Les aventures du Baron Noir : le retour des Jacqueries

par | 27 janvier 2024 | Extrême droite

Chers amis antiracistes, chers amis antifascistes, chers amis amoureux des Jacqueries dans les livres d’histoire et dans la vie . . . Bonjour !

Le barnum médiatique de la nomination du premier ministre vient à peine d’être démonté. Le président vient juste de ranger sa feuille de route vers la France du 42ième siècle.

La France assoupie croyait prendre un abonnement pour l’ennui. Elle redécouvre une Jacquerie. Une Jacquerie comme dans les livres d’histoire mais avec des tracteurs à la place des fourches. En quelques jours les caméras ont basculé des salons feutrés au bitume autoroutier. Personnellement, j’adore ce changement de perspectives, ce « travelling ».

Comme ses prédécesseurs royaux, Macron, tente d’endiguer la Jacquerie naissante à coups de câlinerie. Il envoie ses préfets aux champs, son ministre de l’Intérieur consigne ses pandores, son ministre de l’Agriculture touche lui aussi le cul des vaches. Dans l’imaginaire des gouvernants, comme leurs prédécesseurs les serfs, les agriculteurs sont des sujets royaux par excellence. Le pouvoir leur parle comme s’il était encore propriétaire de la terre et des sujets qui y travaillent.

Vu de Béziers la situation est à peu près identique. Le tsar local a été interpellé à la suite d’une Jacquerie qui a vu des chariots s’empiler dans les caisses d’Auchan. Auchan le supermarché local bien sûr, les chariots des supermarchés ne sont pas encore tout terrain, ils ne vont pas aux champs. Les milliardaires qui possèdent Auchan comme le président de l’agglomération ont eu peur. Ils redoutent le caractère imprévisible des Jacqueries. Une Jacquerie on sait où ça commence on ne sait pas où ça finit.

Du coup le Baron Noir a sorti sa grosse lance d’incendie. Il a lui aussi organisé une grande réunion, avec les courtiers, viticulteurs, syndicalistes . . . de sa baronnie. Il y avait aussi le préfet du département. Bien avant Macron, le Baron Noir a fait du Macron.

Vous allez me dire : « Ça franchement, c’est pas un scoop ! ».

Oui et non ! Oui, parce que Le Baron Noir fait souvent la même chose que le président. Non, parce que le Baron Noir l’a fait avant le président. Réunir toute la profession viticole locale pour l’endormir, franchement c’est de l’hypnose collective ! Surtout que quelques jours après, les locaux de la DREAL à Carcassonne sautaient. À Carcassonne oui, mais pas à Béziers !

Face aux Jacqueries le premier souci des rois, des tsars et des barons est de dévier la colère populaire. Du temps des rois les coupables étaient les rois et les peuples étrangers, du temps des tsars les coupables étaient les Juifs, du temps des présidents et des barons les coupables sont les écologistes. Les écologistes c’est bien connu fixent les règles du marché, les cours des diverses professions, ils organisent toute la filière agro-alimentaire pour s’engraisser via chaque intermédiaire. Les écologistes sont de dangereux capitalistes qui organisent la destruction et la concentration de la paysannerie en France. La déviation écologistes des rois, des tsars et des barons peut-elle fonctionner ?

La « Jacquerie générale » c’est comme la « grève générale », c’est un moment où la base, le peuple, prend en main son destin. En Occitanie nous n’en sommes pas loin, ailleurs c’est plus incertain. Les Jacqueries c’est comme la mayonnaise faut que ça monte. Quand c’est monté, c’est stabilisé, ça ne revient plus en arrière. Dans cet acte un de la révolte des campagnes il faut que ça monte partout en France. Si la « Jacquerie générale » s’impose en France, les rois, tsars et barons peuvent trembler.

En France, comme en 1789, tout commence par une question : « C’est une révolte ? », et peut se terminer par une réponse : « Non, sire, c’est une révolution ! ».

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Didier Ribo

Description de l'auteur de l'article - co-fondateur du journal majoritaire de Béziers