C’est beau ce qui se passe quand l’ordre commence à dérailler. Des choses petites mais inouïes, qui rompent l’enfermement résigné et l’atomisation dont les pouvoirs font leur pouvoir. Ici des agriculteurs amènent des paniers de légumes aux cheminots en grève ; là un restaurateur libanais distribue des falafels aux manifestants nassés ; des étudiants rejoignent les piquets ; on verra bientôt des particuliers ouvrir leur porte pour cacher des manifestants de la police. Le vrai mouvement commence. D’ores et déjà nous pouvons dire que la situation est pré-révolutionnaire. À quelles perspectives fait-elle face ? Se peut-il qu’elle puisse se débarrasser du « pré- » pour devenir pleinement révolutionnaire ?
Brèvinfo du 9 mai – Trumpisme au carré : nazification de la gauche et défense de l’extrême droite
Tout le monde rigolait quand, aux USA, Donald Trump qualifiait son adversaire Kamala Harris de «marxiste radicale». Pourtant, en France, la classe dominante est en train de doubler le Trumpisme à la vitesse de la lumière en termes de post-vérité et d’inversion de la...