Nîmes : l’exposition « Benzine Cyprine » met le feu dans la tête des phallocrates.

par | 4 mai 2025 | Culture

Samedi 26 avril, une exposition féministe baptisée « Benzine Cyprine » a mis le feu dans la tête des phallocrates nîmois.

On peut se demander quelle bouillie indigeste fait office de cerveau dans la tête des phallocrates qui ont saccagé l’exposition de l’artiste toulousaine Kamille Lévêque Jégo au Centre d’art et de la photographie de Nîmes « Negpos ».

La violence destructrice exprimée et les signatures phalliques ne laissent aucun doute sur le profil des agresseurs : des masculinistes qui se définissent par leur appendice sexuel.

Kamille Lévêque Jégo ne s’y trompe pas, elle dit « C’est du vandalisme à portée politique ».

Son exposition s’appelle « Benzine Cyprine » elles est conçue : « Comme un brûlot incendiaire qui vise à célébrer une féminité flamboyante, redoutable. Une féminité qui peut incarner la virilité. C’est fait au travers d’un documentaire sur un gang de femmes. Mais apparemment cela provoque la haine et le dégoût de personnes qui veulent définir et imposer ce qu’une femme doit être. Ils ne supportent pas de voir cette représentation de la femme. »

L’artiste pense que son exposition a été frappée par la violence systémique qu’elle dénonce : « Je n’ai pas voulu appuyer sur la victimisation, je voulais que cela soit inspirant. Ces femmes photographiées incarnent la force, à l’opposé de la mièvrerie. Mais apparemment certains ne supportent pas ce message sur les femmes. Ces dessins de phallus sont très immatures, cela montre bien une réaction masculiniste, et une masculinité qui ne se définit que par un appendice sexuel. »

Face au suprémacisme phallique, Kamille Lévêque Jégo dit avec raison : « Ce n’est pas une excuse d’être immature. Il ne faut pas banaliser cette violence envers les femmes. »

Elle a raison, au total plus de 30 pièces de toutes dimensions ont été saccagées. Tous les murs de la galerie d’art sont à repeindre. Le président du Centre d’art et de la photographie de Nîmes « Negpos », gérant des lieux a porté plainte.

 Pour autant il ne compte pas capituler ni baisser les bras : « On ne va pas plier devant les actes de ce type, on ne va pas laisser faire. Il faut résister et continuer à défendre les artistes qui ont des choses à dire. »

L’exposition sera donc remontée et représentée au public le plus vite possible.

C’était la meilleure réponse à donner.

Pour toutes celles et ceux qui défendent l’art comme forme de pensée et pas comme forme de pénis, il reste à aller à Nîmes.   

Partager sur

En Bref

< Retour à l'accueil

L'agenda Culturel

L'agenda Militant

Lettre d'informations En Vie à Béziers

Pour recevoir notre lettre hebdomadaire

[sibwp_form id=1]

La Revue de presse

Dessins et photos d'actualités

Le mot du maire de Béziers

En vie à Béziers Adhésion et/ou dons !

Le coin des lecteurs

L’actualité de votre Carmagnole

La Carmagnole invite Laurent Mauduit Chaque publication de Laurent Mauduit, co-fondateur de Mediapart, apporte son lot de révélations sur les rouages de notre système économico-politique et les implications de nos élites. Son dernier ouvrage n'y déroge pas.Dans cette...

Ciné débat – Alimen’terre 2025 Carnon

le 07/11/2025 à Carnon,dans le cadre du Festival Alimen'terre,  nous organisons un ciné débat autour du film réalisé par Mickael Denis-Shi " Leurs champs de coeur".Mickael est le Directeur de  FNE Ile de France. Son documentaire est fondé les témoignages...

Que reste-t-il de la France coloniale ?

Salut,Cette semaine, pendant que les gros capitalistes repoussent les modestes tentatives de leur faire payer leurs impôts comme des citoyens normaux, on continue à construire et déployer ensemble un outil coopératif de diffusion cinématographique original et pas...

Un mur de stade à Montpellier

photo de Jacques Petit envoyée par un de nos lecteurs, Stade du Père-Prévost, rue Beau Soleil, quartier Beaux-Arts à Montpellier

Au bout du fil de la presse libre

Défendons la presse libre

  • L'extrême droite déverse sa haine du monde au nom de la liberté d'expression, qu'elle confisque en rachetant organes de presse, tv, radios, maisons d'éditions, festivals etc... Face à la bollorisation, des médias indépendants ont décidé de s'organiser. Depuis le 15 octobre, vous pouvez accéder au portail des médias indépendants lancé par Basta ! et au portail d'abonnement et de lecture commun, La Presse libre,  initié par Arrêts sur image, Reflets info, Next, Rue89, Politis et Médiacités
  • Vous pouvez également aider au financement de la presse indépendante par le biais de la plateforme j'aime l'info en soutenant le média de votre choix; ou en contribuant au fonds pour une presse libre initié par Médiapart qui soutient des projets de médias indépendants et a permis de créer le fonds Ripostes, première aide juridique pour défendre les médias indépendants attaqués par les puissants; ou encore en participant financièrement à Un bout des médias, association citoyenne dont la mission est de promouvoir l'indépendance des médias.
  • Face à la montée de l'extrême droite Splann ! s'associe à Street Press pour couvrir le "bataille des municipales" (Splann !)

Focus sur un média indépendant

Vox europe : Créé par des journalistes issus des quatre coins de l’Europe, Voxeurop est un média en ligne indépendant. Il est le premier à être géré par une coopérative européenne de presse. Pour informer à hauteur d’Européens, il rassemble une communauté ouverte de journalistes et éditorialistes, traductrices et traducteurs, médias partenaires, ainsi que des lectrices, lecteurs et membres fidèles de plus de 30 pays.

Parutions

 

L’association a bénéficié en 2018 et 2019 du fonds de soutien aux médias d’information sociale de proximité / Ministère de la culture

Nombre de visites

Nombre de visites

1038556
Total Users : 1038556

samedi 8 novembre 2025, 23:11

Didier Ribo

Description de l'auteur de l'article - co-fondateur du journal majoritaire de Béziers