Vendredi 24 novembre au matin, Sandrine Rousseau, députée EELV et Nupes de Paris, s’interrogeait publiquement sur «Sud Radio» en demandant si l’extrême droite voulait provoquer des « ratonnades ».
Chers amis antiracistes, chers amis antifascistes, chers amis amoureux d’autre chose que leur reflet dans la glace,
Bonjour !
Alors si j’ai bien tout suivi, pour faire barrage à l’antisémitisme (pas au racisme, c’est pas prévu), les leaders politiques qui appelaient à faire barrage au FN puis au RN vont manifester avec lui.
Chers amis antiracistes, chers amis antifascistes, chers amis amoureux de la rationalité
Bonjour !
Le 23 octobre 1940, voilà 83 ans, Adolf Hitler rencontre le chef de l'état espagnol, le général Franco, à Hendaye, en France occupée. Adolf Hitler tente de persuader le général de faire entrer l'Espagne dans la guerre.
Chers amis antiracistes, chers amis antifascistes, chers amis amoureux des claires fontaines,
Bonjour !
Le 11 septembre 1973, voilà exactement 50 ans, au Chili, le gouvernement d'Unité Populaire est renversé par un coup d'État militaire dans des conditions dramatiques. Une issue tragique pour le président de la République Salvador Allende qui y laisse la vie....
Au moment où la droite et l'extrême droite veulent faire bouger les lignes juridiques en faveur des policiers incarcérés, il faut rappeler le précédent de 1941 avant l'invasion de l'URSS par la Wermacht.
La dernière lubie de Robert Menard a fait le buzz : le communiquant a gagné, Cnews, BFM TV et consort marquent encore un point…
Un rassemblement a été organisé en soutien à Vincent Jeanbrun, maire de L'Haÿ-les-Roses qui a été victime d'une attaque à la voiture-bélier ciblant son domicile. L'élu s'est exprimé lors de cette marche et a remercié les participants venus nombreux.
J'ai bien écouté son discours, émouvant mais ambigu et dangereux...
Il déclare que pour lui, "notre République est menacée et attaquée" et en particulier dit-il, "les symboles que sont la laïcité ou encore l'égalité entre les femmes et les hommes". Qui vise-t-il ? Les émeutiers qui ont détruit des bâtiments publics, des commissariats, des véhicules ? Quel rapport avec la laïcité et l'égalité hommes/femmes ? Sauf .... sauf si on désigne une certaine catégorie de français. Mais qui?
"Chacun de ces symboles sont aujourd'hui visés et ça ne plus durer" dit-il et il dénonce les voyous et les bandes et annonce "qu'il faut dire STOP, ça suffit !" et la foule de reprendre et de scander ce slogan !
"Ensemble nous aurons raison d'eux" rajoute-t-il. Qui "eux" ?
Deux syndicats de police ont eux aussi, annoncé :"Maintenant, ça suffit" et les ont même traités de "nuisibles" et les mettre "hors d'état de nuire". Là encore, qui ?
Le maire et la police ont raison : ça suffit ! Mais c'est exactement le message que véhiculent ces émeutes et ces révoltes !
Oui, ça suffit :
- la concentration des pauvres dans les ghettos que sont les "banlieues" (lieux où on bannit les gens ?) , le mal logement, le sans emploi,
- ça suffit, la pauvreté qui se généralise et les fins de mois difficiles précocement,
- ça suffit l'arrogance, la suffisance, l'indécence des super profits et l'étalage de la richesse de certains,
- ça suffit, les contrôles au faciès, les inégalités, les injustices sociales, le manque de respect, l'amalgame, le racisme,
- ça suffit, le manque de perspectives et d'avenir pour des millions de jeunes de ces territoires abandonnés de la République.
Les symboles et les valeurs attaqués ? C'est peut-être notre République qui ne les respecte pas en premier. Où sont la liberté, l'égalité et la fraternité qui ornent nos frontons républicains ? Où sont la solidarité, l'humanisme et l'équité ?
Mais que veut dire le maire de L'Haÿ-les-Roses quand il rajoute "on ne se laissera pas faire", "on est plus nombreux qu'eux" ? Qui "eux"? Il veut quoi , l'affrontement ? la guerre civile ?
