Qui aurait pu croire que les communes des Hauts-cantons de l’Hérault manqueraient un jour d’eau ? C’est pourtant ce qui arrive dans les communes de Courniou et Riols.

Les communes de Courniou et Riols aux environs de Saint-Pons-de-Thomières manquent d’eau. Pour ceux et celles qui connaissent la géographie du département, c’est l’ancien « Pissadou del seigne » (l’urinoir du seigneur) qui est concerné. Un endroit anciennement arrosé par des pluies abondantes à la différence de la plaine.

Anciennement, car ce n’est aujourd’hui plus le cas.  

Une des sources d’eau potable de Courniou est asséchée depuis cet été. Un des hameaux de la commune est alimenté par un camion-citerne du conseil départemental. Trois fois par semaine, il amène 22 mètres cubes d’eau qui sont injectés directement dans le réseau du hameau de Marthomis à 500 mètres d’altitude.

La source qui alimente en temps normal les 80 habitants qui y vivent à l’année est asséchée depuis cet été. Le débit actuel, huit litres par minute était dix fois plus élevé il y a un an.

Pendant les vacances d’été, la population est quasiment multipliée par 3. La source avait déjà connu des problèmes à la fin de l’été 2022, mais la situation était redevenue normale à l’automne.

Ce n’est plus le cas cette année. Le département effectue des livraisons hebdomadaires depuis cinq mois.

À Riols, de l’autre côté de Saint-Pons-de-Thomières c’est un tracteur-citerne qui amène l’eau pour alimenter les habitants du hameau d’Euzèdes à 600 mètres d’altitude. Dans ce hameau la situation dure depuis février 2023. Tous les 10 à 15 jours, 5 000 litres d’eau sont amenés pour remplir le bassin de rétention.

Euzèdes qui se trouve sur le versant sud ensoleillé des « Avants monts » n’a pas profité des pluies hivernales en 2022 / 2023. Une des deux sources du hameau ne coule plus. Le débit de la seconde est insignifiant.

En temps normal, les 20 hameaux de la commune de Riols sont alimentés grâce aux sources souterraines, mais jusqu’à quand ?

Ici aussi il y a de nombreuses résidences secondaires et des gîtes ruraux qui entraînent mécaniquement un accroissement de la population et de la consommation pendant l’été et les vacances.

Face à l’urgence climatique, pour éviter les effets destructeurs d’une guerre de l’eau dans les hauts-cantons, il est grand temps de dire « eau-secours ». Car le risque est grand qu’au sortir de cet hiver pas très pluvieux le nombre de communes et de hameaux sinistrés augmente exponentiellement dans les Hauts-cantons comme ailleurs dans le département de l’Hérault.

  

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies nous permettant par exemple de réaliser des statistiques de visites.