On est passé d’éco-terroristes à terroristes tout court, pour qualifier les organisations environnementales qui agissent pour la protection de la biodiversité et la santé publique.
Éco-terroristes : qualificatif lancé par le ministre de l’intérieur de l’époque, Gérald Darmanin, qui criminalisait ainsi les manifestants du 25 mars à Sainte Soline. L’expression n’a pas d’existence juridique mais ça en dit long sur la considération du pouvoir envers les associations écologistes.
Terroristes:« Les écolos, nous devons leur faire la peau »« ce sont des terroristes, je dis bien des terroristes », voilà pour les propos menaçants* du nouveau président de la Coordination rurale, Bertrand Venteau. Syndicat connu pour sa proximité avec le RN et climatosceptique.
Élégant dans son verbiage, le Venteau qualifiait l’équipe de l’ex présidente du syndicat, Véronique Le Floc’h, de “fouilles merde à mettre dehors à grands coups de pieds au cul”.
Bon, à Béziers, le verbiage élégant on connaît avec entre autres déclarations de Ménard : « les écolos je les emmerde » ! Faut croire que plus on s’extrême droitise plus on devient grossier.
Or, qu’en est-il de ces éco-terroristes, qui pour certains ont subi des violences inouïes de la part de la police ?
La justice leur a donné raison en arrêtant le chantier de l’A69.
La justice européenne a estimé que la Commission européenne avait commis une « erreur de droit » lors d’une prolongation de l’autorisation du glyphosate, un herbicide combattu par les associations environnementales.
Après la Vendée et les Deux-Sèvres, la Vienne voulait aussi ses mégabassines. Or, le préfet vient de déclarer « Si on garde le même modèle, on va droit dans le mur »,« l’acceptabilité sociétale n’est pas là »et l’État privilégie désormais les réserves de petites et moyennes tailles.
Sur le site du géant de l’agrochimie BASF à Saint-Aubin-lès-Elbeuf,des militants (Faucheurs volontaires, Soulèvements de la Terre, Extinction Rébellion, Confédération paysanne…) sont entrés de force pour une inspection citoyenne des produits présents.
Et qu’ont-ils trouvé ? Un principe actif d’un insecticide pourtant interdit dans l’agriculture en France et dans le reste de l’Union européenne pour ses dégâts sur les abeilles. Et comme récompense, et comme à chaque fois, ils se sont pris des tirs de gaz lacrymogènes, une grenade qui a fait 4 blessé-es dont des personnes âgées et malades !
Et comme il n’y a pas de trêve hivernale pour la répression, le jeudi 18 décembre à 9h devant le tribunal de Millau, il y a un appel à soutien pour deux manifestantes ayant brandi une pancarte avec « mACABre ». Et ce, suite à une plainte déposée par le préfet de l’Aveyron. Elles dénoncent les violences d’État, policières et les atteintes à la liberté d’expression.
Comme dit une pancarte célèbre : « la tolice pue » … mais le silence aussi.
*le parti Écologistes, France Nature Environnement et d’autres ont déposé plainte et demandent l’ouverture d’une enquête pour propos constituant un appel à des violences.
























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