Du coup, on peut se demander de quel côté se trouve la haine de l'autre et la violence quand on assiste aux propos nauséabonds et aux manifestants qui l'expriment comme à St Brieuc où les nazillons ont attaqué le festival pour une Bretagne solidaire,
à Lorient où des individus cagoulés ont livré des jeunes aux forces de l'ordre après leur avoir passé des "serreflex" aux poignets,
ou aussi à Chambéry où des manifestants scandent des "Bleu/ Blanc/ Rouge, on est chez nous", "la France aux Français", "Français, réveille-toi!", !
ou encore à Bron où deux trentenaires ont été arrêtés, armés jusqu'aux dents, et qui voulait se "faire des noirs et des arabes.
Mais ils sont français, pour l'immense majorité, ces jeunes qui manifestent, se révoltent, expriment leurs ras-le-bol d'une société qui les ignore, les stigmatise, les discrimine ! Jean-Philippe Tanguy, député RN, pour exprimer son racisme à leur égard, parle lui de "nationalité faciale" ! Ecœurant !
Peut-être existe-t-il donc plusieurs catégories de français. Certains, même avec une carte d'identité française, ne sont pas des citoyens comme les autres ! Ils n'ont pas la bonne couleur de peau ? la bonne religion ? C'est çà ? Si tel est le cas, ça s'appelle du racisme et c'est puni par la loi !
Effectivement, ça suffit !
Chers amis antifascistes, chers amis antiracistes, chers amis amoureux de l’osmose et de la fusion,
Bonjour !
Chers amis antifascistes, chers amis antiracistes, chers amis amoureux de la sauvegarde des pachydermes,
Bonjour !
(A relire) Au début des années 1970, l’extrême droite fasciste refait surface en France. Le devant de la scène est occupé par Ordre nouveau (ON). Qualifié « D’Ordre nazi » par les antifascistes, Ordre nouveau va être rapidement interdit à la suite de mobilisations exemplaires.
Le 6 février 1934, voilà exactement 89 ans, une manifestation anti parlementaire se déroule à Paris. Édouard Daladier a été pressenti le 30 janvier par le président de la République Albert Lebrun pour présider le Conseil des ministres.
(A relire) Entre 1922 et 1940, Léon Trotski suit, mois après mois l’enchaînement des dynamiques sociales et politiques qui travaillent les sociétés européennes en Allemagne, Italie, Espagne et France.
Le 30 janvier 1933, voilà exactement 90 ans, Adolf Hitler devient chancelier de l'Allemagne, un poste équivalent à celui de Premier ministre. C'est le président de la République allemande, le vieux maréchal Paul von Hindenburg qui demande à Hitler, chef ou Führer du parti national-socialiste allemand de former le nouveau gouvernement.
(A relire) « Devinant dans l’État, ne fût-ce que pour des raisons traditionnalistes, un minimum de capacité de résistance en cas superposition violente du fascisme, nous n’avons jamais cru et nous ne croyons pas à la marche sur Rome »
« Un conflit qui n’aura pas lieu », éditorial anonyme du quotidien socialiste Avanti ! 15-16 octobre 1922
« L’affrontement oppose une Italie de politicards stupides à l’Italie saine, forte, vigoureuse, qui se prépare à donner un coup de balai définitif à tous les insuffisants, à tous les gâte-métier, à l’écume infectée de la société italienne . . . Bref, nous voulons que l’Italie devienne fasciste ».
Mussolini, rassemblement de Crémone, 24 septembre 1922
« Le bruit qui circule, à savoir que les fascistes se dirigent sur Rome pour tenter un coup d’État, est dénué de tout fondement ».
Il Popolo d’Italia, rédacteur en chef Mussolini, 8 août 1922
« Les agrariens qui , semble-t-il, sont les véritables financiers des Faisceaux en général et, en particulier, de la récente grève, doivent être considérés comme les créateurs inconscients du chômage du fait de leur égoïsme, qui les a amenés à négliger la culture rationnelle des terres et par conséquent, un emploi plus vaste de main-d’œuvre ; n’ayant pas tenu leur engagement de donner la terre aux paysans, ils se sont à présent associés aux syndicats fascistes pour faire pression sur les représentants du gouvernement et obliger celui-ci à remédier à leur lâcheté grâce aux finances publiques ».
