La cour d’Appel de Nîmes a jugé que les 7 éoliennes de Bernagues à Lunas dans l’Hérault, doivent être démolies. Cette victoire est une première en France !

Les membres du collectif pour la Protection des Paysages et de la Biodiversité du 34-12 et l’association nationale agréée pour l’environnement Sites et Monuments, après avoir déjà gagné en Cassation, ont été renvoyés à la cour d’Appel de Nîmes pour jugement sur le fond.

Le 7 décembre, la Cour fait droit à leur demande de démolition de la centrale éolienne et de remise en état des lieux.

La société Énergie Renouvelable du Languedoc - filiale du groupe Valeco (racheté entre temps par EnW groupe allemand) - a désormais un délai de 15 mois pour démolir ses machines tueuses d’espèces protégées sous astreinte de 3000€ par jour pendant 180 jours.

C’est extraordinaire, même si c’était logique !!  … et ces éoliennes d’une filiale du groupe trônaient sur une crête, véritable couloir migratoire, massacrant aigles royaux, et autre faune volante, avec un permis de construire annulé 3 fois en Conseil d’État… Et dans le Parc naturel régional du Haut Languedoc et sur une zone déjà saturée de machines… et voilà que la justice vient de trancher !

Et on n’a plus de mot pour saluer l'opiniâtreté des associations qui se battent depuis plus de 10 ans, avec l’avocat Nicolas Gallon, pour empêcher la construction, puis les faire démanteler.

Alors qu’elles avaient averti que ce n’était pas possible d’installer une centrale à cet endroit, l’État a autorisé le promoteur à les implanter quand même, puis les différents préfets de l'Hérault ont reconduit les permis de construire alors qu’ils étaient contestés et annulés !

Les recours successifs de l’industriel contre les avis de justice, lui ont permis de faire traîner quasiment jusqu’à la fin de vie ses machines, et d’empocher les milliers d’euros/jour et par éolienne pendant plus de 7 ans.

Cette affaire nationale et symbolique devrait servir d'exemple pour d’autres promoteurs d’EnR industrielles, à savoir : ne pas s’empresser d’implanter leurs  machines sans attendre l’issue du recours des associations, et tant qu’ils n'ont pas obtenu définitivement permis ou autorisation ; rien ne devrait se construire tant que les instructions de justice ne sont pas terminées.

Contact : "Collectif pour la Protection des Paysages et de la Biodiversité 34-12" à Lodève - mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Avec le soutien du collectif régional "Toutes Nos Énergies-Occitanie Environnement" : toutesnosenergies.fr

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