Devoir de mémoire : protection juridique des soldats allemands en 1941 avant l’attaque de la Russie

par | 30 juillet 2023 | Extrême droite

Au moment où la droite et l’extrême droite veulent faire bouger les lignes juridiques en faveur des policiers incarcérés, il faut rappeler le précédent de 1941 avant l’invasion de l’URSS par la Wermacht.

Quelques semaines avant le début de l’opération « Barbarossa« , nom de code de l’attaque de l’URSS par l’Allemagne nazie en juin 1941, un ordre définitif et secret définit et établit l’utilisation des tribunaux militaires et les mesures spéciales pour la troupe dans les futurs territoires occupés.

Cet ordre connu sous le nom « Ordre Barbarossa » est rédigé par des juristes Allemands et bien sûr validé par Hitler.

A côté des préconisations vis à vis des civils dans la première partie du texte :

– pas de tribunaux de guerre où de cours martiales en faveur des civils,

– exécution des francs-tireurs, des commissaires politiques et des fonctionnaires soviétiques,

-tarification des représailles à l’égard de toute forme de résistance réelle ou anticipée par des exécutions de masse et des destructions.

On retrouve dans la deuxième partie de « l’Ordre Barbarossa » le traitement des délits commis par les soldats de la Wermacht aux dépens de la population civile. Sans surprise les soldats du Reich sont totalement exonérés d’éventuelles exactions qu’ils auraient pu commettre.

Dans la troisième partie de cet ordre un soldat allemand ne peut être poursuivi que si la discipline est en cause dans son régiment.

Dans la quatrième partie le droit de vie et de mort est donné aux soldats dans des « circonstances exceptionnelles » qui sont bien sûr à apprécier par les combattants eux mêmes.

On sait aujourd’hui ce qu’ont entraîné ces différentes directives, un quasi génocide des populations civiles en particulier des populations juives.

Au moment où une partie de l’appareil d’État envisage en France de dédouaner les policiers de leurs responsabilités pénales, il est nécessaire de rappeler qu’au minimum ces dérogations se font en justification d’une guerre qui ne dit pas son nom contre un ennemi fantasmé.

En 1941 l’ennemi fantasmé étaient les juifs et les bolcheviks.

Je vous laisse deviner les ennemis fantasmés qui en France, en 2023, pourraient justifier de telles dérogations pour garantir le maintien de l’ordre libéral.

Souhaitons qu’une mobilisation la plus large possible puisse empêcher cette incitation à la guerre civile.

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Didier Ribo

Description de l'auteur de l'article - co-fondateur du journal majoritaire de Béziers