Compte rendu du préfet Bladier, muté après l’occupation fasciste de Ferrare
Pour mesurer la situation actuelle en Israël, je vous propose le résumé d’un article de Michael Sfard avocat et militant anticolonialiste israélien, qui vient de paraître dans le quotidien Haaretz.
« En moi luttent deux Mussolini, l’un qui n’aime pas les masses, l’individualiste ; l’autre absolument discipliné. Il se peut que j’aie lancé des mots durs, cependant ils ne critiquaient pas les milices fascistes, ils s’adressaient à ceux qui entendaient assujettir le fascisme à des intérêts privés, alors que le fascisme doit être le gardien de la Nation ».
Mussolini discours au troisième congrès des faisceaux, 8 novembre 1921
À l'issue de la demi-finale de la Coupe mondiale de foot, plusieurs groupuscules d'extrême droite ont manifesté contre la mort des milliers d'ouvriers migrants sur les chantiers de construction de stades qataris. Heu non non ce n'est pas ça, pardon. La solidarité ouvrière ça ne fait pas partie du credo d'extrême droite. Que ceux et celles qui pensent que voter extrême droite c'est un vote de classe ne s'y méprennent pas.
« Un drame a été imposé par les origines et par le cours de la crise fasciste : soit on constitue un parti, soit on forme une armée . . . Le problème doit être résolu, à mon avis en ces termes : il faut constituer un parti solidement encadré et discipliné qui puisse être, si nécessaire, transformé en armée capable d’agir sur le terrain de la violence . . . Cet argument devra être soumis à l’ordre du jour, au congrès de Rome ».
Mussolini, « Vers le futur », Il Popolo d’Italia, 23 août 1921
« Fascistes locaux fermement opposés à pacification, qu’ils considèrent comme fatale au développement de leur programme agraire. Socialistes plutôt favorables en revanche à l’idée de pacification mais peu confiants . . . Communistes et anarchistes contres. Populaires la voient d’un bon œil, mais ne se manifestent pas concrètement. Libéraux et radicaux demeurent absents. La presse n’ose pas se prononcer par crainte Faisceaux ».
Télégramme du préfet de Bologne Cesare Mori au ministère de l’intérieur, 12 juillet 1921
« Les libéraux ne peuvent pas, au risque de se suicider totalement en tant que parti, se fondre moralement avec ceux qui (comme les fascistes) affirment, exaltent et pratiquent la violence en tant que principe de vie et de lutte sociale ».
« Aux libéraux », La Stampa, 29 avril 1921
« On se fout d’un jour de prison / on se fout de la sale mort / pour préparer ces gens forts / on se fout maintenant de mourir. / Le monde sait que la chemise noire / on porte pour tuer et périr / se battre et souffrir . . . ».
Chant des squadristes ferrarais
« On nous accuse de semer la violence dans la vie politique. Nous sommes violents chaque fois qu’il est nécessaire de l’être . . . Nôtre violence doit être une violence de masse, toujours inspirée par des critères et des principes idéels . . . Lorsque nous autres, ennemis de toutes les Églises mais respectueux des religions décemment professées, trouvons des prêtres et des curés rouges, nous pénétrons dans ce vil troupeau de brebis et balayons tout ».
Musolini, « Aux fascistes de la Lombardie », Il Popolo d’Italia, 22 février 1921
Chers amis antiracistes, chers amis antifascistes, chers amis engagés pour la sauvegarde de la vie sur terre,
bonjour !
« Nous avons été -il faut le dire- emportés par les évènements, nous avons été, sans le vouloir, un aspect de la dissolution générale de la société italienne . . . nous avions une consolation, à laquelle nous nous sommes fermement agrippés, à savoir que personne ne se sauvait, que nous pouvions affirmer avoir prévu mathématiquement ce cataclysme ».
Antonio Gramsci, cofondateur du Parti communiste italien, à propos de la scission de Livourne, L’Ordine Nuovo, 1924
« Il est temps que tout le monde se décide à rendre les armes, à déposer les armes matérielles, mais aussi à désarmer et démobiliser les esprits . . . Haut les mains, tous »
Filippo Turati, leader socialiste, discours à la chambre, 24 novembre 1920
Chers amis antiracistes, chers amis antifascistes, chers amis engagés, militants des causes environnementales, sociales et politiques,
Bonjour !
