Ce n’est qu’en 2005 sous la présidence de Jacques Chirac que la France introduisait dans la Constitution le principe de protection de l’environnement, suite à l’adoption en 2003 d’une Charte de l’environnement. C’est ce principe de constitutionnalité qui a permis de retoquer partiellement la loi Duplomb, en interdisant notamment la réintroduction de l’acétamipride. Mais c’est surtout les 2 millions de pétitionnaires contre ce projet qui ont porté la voix de la raison.
Le député Laurent Duplomb, avec ses alliés de droite, d’extrême droite et sous la dictée de la Fnsea, réfléchit déjà à proposer un nouveau texte de loi qui permette de recourir à ce pesticide tueur d’abeilles. On se demande bien quelle mouche du coche les pique. Le profit, bien sûr, qui ne profite qu’à quelques-un.es et pour peu de temps. L’urgence est à financer une autre agriculture qui ne détruise pas le vivant, qui assure une alimentation saine pour toustes et qui garantisse un revenu digne aux paysan.nes. Les fermes municipales en sont un exemple, loin du modèle mortifère de l’agro-industrie (1). C’est de paysans dont on a besoin, pas de machines ni de pesticides (2).
2. On est passés de 2,5 millions de paysans en 1955 à à peine 500 000 aujourd’hui avec le remembrement et le développement de l’agro-industrie pour le malheur du vivant et des agriculteurs et agricultrices.