Une autre histoire – 2 septembre 1969, disparition de Hô Chi Minh

par | 1 septembre 2024 | Culture

Hô Chi Minh, de son vrai nom Nguyên Tat Thanh ou Nguyên Ai Quôc, est le fondateur du Viêt Nam moderne.

Né en 1890 et fils d’un intellectuel rebelle, le jeune homme entreprend en 1911, après ses études, un long voyage autour du monde, en travaillant comme cuisinier sur des bateaux. On le voit aussi à Paris, aide-cuisinier à l’hôtel Ritz…

Militant communiste et anticolonialiste de la première heure, il va se dévouer corps et âme à l’émancipation du Vietnam jusqu’à lui sacrifier sa vie personnelle et renoncer à fonder une famille. Empêché de revenir dans son pays, il participe à la fondation du parti communiste français, au congrès de Tours, en 1920, et en profite pour dénoncer la présence française en Indochine.

Il est invité un peu plus tard à Moscou et le Komintern (Internationale communiste) l’envoie en Chine pour participer au développement du mouvement communiste aux côtés de Mao Zedong. À Hong-Kong, en 1930, il fonde le Parti communiste indochinois.

En mai 1941, alors que le Vietnam est sous occupation japonaise, il fonde le Vietminh ou Front pour l’indépendance du Viêt-nam (on écrit aussi Viêt-Minh) avec Pham Van Dong,  futur Premier ministre du Vietnam indépendant, et Vô Nguyên Giap, futur chef de l’Armée populaire vietnamienne.

Réfugié à Canton, en Chine, il est jeté en prison par le chef chinois anticommuniste Tchang Kaï-chek mais les Américains, qui ont besoin de lui pour lutter contre le Japon, le font libérer. Le révolutionnaire adopte alors le surnom d’Hô Chi Minh (Celui qui éclaire) et prend la direction de la résistance contre les Japonais en Indochine même.

Hô Chi Minh proclame l’indépendance de son pays sitôt après le départ des Japonais, le 2 septembre 1945. Il proclame unilatéralement la République Démocratique du Viêt-nam dont il devient le président. Mais il se heurte d’une part aux ambitions hégémonique de la Chine, d’autre part, à la volonté du général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire de la République française, de rétablir la souveraineté de la France dans toutes ses anciennes colonies.

Un accord d’autonomie, négocié avec Jean Sainteny, commissaire de la République, est remis en cause par les jusqu’au-boutistes des deux camps et son échec débouche sur une première guerre d’Indochine (1946-1954). Elle voit s’affronter le Vietminh et l’armée française. Les opérations militaires sont dirigées de main de maître par Giap. Cet ancien professeur d’Histoire voue une haine féroce aux Français depuis que sa première épouse est morte en prison.

Plus nationaliste que communiste, Hô Chi Minh aurait souhaité conserver le soutien des États-Unis dans son combat anticolonialiste. Mais Washington, une fois le Japon vaincu, privilégie désormais la guerre contre le communisme prosoviétique et apporte à la France un soutien massif, tant financier que matériel. Cela n’empêche pas sa défaite. Les accords de Genève consacrent en 1954 l’indépendance de l’Indochine mais aussi la partition du Vietnam avec, au sud du 17e parallèle, le Sud-Vietnam pro-occidental, et au nord, le Nord-Vietnam communiste et dirigé par Hô Chi Minh.

Dans le contexte de la « guerre froide » entre les États-Unis et les puissances communistes, Hô Chi Minh s’assure le soutien de l’URSS et en profite pour envahir le Sud-Vietnam. Celui-ci est aussitôt secouru par les Américains. Il s’ensuit une seconde guerre d’Indochine qui s’achèvera qu’en 1975 avec la chute de Saïgon .

Hô Chi Minh meurt ce 2 septembre 1969 avant le triomphe de son camp et la réunification du Vietnam. Saigon, capitale de l’ancien Sud-Vietnam, est rebaptisée de son nom.

Ce même 2 septembre mais trente plus tôt en 1939 naissait Henri Tachan, un chanteur à la poésie violente qui accompagna la parole contestataire de l’après-68.

Mais c’est une autre histoire

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