Malpasset

par | 6 janvier 2024 | Edito

Le poisson-pilote de l’extrême droite, Pascal Praud, orchestre à partir de son émission « Pascal Praud et vous » 〈sur Europe 1〉 la petite musique du « bon sens populaire » sur l’air de « Le Rassemblement national compte 89 députés, c’est un parti qui a 50 ans, pourquoi ne rentrerait-il pas au gouvernement dans le cadre d’un remaniement ? ».

La manœuvre du nouveau « chien de garde » est grossière, elle relève d’une campagne de crédibilisation qui vise à installer le RN au pouvoir :

  • En faisant de Bardella un premier ministrable avant 2027,
  • En préparant la piste d’atterrissage pour l’élection de Le Pen aux présidentielles,
  • En suggérant un maroquin pour le RN dans le cadre d’un éventuel remaniement.

Dans le grand orchestre médiatique qui joue la petite musique de la crédibilisation institutionnelle du RN, le maire de Béziers joue de la flûte traversière. Comme le joueur de flûte de Hamelin, il tente d’entraîner les électeurs de toutes les droites hors des chapelles partidaires.

À la question : « Quel avenir pour Marine Le Pen ? » qui lui est posée sur CNEWS, il répond : « Marine Le Pen a autant de légitimité à être cheffe de l’État que qui que ce soit. »

À la différence d’un Pascal Praud, le maire de Béziers pratique un populisme médiatique et un populisme politique.

Son souhait n’est pas que le RN ait un strapontin au gouvernement, son souhait est que les idées du RN soient majoritaires à droite.

Praud, Ménard, Hanouna et consorts se retrouvent dans un projet commun, faire que les idées du RN soient incontournables.

Ils orchestrent la séquence de la crédibilisation après avoir orchestré la séquence de la dédiabolisation

Dans l’incertitude gouvernementale actuelle, ils poussent pour que l’avantage pris avec la loi immigration augmente, s’amplifie.

Face aux ambitions d’hégémonie de la « fachosphère », Macron croit pouvoir manœuvrer à froid le RN. D’autres ont essayé, sans succès, avant lui.

En ce début d’année 2024, Macron ressemble au barrage de Malpasset à Fréjus dans le Var.

Ce barrage devait assurer l’alimentation en eau de l’agglomération de Fréjus-Saint-Raphaël. Cinq ans après sa construction, il craque, libère une cinquantaine de millions de mètres cubes d’eau et provoque la mort de 423 personnes.

Ironie temporelle, Fréjus est actuellement géré par un maire RN dont la gestion communale a suscité une enquête et un livre qui met en exergue ses malversations et celles de la majorité municipale. Aujourd’hui David Rachline le maire de Fréjus est un boulet pour la crédibilisation du RN.

Mais ça, ni Pascal Praud ni Robert Ménard ne vous le diront !

Pas plus, le fait que toutes les expériences tentées avec l’extrême droite se sont mal passées, à Fréjus comme ailleurs !

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