« Les usages à répétition des écrans poussent leurs utilisateurs vers des comportements proches de l’addiction, à la limite du raisonnable ».
Car nous sommes désormais intoxiqués et dépendants à la technique. Ce n’est plus un fait établi, c’est une certitude avérée !
Selon une enquête, 97 % de nos compatriotes reconnaissent passer trop de temps devant les écrans qu’il s’agisse d’ordinateur, smartphone, tablette ou téléviseur. Un monde virtuel fait d’incivilité et d’individualisme qui déshumanise petit à petit notre société.
Alors que faire ? Qui croire ? Se déconnecter ? Changer de réseau social ? Interdire TikTok ? Laisser nos enfants devant les écrans ou les protéger ? Apprendre à utiliser l’IA, et laquelle ? Écouter les prophètes de malheur ou les vendeurs de miracles ? Choisir les standards des plateformes ou les solutions indépendantes et libres ? Se méfier de la Russie, de la Chine, des États-Unis ? Ou croire en l’Europe ? Suivre les aventures des héros de la Tech ?
J’ai ma petite idée quand je me rends compte que tout est fait pour nous inciter à rester scotchés aux écrans car cette intoxication vire à l’indigestion totale, pour ne pas dire à l’addiction complète !
Pensez donc ! Dès potron-minet, quand il ne s’agit pas de la nuit entière et pour le reste de la journée, certaines et certains de nos semblables vivent, respirent, mangent, travaillent, dorment (s’ils le peuvent encore malgré les maux de tête, les brûlures dans les rétines et des insomnies à n’en plus finir), raisonnent, se meuvent…en technologie numérique !
Quand je pense à tous ces parents qui ont acheté un téléphone portable à leurs (jeunes) enfants pour savoir où ils se trouvent par mesure de sécurité ! . Je suppose qu’ils sont rassurés sur la « sécurité » de leur progéniture, ils ont tort ! Désormais, c’est la planète entière (et les moins recommandables qui savent non seulement où ils sont, mais également où ils vont, ce qu’ils font, ce qu’ils pensent, avec qui ils échangent, ce qu’ils échangent, les photos qu’ils prennent tout cela dans un but unique en faire de dociles consommateurs, soumis aux infox de tous genres et incapables de penser par eux-mêmes.
Et cela fait peur ! La France des cerveaux est devenue au fil des décennies la France des robots et des accros qui ne peuvent rien faire ni dire ni agir ni penser sans se soumettre à leur écran d’ordinateur, de tablette, de smartphone, voire encore de leur téléviseur pour les plus anciens d’entre nous.
La désorientation est générale pour le public, pour les décideurs comme pour les chercheurs tant la rapidité des changements techniques, économiques et politiques est fulgurante et surtout incertaine.
Le pari des sciences sociales de donner des grilles de compréhension dans la longue durée se trouve débordé par l’actualité. Elles doivent pourtant alerter sur des risques majeurs de déshumanisation, c’est-à-dire de perte de compétences humaines, en matière de souveraineté, de connaissance et de vie sociale, politique et morale
Et si tout simplement nous décidions d’entamer une cure de désintoxication et lancer un mouvement de résistance contre la numérisation du monde et de nos esprits ? Certains parlent même de techno fascisme qui nous guetterait car ces technologies engloutissent le temps de cerveau disponible et enferment chaque individu dans une bulle virtuelle… le contraire de la liberté et de l’émancipation collective.
Alors pourquoi pas une grève salutaire, individuelle pour résoudre un problème politique central de notre temps ! Quittons les réseaux sociaux et réapprenons à vivre, discuter, se rencontrer sans écran interposé.
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