Le maire de Béziers était convoqué le 18 février devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour avoir refusé un mariage dans « sa » mairie.
Élu avec le soutien de l’extrême droite depuis deux mandatures, Ménard vient de réaliser à cette occasion l’union des droites qu’il préconise depuis toujours.
Droite et extrême droite ont longuement argué pour le défendre qu’une nouvelle loi devait être examinée au Sénat ce 20 février 2025, ce qui rendrait sa condamnation « incompréhensible ».
La proposition de loi invoquée ayant été jugée « inconstitutionnelle » par la commission des lois du Sénat, le gouvernement piloté par Darmanin et Retailleau tente de la faire rentrer dans les clous juridiques avec le soutien du RN.
Dans cette nouvelle convergence idéologique nationale, droite et extrême droite tentent de faire bouger le cadre de la loi. Ménard joue, lui, le rôle de boute feu qu’il affectionne.
Un rôle qui lui donne la vedette et le place en position centrale entre la droite et l’extrême droite. Position centrale qui n’est pas dénuée d’intérêt au niveau local et national.
Dans la guerre médiatique qui commence, les rendez-vous juridiques se sont succédé tout au long de la semaine.
Ils ont donné lieu à une mobilisation d’élus de droite et d’extrême droite le jour du « Plaider coupable » qui vient d’être refusé par le maire de Béziers, renvoyant de fait son procès à une date ultérieure.
Ce délai est utilisé par la droite et l’extrême droite pour voter des motions de soutien. L’une d’entre elles vient d’être mise au vote par le maire de Chamalières dans le département du Puy de Dôme lors d’une réunion du conseil municipal.
Face à ce début de « Blitzkrieg (1) idéologique », la gauche dans son ensemble commence à prendre la mesure de la « Trumpisation » de la vie politique locale et nationale. De la volonté de faire sauter des points d’ancrage institutionnels.
Au niveau local, elle réaffirme sa condamnation dans un communiqué que nous publions sur ce site dans le courrier des lecteurs.
Au niveau national, la riposte n’est pas à la mesure de l’enjeu. L’alignement de la droite sur l’extrême droite n’est pas dénoncé de manière centrale et unitaire.
C’est pourtant ce qu’il reste à faire, car la droite et l’extrême droite peuvent perdre cette bataille juridique.
Bataille juridique qui s’est poursuivie le vendredi 21 février à Montpellier pour juger les conditions d’expulsion de Mustapha vers l’Algérie, elles aussi illégales.
Cette dernière comparution a aussi donné lieu à une décision ultérieure.
Dans cette tourmente médiatique et juridique, Éva et Mustapha ne se trompent pas, ils ont compris qu’ils étaient devenus des otages. Pour faire face à cette situation, ils réclament un soutien large et organisé.
Face au déferlement de haine dont nous sommes témoins localement et nationalement, il est impératif de les accompagner et les soutenir.
(1) « guerre éclair », stratégie soutenue et imposée par Hitler