Une tradition peut-être mais le Code pénal qualifie les corridas d’« actes de cruauté et sévices graves envers un animal ». Pourtant, dans les départements dits de « tradition taurine », aucune sanction pénale n’est applicable aux organisateurs de corridas en raison d’une exception à la loi. Une dérogation pénale aberrante : la cruauté est la même que l’on soit en zone taurine ou pas.
En plus, en janvier 2011, en toute discrétion, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture entérine en douce l’inscription de la corrida au patrimoine culturel immatériel français. On a eu chaud car la mesure n’a finalement pas été adoptée quoiqu’en disent les aficionados ! Il ne manquerait plus que la corrida devienne patrimoine et en plus culturel !
L’été, c’est la fête et la Féria de Béziers est l’occasion cette année encore de faire la promotion de cette pseudo culture du taureau dont serait porteuse la population biterroise et la ville de Béziers !
Il n’est pas normal que la municipalité finance avec de l’argent public ces spectacles de mort. Il faut que cessent les subventions publiques à la tauromachie biterroise.
Il n’est pas normal que la municipalité organise l’initiation et l’éducation des mineurs aux violences exercées sur les animaux dans le cadre des corridas en soutenant l’école taurine.
Il n’est pas normal que Béziers se déshonore par les spectacles sanglants et cruels autorisés dans ses arènes. C’est une image déplorable de cette ville qui est ainsi véhiculée.
Il n’est pas normal que perdurent toutes formes de propagande et de publicité pour les corridas ainsi que la justification de la torture animale comme relevant d’un art ou d’une tradition encore acceptable.
Les abolitionnistes n’en démordent pas : la corrida est peut-être un tableau mais il est surtout entaché par le sang du taureau.
Le Colbac (COmité de Liaison Biterrois pour l’Abolition de la Corrida) appelle à une manifestation ce dimanche 13 août de 15h à 20h pendant la Féria de Béziers pour dénoncer la cruauté des spectacles de tauromachie avec mises à mort et demander l’abolition nationale de la corrida.
Le rassemblement débutera à 15h au parc de la Gare du Nord.
Henry-Jean Servat, ne mâche pas ses mots pour qualifier la corrida de « saloperie innommable qui souille une ville, une région et dégrade la France ». Il rajoute : « Que les Ménard foutent la paix aux taureaux. Et que meure vite cette saloperie de corrida ! »
Évidemment, quand on parle de souffrance animale, on pourrait évoquer également la situation dans les abattoirs, sans parler des animaux dans les laboratoires, des élevages de poulets et de porcs en batterie, etc.
N’empêche, pour la Corrida aussi, c’est non merci !
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