Il a suffi que Meloni réitère son alignement pro OTAN et pro Européen pour que le bloc bourgeois mondial, de Biden à Macron, lui déroule un tapis rouge. Le même bloc a fait peu de cas du positionnement de ses alliés Berlusconi et Salvini, respectivement pro Poutine et anti Européen.
« S’il doit y avoir une guerre civile, qu’elle ait lieu ! »
Il Fascio, organe des Faisceaux milanais, titre en pleine page, 16 octobre 1920
« Reçu visite Mussolini. A déclaré que fascistes et nationalistes fermement décidés à s’opposer par tous moyens possibles y compris les plus violents aux excès partis extrêmes qui conduisent Italie à sa perte . . . Se dit prêt avec ses hommes à observer ordre et légalité si gouvernement ramène ordre par fonctionnaires publics dans cas contraire aucun excès ne sera épargné ».
Télégramme du préfet de Milan au président du Conseil Giolitti, le 17 octobre 1920
(A relire) En janvier 1943, la police française et l’armée allemande évacuent de force près de 20 000 habitants du quartier Saint-Jean, près du Vieux-Port à Marseille. 12 000 personnes, immigrées essentiellement d’origine italienne, sont envoyées dans un camp à Fréjus. Après plusieurs jours d’internement, la plupart sont libérées, d’autres sont déportées en Allemagne. Le quartier est, lui, totalement rasé à la dynamite.
« Il ne s’agit pas de saborder le navire bourgeois, mais d’y entrer pour en chasser les éléments parasites . . . Le problème qui se pose aujourd’hui est celui de la restauration. Les grandes grèves sont toutes destinées à échouer, comme à Turin, comme en France et ailleurs. Il existe une limite infranchissable. Les fascistes ne doivent pas modifier leur ligne de conduite. De toute façon, on est toujours réactionnaire par rapport à quelqu’un ».
Mussolini, discours au congrès national des Faisceaux de combat, Milan, 25 mai 1920
« Nous sommes prêts avant tout, et que le gouvernement le sache, à défendre nos familles et nos foyers, à sauvegarder notre droit au travail et la noblesse de notre labeur quotidien en créant les moyens de défense que nous avions jusqu’à présent cédés aux lois de l’État, pour mettre fin de toutes les manières possibles à une succession d’évènements intolérables et désastreux ».
Association Bolognaise de défense sociale, pétition adressée au président du Conseil Nitti, Bologne, le 15 avril 1920
(A relire) Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, la gauche italienne dans ses deux principales composantes (Parti socialiste italien et Parti communiste italien) a été une des plus puissantes d’Europe. Aujourd’hui cette gauche est inexistante ravalée dans un centrisme qui ne déplairait pas à Macron. Bilan d’un désastre prévisible.
« La tentative de freiner, d’arrêter ce mouvement de désintégration n’est pas réactionnaire pour la raison qu’elle tente de sauvegarder les valeurs fondamentales de la vie collective . . . Contre les faux vendeurs de poudre aux yeux, les lâches bourgeois encartés au parti socialiste, les imbéciles de toute espèce, je pousse ce cri haut et fort : vive la réaction ! ».
Mussolini, Il Popolo d’Italia, 25 avril 1920
Bien avant la France, l’Italie a été le laboratoire d’une conquête du pouvoir via la banalisation de l’extrême droite. S’arrêter sur l’exemple italien c’est tenter de cartographier les différents chemins électoraux pris par l’extrême droite pour arriver au pouvoir.
« Les noyaux prêts à l’action, conçus par Mussolini, ont bientôt constitué une réalité pratique : des groupes de citoyens et d’Arditi adhérents aux faisceaux, audacieux et téméraires, dont les Faisceaux eux-mêmes devaient se servir en les lançant, armés, dans les manifestations de rue au moment opportun . . . En conclusion, il est établi qu’il existe une organisation de type militaire et, au sein de cette organisation, une véritable hiérarchie de chefs et de subalternes . . . il est établi que les modalités des rassemblements, la nature des ordres, les moyens guerriers de signalement ont un caractère militaire, que les nombreuses armes dont sont munis les subalternes sont militaires, que certains officiers et subalternes des corps fascistes armés ont été envoyés expressément ici par l’état-major militaire de Fiume. Ainsi, quels que soient les idéaux des chefs et des membres de cette organisation, un corps armé à été constitué au sein des Faisceaux de Combat de Milan non seulement contre les lois de l’état, non seulement dans le but d’usurper les pouvoirs de la police, mais aussi dans le dessein délibéré de commettre des crimes contre les personnes ».
