La politique locale et les saillies médiatiques du couple présidentiel biterrois décryptées pour
les nuls et les résistants,



- Interrogation écrite : comment rénover les halles de Béziers, construites en 1891, pour
un coût de 8 millions d’euros sans faire payer commerçants et clients ? C’est
l’interrogation écrite populiste à laquelle va devoir répondre le maire de Béziers.


- Déminage : l’ensemble des étaliers des halles de Béziers a été convoqué pour une
opération déminage à la suite d’un « appel à idées » du maire qui pourrait préfigurer
une gestion privée. Cette opération de déminage est classique en Ménardie et augure
d’un dossier brûlant. Les riverains de la Villa Antonine, confrontés au promoteur
Buesa, en savent quelque chose.


- Pronostic : le conseiller municipal d’opposition du PCF indique : « Si la privatisation
de la gestion des halles devait aller au bout, Robert Ménard s’inscrirait définitivement
dans la logique de son prédécesseur. ». En effet, sur le plan de l’endettement et de la
cession au privé, Ménard dépasse Couderc qu’il vilipendait avant son élection.


- Avant : avant d’être dirigée par l’extrême droite la ville de Béziers a eu une tradition
de secours mutuels dédiée à l’aide administrative et sociale des immigrés espagnols.
Cette ‘’mutuelle’’ « Socorros mutuos » fut l’une des toutes premières en France : elle
a été créée en 1889.


- Pratique illégale : la préfecture de l’Hérault est assignée en justice par La Cimade, le
Gisti, le syndicat des avocats de France, la Ligue de droits de l’homme et l’association
des avocats pour la défense des droits des étrangers. Elle impose, sans alternative
possible, l’usage d’Internet pour déposer une demande de titre de séjour. Pourtant le
Conseil d’État a rendu un arrêt le 3 juin dernier qui oblige à mettre en place un accès
supplémentaire à Internet : avis non respecté . . . par la préfecture de l’Hérault.


- Ménardie : un président de l’association des commerçants des halles qui ne dit rien du
projet qu’il connait aux autres étaliers. Étaliers qui ont un bail précaire et révocable,
reconduit de manière tacite tous les ans. Bienvenue, nous sommes en Ménardie où
l’intention initiale est de tout régler entre affidés.


- Prison / hôtel : Béziers vient de lancer le concept d’hôtel / prison dans les locaux de
l’ancienne maison d’arrêt. Peut-être que les anciens détenus auront une réduction (de
prix, pas de peine !).


- Géométrie variable : à Béziers les Ukrainiens sont mieux reçus que les Syriens. Il y a
quelques années le maire de Béziers se déplaçait avec force caméras et micros pour
signifier à une famille de réfugiés Syriens qu’ils n’étaient pas les bienvenus.
Aujourd’hui le même maire reloge 35 familles ukrainiennes dans des logements
H.L.M. du même quartier et indique : « Ce sont des logements qui étaient inoccupés et
dont personne ne voulait. Ils ne prennent la place de personne et c’est important qu’ils
soient ensemble. ». C’est peut-être ça le racisme, un traitement à géométrie variable.


- Confusion : comme Biden et Macron, le maire et la députée de Béziers viennent
d’afficher un soutien international sans faille à L’Ukraine. Mais dans leur copier /
coller, ils se sont trompés de Volodymyr, ils ont écrit à Volodymyr Chmatko le maire
de Tchortiv alors que Biden et Macron ont écrit à Volodymyr Zerensky le Président de
la République ukrainienne. Comme disent leurs copains du R.N. et de Reconquête,
l’emmerdant avec les étrangers c’est qu’ils portent tous le même prénom !


- Ouf : imaginez trente secondes que les Ménard se soient trompés et qu’ils aient
envoyés une lettre de soutien à la cause ukrainienne à Vladimir Poutine. Ils étaient
définitivement grillés pour un poste de ministre des affaires étrangères.


Ces commentaires de l’actualité locale sont issus d’articles récents du quotidien Midi Libre.

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