les sondages actuels montrent qu’entre 7 et 8 français sur 10 (et 9 travailleurs sur 10), sont contre la réforme gouvernementale des retraites.

C’est difficile de faire mieux.

Plus de la moitié des Français sont favorables à une paralysie du pays.

C’est énorme, rarement nous avons eu un tel rapport de forces.

À ce jour, nous ne savons pas si le gouvernement va retirer son texte de loi de peur qu’il soit minoritaire à l’Assemblée ou au Sénat ou si, à l’inverse, il va le faire passer en force pour chercher l’affrontement.

Dès à présent il faut se préparer à la seconde hypothèse, non par plaisir, mais par responsabilité. Quand on a un tel rapport de forces, on ne peut pas le gâcher.

Se préparer à l’affrontement actuellement est la seule attitude responsable. Ni par goût de la bravade ni par romantisme, simplement parce que la situation le commande. Si le gouvernement décide de passer en force, il faudra le combattre et le mettre en échec.

Il n’y a pas d’autres alternatives.

Pour le mettre en échec il faut préparer la journée du 7 mars (et celles qui vont suivre), dans le cadre d’intersyndicales et d’assemblées générales unitaires.

L’intersyndicale nationale a fait son travail : maintenir et augmenter le rapport de force pendant une séquence de 2 mois. C’est ce qui nous permet d’arriver dans les meilleures conditions à ce qui va être l’échéance fatidique : le maintien ou l’abandon du texte de loi.

Pendant tout le temps qui nous sépare du 7 mars, les intersyndicales de base, les assemblées générales, les rencontres « interpro », doivent faire leur travail : construire la mobilisation partout dans les entreprises.

Pour la construire en fonction des réalités de branche et des sites, il faut s’y prendre tôt. Il faut le faire dès maintenant.

Certains secteurs, certaines entreprises, demanderont des grèves perlées, d’autres des grèves totales, d’autres des grèves tournantes. Cette créativité indispensable au succès dans la durée nécessite un haut degré d’organisation.

Cette organisation s’entretient, s’enrichit, se prépare.

Elle se prépare par un blocage total le 7 mars qui donnera de la force et de l’espoir.

Elle se prépare pour reconduire à partir du 7 mars, une grève générale qui demandera un haut degré d’organisation pour s’installer dans la durée et pour gagner.

Ce travail c’est aux salariés de le mener, de le construire et de le proposer.

Pour vous encourager, le comité de rédaction d’EVAB vous propose une rubrique spéciale « Mai 68 : émoi, émois et moi » où les membres du comité de rédaction racontent leurs souvenirs de cette période. La rubrique « Place aux lecteurs » est, quant à elle ouverte à vos contributions. Écrivez-nous !

 

 

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