Plainte du préfet Gasti déposée au parquet de Milan, 21 novembre 1919
« Mon cher D’Annunzio, Pedrazzi vous a sans doute déjà dit ce que je pense de la situation en général. Ici, nous nous enfonçons dans un marécage de papier. C’est triste, mais inévitable. Les élections constituent un prétexte magnifique pour la criante et immonde spéculation socialiste. Elles sont, pour nous, un moyen de nous réunir et de nous camoufler. J’ai enfin réussi à bâtir quelque chose. Nous organisons des équipes de vingt hommes chacune, dotées d’une sorte d’uniforme et d’armes, aussi bien pour revendiquer notre liberté de parole que pour les évènements à propos desquels nous attendons vos ordres. Dans l’ensemble, la situation est compliquée, il lui manque la coordination et le synchronisme du mouvement. Nous autres des grandes villes seront facilement submergés par la vague socialiste ».
Lettre de Mussolini à D’Annunzio, 30 octobre 1919
« Ce prolétariat a besoin d’un bain de sang ».
Mussolini réunion au lycée Beccaria de Milan, 19 juillet 1919
(A relire) En France comme partout dans le monde, la montée des fascismes questionne. Face à cette progression, partout dans le monde des militants antifascistes s’interrogent où se sont interrogés.
« Le problème est simple. La nation italienne est comme une grande famille. Les caisses sont vides. Qui doit les remplir ? Nous, peut-être ? Nous qui ne possédons pas de maisons, d’automobiles, de banques, de mines, de terres, d’usines, d’argent ? Ceux qui le peuvent doivent payer. Ceux qui le peuvent doivent ouvrir leur bourse . . . De deux choses l’une : soit les heureux possédants s’exproprient eux-mêmes, et dans ce cas il n’y aura pas de crise violente, car nous sommes les premiers à détester la violence entre gens de même race vivant sous le même ciel ; soit ils seront aveugles, sourds, avares, cyniques, et dans ce cas nous conduirons les masses des combattants vers ces obstacles et les renverserons. L’heure des sacrifices pour tous est venue. Que ceux qui n’ont pas donné leur sang donnent leur argent ».
Benito Mussolini, Milan le 9 juin 1919. Discours dans les écoles du corso di Porta Romana sur les émeutes populaires contre la vie chère.
« Le 15 avril les socialistes maximalistes milanais ont révélé leur âme philistine et pusillanime à la lumière du soleil. Pas un geste de revanche n’a été ébauché ni tenté. »
Benito Mussolini, il popolo d'Italia, 16 avril 1919
« Les bas-fonds se sont armés de revolvers et de poignards, de fusils et de grenades. Aux bas-fonds se sont unis les jeunes des écoles, imprégnés d’un romantisme belliqueux, la tête remplie de fumées patriotiques, qui voient en nous autres socialistes des ‘’Allemands’’. » Mars 1919 : Giacinto Menotti Serrati, leader de l’aile maximaliste du Parti socialiste italien
Le 31 juillet 1914, voilà 108 ans, Jean Jaurès est tué d'un coup de revolver dans le café du Croissant, à Paris. L'assassin du leader socialiste est un déséquilibré de 29 ans, du nom de Raoul Villain, qui lui reproche d'être opposé à la mobilisation générale et à la guerre imminente contre l'Allemagne.
Le 17 juillet 1936, voilà 86 ans, la garnison de Melilla basée au Maroc espagnol se soulève contre le gouvernement républicain, sous le commandement du général Franco. C'est le début d'une guerre civile de trois ans qui va faire 500.000 morts et un prélude aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale.
A partir de cette phrase prémonitoire de Mussolini, Scurati réalise un véritable exploit, celui de rendre vivantes 800 pages sur l’accession au pouvoir de Mussolini entre 1919 et 1925. Le sujet n’avait pourtant rien d’attirant, les défaites de la démocratie sont rarement passionnantes. Mais Scurati a du talent. Le scénario était écrit et le casting choisi, restait la mise en scène, les dialogues et les décors. Ils donnent une leçon d’histoire antifasciste déguisée en roman.