La constitution de 1958 est complexe et permet donc toutes les entourloupes. On peut se faire piéger en toute bonne foi, on peut aussi se faire piéger par calcul.
Prenons cette histoire de suspension de la loi sur les retraites jamais votée au Parlement mais adoptée au forceps par l’article 49.3.
Si c’est par une loi que cette mesure est suspendue, alors banco ! On prend ! Mais ce n’est pas du tout le chemin législatif que cela semble prendre d’après Sébastien Lecornu.
Si cette suspension est un amendement au budget de la Sécurité Sociale (comme il semble le prévoir), pour qu’il soit adopté définitivement, il faut que l’ensemble du budget le soit aussi.
En résumé, il faudra avaler toutes les mesures anti-sociales qu’il contient et qui ne seront pas rejetées pour obtenir cette suspension qui n’est même pas une abrogation. En particulier des coupes massives sur la santé, la baisse du remboursement des soins, durée des arrêts maladie, limitation de la durée d’indemnisation suite à accident du travail ou maladie professionnelle, gel des prestations sociales et des pensions de retraite, et j’en passe …
A noter que si le budget de la Sécu n’est pas adopté dans le temps imparti le gouvernement le fait passer par ordonnance et tous les amendements dont la suspension de la réforme de la retraite tombent. ah!ah!ah!ah!
Comment dit-on cocu en langage socialiste ? Et cocu volontaire ?