Au moment où les maires, citoyens et associations du périmètre concerné par le permis de recherche de lithium dans le Lodévois découvrent l’ampleur du périmètre envisagé (218 km2, 22 communes, voir article de la semaine dernière). Il convenait de se poser la question : le lithium qu’es aco ?
Le lithium est un métal très léger, excellent conducteur électrique il est présent dans la construction des appareils électroniques, des batteries pour véhicules électriques, des armes, des drones, des antennes satellites, des téléphones. En résumé le lithium se retrouve au cœur des processus de déplacement et de communication. Ce qui aiguise les appétits des « extractivistes » comme « Transitions Éléments SA » dans le Lodévois.
D’où vient le lithium ?
Les 8 premiers pays exportateurs de lithium sont l’Australie (46,3 % de la production mondiale), le Chili (23,9 %), la Chine (16,2 %), l’Argentine (7,2 %), le Brésil (2,2 %), le Zimbabwe (1,4 %), le Portugal (1 %) et les États-Unis (1 %). Comme on peut le remarquer, la France n’est pas présente dans ce Top 8, ce qui, pour nos gouvernants et leurs préfets est une lacune à combler.
Le lithium peut-il être recyclé ?
Les batteries et appareils qui contiennent du lithium doivent impérativement être triés. Le recyclage est donc possible. Dangereux, il nécessite des installations sécurisées et des employés qualifiés. En France, la filière du recyclage traite 80 % des composants des batteries électriques. À l’échelle du monde l’extractivisme est privilégié face au recyclage.
Pollution de l’eau et des sols
L’extraction du lithium peut entraîner une pollution importante de l’eau et des sols. Les processus d’extraction et de traitement nécessitent l’utilisation de grandes quantités d’eau et de produits chimiques nocifs tels que l’acide sulfurique, le cyanure ou l’acide chlorhydrique. Ces substances peuvent contaminer les sources d’eau potable, les écosystèmes aquatiques et rendre les sols impropres à l’agriculture.
Émissions de gaz à effet de serre
L’extraction du lithium nécessite l’utilisation de machineries imposantes qui fonctionnent avec des combustibles fossiles. Le processus de transformation du minerai en lithium nécessite lui aussi une consommation importante d’énergie.
Destruction des habitats naturels
L’extraction du lithium entraîne la destruction d’habitats naturels. L’ouverture de mines peut détruire des écosystèmes fragiles. L’extraction minière nécessite la déforestation de vastes zones pour accéder aux gisements.
Dégradation des terres
L’extraction du lithium nécessite la construction de mines à ciel ouvert ou de mines souterraines, ce qui entraîne automatiquement la destruction de terres et de végétation.
Déplacement des populations
L’exploitation minière peut entraîner le déplacement forcé des populations locales de leurs terres et de leurs foyers. Ce qui entraîne des pertes économiques et culturelles irrémédiables.
Quelles alternatives au lithium
Hormis une nécessaire décroissance et le recyclage, il existe plusieurs alternatives à l’extractivisme.
L’une de ces alternatives est l’utilisation de batteries à base de sodium. Le sodium est abondant à l’état naturel et largement disponible. Son processus de collecte est nettement moins dommageable pour l’environnement.
Une autre option est l’utilisation de batteries à base de soufre ou de magnésium.
Ces alternatives ne sont clairement pas privilégiées par les « extractivistes » du monde entier. Ils préfèrent continuer à piller la planète et ses ressources.
À Lodève et dans les 22 communes concernées, il reste à imposer qu’ils n’aient pas la bénédiction du gouvernement, du préfet et du conseil départemental.
La bataille ne fait que commencer !