Vous avez bien sûr entendu parler du jeu Fachorama, un jeu de 7 familles conçu par la Horde, qui faisant œuvre d’éducation populaire, permet de s’y reconnaître entre toutes les figures de l’extrême droite qui ont envahi notre vie. Mais pas si facile d’emporter la partie.
La carte qui a irrité le syndicat Alliance, ça on connaît, à Béziers comme ailleurs. Un policier tatoué de la tête de Punisher, c’est devenu monnaie courante. Et ce n’est pas le seul tatouage d’extrême droite qu’il peut arborer. On ne parle pas de la fameuse ligne bleue qu’il peut coudre sur son uniforme. A se demander si le devoir de réserve existe encore pour la police.
Vous avez vu d’ailleurs cette photo publiée par le journal en ligne Blast où des policiers encagoulés utilisent les codes des Ultras et exhibent une banderole antifa et antiraciste ? Elle a été récupérée lors de la manifestation parisienne du 22 novembre contre les violences sexistes et sexuelles. Le ministère de l’Intérieur, qui a certes lancé une enquête administrative, n’a pas poussé les mêmes cris d’orfraie à cet évident manquement de la part de fonctionnaires.
Mais le jeu de sept famille se complique quand on essaie de chercher celle à laquelle appartient telle personnalité de l’extrême droite. Prenons au hasard le maire de Béziers. A-t-il sa place dans la famille « On est chez nous » ou « Fachosphère » ? La première se définit par un esprit de clocher aux relents xénophobes, l’autre par des aptitudes aux outils de la com’ et du markéting et une omniprésence sur les réseaux pour propager ses thèses. Ah, vous avez vu : pas facile ? On ne parle même pas de la famille « C’était mieux avant » ou « Votez pour moi ». La célèbre affiche municipale montrant des migrant.es descendant d’un train, renverrait davantage à la famille « Ils sont partout ». Et sa propension à ne pas respecter la laïcité, comme on vient encore d’en avoir un exemple avec l’installation de la crèche à la mairie, à la famille « Dieu famille patrie ». Il ne resterait peut-être que la famille « Coup de poing », encore que…, et puis l’extrême droite par essence ne montre jamais toutes ses cartes.
Passons à Julien Gabarron, le député RN de la 6ème circonscription élu face à Emmanuelle Ménard. A quelle famille appartient-il ? En tout cas ça y est, le RN a décidé de jouer aux petits chevaux et Julien Gabarron est pressenti pour porter les couleurs de leur écurie lors des élections municipales face à Robert Ménard, soutenu par l’écurie LR et Bruno Retaillau.
Cette bataille des droites extrêmes et des extrêmes droites devrait nous réjouir. Il y a une carte à jouer pour des forces progressistes. Mais il ne faudrait pas que celles-ci jouent à Béziers comme à Perpignan ou Marseille au jeu du Risk, en refusant de s’essayer à la mode des jeux coopératifs, si populaires.
























Total Users : 1044281