Les tenants de la croissance verte et du technosolutionisme n’en finissent pas de faire des contorsions pour nous expliquer que : oui bon on n’y est pas mais on y arrive. « Il n’y a pas encore de substitution des fossiles vers les renouvelables, mais nous sommes à un point de bascule », observe ainsi la directrice de la Fondation européenne pour le climat, Laurence Tubiana dans Le Monde.
Le point de bascule évoqué étant le moment où l’on consommera plus de renouvelable que de fossile. Sauf que cela ne veut rien dire car comme le constate un spécialiste La consommation d’énergie a tellement augmenté que même si la part relative des fossiles a diminué, leur part absolue reste tout aussi importante. C’est la même blague que quand on nous promettait de réduire la part du nucléaire à 50% de la production totale d’électricité. En multipliant les énergies renouvelables, le nucléaire pouvait continuer comme avant.
Par ailleurs en prônant, le tout électrique, les technosolutionistes ne font que déplacer les dégâts de l’extractivisme. En effet les métaux sont essentiels pour cette révolution technologique et pas uniquement les métaux rares comme le lithium. L’Agence internationale de l’énergie estime que les besoins en cuivre ne seront couverts qu’à 70 % dès 2030. L’étain indispensable pour les soudures des circuits électriques risque aussi de manquer.
Bref nous n’aurons plus de guerre du pétrole mais les conflits autour des richesses minières seront peut-être au rendez-vous du XXIe siècle. D’ailleurs Trump conditionne de revenir sur des hausses des tarifs douaniers à un accès facilité aux ressources minières des pays menacés.
Depuis le rapport du Club de Rome en 1972 on sait que le problème c’est une croissance infinie dans un monde fini, qu’elle soit verte ou de n’importe quelle couleur.



























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