Trumpinette et Trumpinou arrivent au bout de leur aventure présidentielle. Dans cet avant-dernier épisode ils rompent avec fracas avec leur ancienne égérie qui a rejoint leur ancien ami. Trumpinette et Trumpinou vont-ils finir seuls sur une île déserte nommée Béziers ?

Ça y est, depuis le temps que le feu chauffait sous la marmite, ça a débordé. Trumpinette et Trumpinou avaient pourtant essayé de pactiser avec l’héritière de la multinationale Le Pen-Marion Maréchal-nous-voilà. On ne sait jamais au cas où le vent tourne, ça peut servir. Mais depuis le dernier scud envoyé par la blondinette qui vient de se gausser publiquement du mea culpa de Trumpinou, c’est la guerre ! 

Trumpinette et Trumpinou s’attendaient à tout, surtout à ce que les attaques viennent de la gauche. Ils avaient anticipé une réponse du style : « vous n’avez pas le monopole du cœur ». Et puis rien ou pas grand-chose, les doubles saltos arrières sans filet des députée maire n’ont pas soulevé la passion à gauche.                                                                                            

Pourtant Trumpinette avait pris soin de mettre en scène ses 30 heures de camion pour rejoindre la Pologne. Le reportage photo et vidéo était complet : Trumpinette charge le camion, Trumpinette conduit le camion, Trumpinette décharge le camion.

On peut être d’extrême droite et aimer les migrants. C’était la nouvelle campagne de publicité et de communication des députée maire. La répartition des rôles avait savamment été étudiée. Trumpinette conduirait le camion et Trumpinou ferait le show sur les plateaux télés.

Conduire un camion c’est porteur, ça fait femme d’action, femme forte. Au niveau électoral c’est du pain béni. Trumpinou est passé sur ses appréhensions, laisser Trumpinette toute seule pendant 30 heures au volant en Pologne c’est risqué.

Trumpinette a dû affronter les fouilles au corps à chaque frontière, les alcooliques Polonais sur la route et les bombes Russes qui tombaient de partout. Trumpinou, lui, devait faire la promo de l’opération "les fachos aussi ont du cœur".

Bon bien sûr dès que Trumpinette est partie, Trumpinou en a rajouté 40 kilos. Il s’est complètement laissé aller et il a dit qu’il regrettait de ne pas accueillir tous les migrants du monde y compris les Syriens qu’il avait voulu chasser de sa ville.

Ça tombe bien, tous les migrants du Sud meurent toujours en Méditerranée, l’accès à la forteresse Europe est toujours interdit.

L’ensemble était cousu de fil blanc, jusqu’à ce que la Marion Maréchal-Le-Pen-nous-voilà se gausse de nos duettistes. Qu’elle se gausse à la mode de l’extrême droite 100 % pur jus de Reconquête.

Depuis c’est la guerre, la guerre civile dans l’extrême droite nationale.

Le premier scud envoyé par Reconquête visait l’appartement ménardien des allées Paul Riquet à Béziers : « ils n’ont qu’à dire ça aux morts et aux mutilés du Bataclan ».

Le deuxième scud tiré depuis Béziers vise le boss de Reconquête à Paris : « je me souviens d’un homme allant au Bataclan et au lieu d’avoir des pensées pour les victimes tacler le président de la République, c’est minable, juste minable. J’allais rajouter un mot plus dur c’est dégueulasse ».

Par un curieux retournement de situation, ceux qui voulaient se faire de la pub gratos sur la guerre et les réfugiés ont ouvert entre eux la boîte à gifles.

Aujourd’hui à quelques semaines du premier tour de la présidentielle, une chose est sûre : Trumpinette et Trumpinou ne couronneront pas Zemmour à Reims où à Vichy.

Ils ne diront pas à Marion : "Maréchal nous voilà !"

 

 

(Pour le quatorzième et dernier épisode de notre web série exclusive « Tinette et Pinou font la pluie, le beau temps . . . et les présidents » les Dupont et Dupond de l’extrême droite parisienne et biterroise se retrouvent seuls en compagnie d’un dernier de cordée : Nicolas Dhuick. C’est votre prochain rendez-vous, c’est sur EVAB le lundi 4 avril 2022.)

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