Dans la partition macroniste, il y a toujours une main sur le cœur après les mensonges. Cette fois-ci, le méprisant de la République nous dit qu’il est prisonnier des marchés financiers. C’est vrai, il l’est depuis son premier mandat, c’est pour ça qu’il faut qu’il parte, lui et son gouvernement.

Macron prisonnier des marchés, c’est un peu le syndrome de Stockholm où le prisonnier adopte la thèse de ses ravisseurs. Biberonné aux banques dès le début de sa carrière, l’ancien inspecteur des finances aura été le serviteur de la banque Rothschild avant de devenir le serviteur des actionnaires du CAC 40.

En tant que ministre et Président, Macron aura largement servi les intérêts des actionnaires. Sa fidélité et son dévouement lui avaient valu le qualificatif de : « Mozart de la finance ».

Le problème de Mozart, c’est qu’il a fini à la fosse commune.

Pour les fanatiques des analogismes, ça aurait dû alerter. Car un destin à la Mozart est peut-être en train de se réaliser en direct sous nos yeux ébahis par tant de fautes politiques majeures.

La première d’entre elles est d’avoir présenté son projet de retraite comme la mère de ses réformes plusieurs années à l’avance sans pouvoir le réaliser. C’était indiquer à ses ennemis (et ils sont nombreux !) le lieu et l’heure de l’affrontement.

Le plan de bataille fut du même acabit, approximatif. Avec l’arrogance des premiers de la classe, Macron a cru qu’il pouvait rouler la France entière dans la farine.

On connaît la suite, une pédagogie qui renforce l’opposition, une réforme ‘’de gauche’’ votée par la droite au Sénat.

La décision de lancer le onzième 49.3 de son gouvernement rajoute inévitablement de la crise à la crise, au point de se demander où elle peut s’arrêter.

Car ne nous y trompons pas, une crise politique majeure s’articule séquence par séquence. À l’heure où nous écrivons ces lignes, personne ne peut prévoir ce qu’il va se passer. C’est la preuve que la situation n’est pas maîtrisée, surtout pas par Macron et son gouvernement.

Cette preuve, le « Mozart de la finance » vient de la faire à la population et au marché.

Le résultat nous l’avons sous les yeux, le virtuose balbutie sa partition, incapable de terminer un concert qui devait signer son couronnement.

La suite est écrite d’avance, ceux qui se prennent pour des prodiges finissent seuls.

En l’espace de deux mois, Macron s’est mis à dos, l’ensemble des syndicats, l’ensemble de la population, la quasi totalité des partis politiques. C’est difficile de faire pire.

Ça m’étonnerait que ça rassure les marchés et les Français.

Cette semaine, l’objectif c’est de creuser encore plus le fossé, par les grèves, les blocages, les manifestations spontanées, les manifestations et les motions de censure.

Nous ne pouvons plus nous arrêter !

  

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