Chers amis antiracistes, chers amis antifascistes, chers amis amoureux de la concordance du temps,

Bonjour !

Quand la concordance du temps accumule des nuages noirs et des éclairs sur le couvre-chef du président de la République et du président de l’agglomération, franchement ce n’est pas fait pour me déplaire.

À force de pratiquer, le « en même temps », leurs deux mandatures commencent à sentir le roussi et c’est très bien ainsi.

Au niveau local et national, c’est l’osmose, ils pratiquent tous les deux le temps de l’embrouille et du « prends moi pour un jambon ». Ils ont les mêmes tics de langage en accusant leurs nombreux adversaires de « passions tristes ». Forcément, dans l’Hexagone et à Béziers, au bout de deux mandatures ça énerve !

Pour les puristes du « ni vu ni connu je t’embrouille », il y a une différence d’échelle. C’est vrai je vous l’accorde.

Le président de la République risque de mettre le feu à la France entière alors que le président de l’agglomération risque de mettre le feu dans une sous-préfecture de province.

Dans ces histoires d’incendie, c’est l’intention qui compte. Regardez l’incendie de Béziers en 1209 par les croisés. Avant de brûler la ville ils disaient « Tuez-les tous, Dieu, reconnaîtra les siens ! »

En 1209 l’intention était manifeste, indubitable. En 2023, c’est pareil.

Chacun dans son couloir de nage, les Dupond et Dupont du mimétisme politique nous font le coup du :

  • 64 ou 65 ans,
  • Je saccage l’hôpital et je le sauve,
  • Je sauve la planète, mais je suis condamné pour inertie climatique,
  • Je soutiens la tauromachie, mais je n’aime pas la corrida,
  • Je soutiens les promoteurs, mais je défends les associations de quartier,
  • J’aime Béziers, mais je suis toujours à Paris.

Au bal des faux culs, vous l’avez deviné, nos deux présidents dirigent l’orchestre.

Est-ce suffisant pour allumer le feu dans le pays et dans la ville ?

À mon avis oui, pour des raisons concomitantes. Les deux personnages énervent, ils énervent dans leur camp et en dehors de leur camp. Au bout d’un moment ça fait beaucoup.

Nos deux présidents énervent à l’extrême gauche, à gauche, au centre, à droite, à l’extrême droite. C’est difficile de faire mieux !

Côté soutien, c’est un peu comme la corde du pendu, on ne sait jamais quand ça va craquer.

Franchement vous y croyez-vous au soutien de Ciotti pour les retraites ? C’est un Judas dans l’âme ! Et puis il s’appelle « Chiotte » avouez que ce n’est pas rassurant.

Au niveau local c’est pareil ! les zemmouriens, les lepenistes, les chiottistes commencent à aiguiser les couteaux pour la succession, puisque comme son mentor, le Baron noir a décidé de ne pas se représenter au bout de deux mandatures.

Dans ces conditions, chers amis antiracistes et antifascistes, la seule question qui vaille est la date et le lieu de l’incendie.

Côté national, il y a des braises : à l’Assemblée, la SNCF, l’hôpital, la RATP, la Fonction publique, le chômage . . .

Côté local il y a des braises : dans le quartier de la villa Antonine, à L’ASBH, dans les finances de la ville, dans les taux d’imposition, dans la spéculation immobilière, dans l’endettement de la commune . . .

D’un côté comme de l’autre, la situation est hautement inflammable.

Chers amis de la concordance du temps dilapidé, nos deux Présidents vont allumer le feu c’est une certitude.

 Pour la prochaine dédicace chantée à l’Élysée et à la mairie de Béziers, je vous propose la chanson « Allumer le feu » du feu rocker hexagonal Johnny Hallyday.

Comme d’habitude on se donne rendez-vous sous les fenêtres pour la chorale.  

 

 

 

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