Nous l’avons souvent écrit, vivre à Béziers c’est vivre dans un laboratoire à ciel ouvert. Ce que nous pensions être une forte particularité locale est en train de gangrener le monde.

À Béziers on a commencé en 2015, quelques mois après l’élection de Robert Ménard, à être obligés d’être « Charlie » contre l’Islam. Puis le ban et l’arrière-ban de l’extrême droite sont venus « libérer la parole ».

La parole a été tellement libérée que « le revolver est devenu l’ami des policiers ».

La parole libérée est ensuite devenue excluante. Les affiches municipales titraient : « Ils arrivent » en parlant des migrants.

Le maire a ensuite très rapidement dit à ces mêmes migrants « qu’ils n’étaient pas les bienvenus dans sa ville ».

Avant que le Proche-Orient s’embrase et que l’esplanade des mosquées devienne un lieu d’affrontement à Jérusalem, une crèche à roulette a circulé dans et hors la mairie de Béziers.

Avant que Gaza soit rasée sous un tapis de bombes, le maire a dit qu’à la suite des émeutes de juin 2023 « les bâtiments détruits ne seraient pas remplacés ».

Plus près de nous, en plein conflit armé au Moyen-Orient des affiches municipales clament « soutien à Israël ».

Ces derniers jours la photo des 200 otages du Hamas trône sur la façade de la mairie. Rien, bien sûr, n’a encore été dit concernant le génocide des civils Palestiniens.

Vous l’avez deviné, vivre à Béziers c’est vivre dans une enclave nationaliste où la pensée unique est jardinée depuis deux mandatures.

C’est avec d’autant plus d’inquiétude que nous voyons la pensée unique se déployer en France et dans le monde.

Il ne faut plus dire « criminel de guerre », mais « terroriste ».

Se revendiquer « antisioniste » équivaut à être jugé comme « antisémite ».

Le moteur de la pensée unique est la compassion exacerbée à l’égard d’une partie de la population contre une autre population.

À Béziers, le maire a bâti son fonds de commerce sur l’affirmation que les blancs riches et pauvres étaient victimes de l’insécurité générée par les étrangers pauvres.

La « Start-Up » biterroise s’est depuis développée au niveau national et international, étendant ses ramifications dans la plus pure tradition capitaliste.

La pensée unique internationale se construit à partir d’une crainte entretenue et exploitée d’un soi-disant « choc des civilisations » entre les musulmans et le reste du monde.

À Béziers, en France, en Israël, partout, l’extrême droite prépare et construit la « guerre des civilisations ».

Derrière la pensée unique se profile le régime unique, retrouver le sens et la portée des mots est une urgence absolue.

Nous ne pouvons pas laisser les révisionnistes locaux, nationaux et internationaux développer leur rhétorique belliqueuse, car ils risquent de nous entraîner vers la guerre et le chaos.  

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