Ce samedi 17 mai 2025, l’association nationale Systex, composé de géologues et d’ingénieurs miniers, s’est rendue à Anduze (Gard) pour rendre les premières conclusions d’une enquête sur les risques des anciens bassins miniers. En 2024, le géant minier Umicore avait déjà été condamné à dépolluer cinq anciens sites dans les Cévennes.
La dépollution des anciens sites miniers des Cévennes fait encore parler d’elle. Cette fois, une association nationale, Systex, réunissant des géologues et des ingénieurs miniers s’est rendue à Anduze (Gard) pour dévoiler les premières conclusions de leur étude sur l’impact des anciennes mines sur l’environnement et la santé.
Un manque de connaissance
Les premiers résultats de l’enquête sont sans appel sur un point : « Il y a un problème d’identification des sources de pollution » atteste Pierre Lebrou, chef de projet « Après-mine » chez Systex. Et cette problématique à son importance car : » On ne peut pas gérer quelque chose que l’on ne connaît pas. Il est nécessaire d’augmenter le niveau de connaissance« , ajoute-t-il.
Dans certains lieux du plomb, du cadmium ou même de l’arsenic se concentre en forte quantité et dépasse de loin les seuils de toxicité. Ces métaux lourds ont des conséquences sur l’environnement, avec par exemple, des ruisseaux ou la vie ne se développe pas. Mais aussi sur la santé des habitants, là l’impact est plus difficilement mesurable, mais l’ARS (Agence Régionale de Santé) fourni aux habitants des recommandations.
L’incertitude ne doit pas justifier de ne pas agir.Pierre Lebrou
Chef de projet « Après-mine » chez Systex
Une dépollution déjà en cours
Le rapport met en avant trois étapes, la reconnaissance, l’anticipation et la prise en charge des risques. Les risques sanitaires et environnementaux sont à prendre en compte car « la pollution se répand, tout se disperse, notamment avec les épisodes cévenols » explique Helène Le Gallic, présidente de l’association pour la dépollution des anciennes mines de la vieille montagne (AdamVm)
Il faut sensibiliser toute la population qui peut être concernée.Hélène Le Gallic
Présidente AdamVm
L’association nationale Systex travaille en collaboration avec un autre collectif local, qui se bat depuis plus de 15 ans pour faire reconnaître la pollution des terres gardoises. En 2024, l’association AdamVm a remporté une première victoire devant la justice et la société minière Umicore a été obligé de procéder à la dépollution de cinq de ses anciens sites. Les travaux ont commencé en fin d’année 2024, et deux sites sont actuellement en phase de dépollution.
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Systex doit encore réaliser deux conférences en France afin de présenter les recommandations de l’étude scientifique. Elle sera officiellement publiée dans les prochains mois.
Association Systex