Vivre à Béziers c’est vivre au rythme des phobies du maire, après la phobie des crottes de chien allons-nous avoir celle de la nuit ?

Nous ne savons pas si le maire de Béziers a des problèmes d’insomnie ou si dans ses cauchemars il rêve que la nuit il ne contrôle plus rien. Mais nous savons que le maire de Béziers à des obsessions.

Les habitants de Béziers ont l’habitude de vivre au rythme des obsessions de leur maire. Il y a eu l’obsession inaugurale du linge aux fenêtres, suivie de celle de la crèche et de celle des crottes de chien. Il semble que l’obsession de la nuit occupe en ce moment toutes ses pensées.

Pour les Biterrois, c’est pénible, c’est comme si on vivait branché en permanence sur la psyché du maire.

Les prisons en moins (pour le moment) ça commence à rappeler Ceausescu en Roumanie.

C’est pénible pour les Biterrois lambda ? mais ça peut aussi l’être pour les Français lambda puisque le maire de Béziers vient de déclarer à « France bleu » : « Je suis en pourparlers avec l’État pour que les communes aient le pouvoir et le droit de dire quel type de commerce peut s’implanter dans une rue ».

Avec Ménard, il n’y a pas besoin de décodeur pour comprendre quels commerces sont visés par la vindicte municipale.

Pour lui les coiffeurs communautaires font autre chose que couper les cheveux en quatre. Ils font autre chose que du commerce. Idem, les épiceries de nuit qui vendent autre chose que des bouteilles d’eau minérale.

Suit une démonstration économique de haut vol : « Quand il y a 25 commerces de chaussures dans la même rue, ce n’est pas forcément une bonne chose pour la ville, pour le commerce de la ville. Donc j’ai demandé, comme les maires sont les mieux placés, qu’on demande leur avis pour des implantations. »

Le journaliste demande dans l’interview si c’est pour éviter la concurrence. Le maire de Béziers répond : « Non. Je veux qu’il y ait une offre équilibrée. Je suis le mieux placé pour ça. Je suis sûr qu’il y a plein d’autres maires qui sont d’accord avec moi là-dessus ».

On n’en doute pas, il y a assurément nombre de maires d’extrême droite qui attendent que Le Pen arrive au pouvoir pour remplacer les préfets et les sous-préfets.

Car c’est de cela qu’il s’agit. Jusqu’à présent, vivre en république c’était vivre dans une France une et indivisible.

Ce que demande Ménard, c’est avoir les prérogatives d’un sous-préfet et de pouvoir changer la loi dans sa ville. Il est d’ailleurs à noter que Béziers vit au rythme des opérations baptisées « Place nette ».

S’il y avait un autre gouvernement que celui de Macron, Ménard aurait été renvoyé dans son stalag avec perte et fracas. Les prérogatives du préfet et du sous-préfet auraient été rappelées. Mais voilà, à Béziers, l’implantation de la crèche est condamnée par la justice, mais la loi n’est pas appliquée par préfet et sous-préfet.

Ça donne forcément l’idée et l’envie d’aller plus loin.

C’est pourquoi le maire de Béziers a pris un arrêté municipal qui impose aux commerces alimentaires de fermer à 20 h. Cette mesure a pris effet le 15 avril dernier de manière quasiment concomitante avec l’arrêté concernant les mineurs de moins de 13 ans.

On imagine très bien jusqu’où pourrait aller Ménard avec une majorité de droite et d’extrême droite dans le pays.

 

 

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