Arkadi Filine 

Cette nouvelle édition revue et augmentée analyse 10 ans de gestion sociale du Japon depuis la catastrophe que le gouvernement veut considérer comme dépassée et rayée des mémoires. La 1re édition, sortie en 2012, rendait compte de l’accident. Quatre nouveaux chapitres ont été écrits. On y reparle par exemple des cœurs des réacteurs, on a d’abord soutenu qu’ils n’avaient pas fondu. Miraculeusement ils s’étaient arrêtés sur le “piédestal”. 5 ans après, le mensonge est éventé : ils avaient fondu et s’étaient enfoncés. Aujourd’hui, l’exploitant TEPCO dément ses affirmations antérieures. Ce n’est pas terminé : il faudra 30 à 40 ans pour les récupérer. Et les conséquences sanitaires ? Cancers et autres maladies prolifèrent, mais "aucun lien ne peut être établi avec l’accident." Et ça n’empêche pas le gouvernement d’inciter la population à réinvestir les zones contaminées. 

Pour signer ce livre, une autrice et deux auteurs ont emprunté son nom à Arkadi Filine, un des liquidateurs de Tchernobyl. L’ouvrage est remarquable, tant par ses investigations détaillées que par son écriture. “La véritable catastrophe nucléaire, ce n’est pas que tout s’arrête, mais que tout continue.” 

Éd. du bout de la ville, 2021, 373 p. 18 €.

 

 

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