Moi, je fais partie de tous ces Français qui vivent leur vie et assistent, avec parfois un peu d’effarement, à ce qu’il se passe. La politique n’est pas mon monde…
Ainsi se présente Monique Barbut, nouvelle ministre de la Transition écologique. La politique n’est pas son monde, mais elle conseille Macron depuis des années et a été nommée par lui envoyée spéciale pour le One PlanetSummit en 2021 et 2022.
Avant cela, elle a travaillé au Programme des Nations Unies pour l’environnement puis a dirigé le Global Environnemental Fund, fonds de capital-investissement axé sur la recherche de rendements financiers dans des entreprises qui font progresser l’efficacité et la sûreté et la sécurité des ressources et de l’énergie.
Bref elle fait partie de ces technocrates qui font carrière dans le lobbying, passant du public au privé, et qui savent parler à l’oreille des politiques, tout en prétendant ne pas en faire.
Quant à son rapport à la population, une phrase en dit long :
Le grand risque pour l’écologie, c’est que des gens comme vous et moi, bien logés, qui peuvent se permettre de manger bio, disent à des Français qui gagnent 1500 euros par mois que ce n’est pas bien de se chauffer au fioul ou au gaz (…) La transition écologique a un coût et il est clair dans mon esprit qu’il doit y avoir une redistribution qui permette aux plus pauvres de financer ces évolutions.
Les risques pour l’écologie ne sont donc pas les lobbys des énergies fossiles ou de l’agrochimie pour ne citer qu’eux, non ! C’est l’incompréhension des pauvres pour les enjeux environnementaux.
Le mépris de classe suinte.
Il est pourtant documenté que l’empreinte carbone des Français qui gagnent 1500 euros par mois est bien inférieure à ces « vous et moi » dont elle parle.
Elle qui doit manger bio et se chauffer écologiquement devrait se demander si tous les kilomètres en avion qu’elle a fait pour participer à des conférences inutiles ne sont pas plus calamiteux que les chaudières au fioul.
Les gens qui gagnent 1500 euros par mois ne financeront rien, car à la fin du mois ils n’ont rien. Si Monique Barbut veut que ça change, il faut que l’État le leur finance avec le produit de la taxe Zucman par exemple.
Dommage elle y est opposée, comme « notre prix Nobel » précise-t-elle.


























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