Deux types de banquets vont s’opposer dans cette deuxième quinzaine de septembre. L’un à Béziers, le 27 septembre, va cliver autour du « manger français ». L’autre à Avignon, le 14 septembre a rassemblé autour du mélange et du partage.
À ma gauche, à Avignon, l’équipe qui organise le « curieux banquet » mène des ateliers de cuisine et d’écriture toute l’année avec des centres sociaux, des associations, des théâtres et des restaurants de la ville.
« le curieux banquet » a obtenu le titre de plus grande table du monde en 2022 avec une table de 2 km de long. Ce banquet est adressé à tous les habitants de la ville. Il existe depuis 2020 et a réuni 10 000 personnes en 2024.
Le principe né en Seine Saint-Denis est simple : c’’est un repas partagé où chacun vient avec quelque chose qu’il a cuisiné et qu’il souhaite faire partager.
En complément plusieurs restaurants sont présents et font déguster leur cuisine.
Une programmation culturelle est ensuite prévue de 14 à 16 h 30.
À mon extrême droite à Béziers, le milliardaire ultra-conservateur évadé fiscal Pierre-Édouard Stérin a investi dans une société « le canon français » qui prône le boire et le manger à la française, avec pour apéro une Marseillaise la main sur le cœur.
Moyennant 80 euros l’entrée la société organisatrice propose un repas unique assortie d’une bodega où tout bien sûr est payant.
La célébration est clairement franchouillarde avec une dominante saucisson, pâté, jambon et une vente de bérets et bretelles.
Le maire de Béziers bien que végétarien ne s’y trompe pas en déclarant : « ici, c’est charcutaille, pinard et saucisson ». Cette manière à peine voilée de dire que le repas est sélectif est la marque de fabrique municipale.
Bonne nouvelle pour terminer. Le match entre banquet de gauche et banquet d’extrême droite est clairement gagné par la gauche. Béziers attend quelques centaines de personnes, alors qu’Avignon a réuni plus de 10 000 personnes en 2024.