Cette année encore, le début du mois de novembre a été marqué par les commémorations de la boucherie de 14-18. Mais à peine les fleurs ont-elles fanées sur les monuments aux morts que le délire guerrier est reparti de plus belle…
Au concours Lépine de la propagande kaki, le premier prix est remporté haut la main par l’état-major des armées. Le 19 novembre, celui-ci prévient qu’il va falloir faire des sacrifices, « perdre ses enfants » et « souffrir économiquement », parce que c’est sûr « le régime de Moscou » prépare son attaque contre la France. Ces énormités ont largement choqué. Le président les soutient aussitôt sans flancher.
Notre habitué du « nous sommes en guerre » et du « réarmement démographique » se hisse d’ailleurs sans effort à la deuxième place en proposant un nouveau service national le 27 de ce même mois. Après l’abandon du SNU, tentative d’enrégimenter les très jeunes, ce serait le retour du vrai service national certifié 100% pur militaire. Sous la forme d’une soumission volontaire, rémunérée et d’une durée de 10 mois, ce service militaire nouvelle formule a été pensé pour ravir les jeunes majeurs en galère et quelques désespérés. Engagez-vous qu’ils disaient.
La dernière place de ce podium revient de droit aux éditorialistes et aux personnalités politiques professionnelles qui, bien installés au chaud dans leurs fauteuils, ont poursuivi inlassablement leur travail de glorification de la « patrie » et de justification d’une guerre imminente à laquelle ils rêvent, et à laquelle ils ne participeront jamais. Cela au moins, c’est certain.
Nous pourrions aussi reparler de l’augmentation :
– des budgets pour la guerre (dont les 200 M€ promis par notre présidente de région),
– de la production d’armes dont la relance de la bombe nucléaire,
– des moyens de la recherche à visée militaire ou duale,
– des exercices simulant un conflit armé dans les campagnes, les hôpitaux et les écoles,
– ou encore des dispositifs d’endoctrinement dans les établissements scolaires (classes défense) et les universités (dont celles de Montpellier avec des diplômes à la clef).
Tout comme nous pourrions aussi reparler de la diminution :
– des budgets pour la santé, l’éducation et la culture,
– des droits sociaux, notamment pour les chômeur.ses, les précaires et les futurs retraité.es,
– des moyens d’expression et de manifestation,
– on encore des dispositifs d’accueil des étrangers.
Nous traversons ainsi une période où les va-t’en guerre, militaires et civils, vont réussir à la provoquer cette guerre, ou du moins à polariser suffisamment la société sur ces questions, pour le plus grand profit d’un capitalisme décomplexé et agressif quin’a jamais hésité à sacrifier des populations sous les bombes, comme dans les usines et les chantiers.
Une parole antimilitariste vivante est indispensable aujourd’hui pour sortir de cet étau doctrinaire.
Ce n’est pas sur le champ de bataille qu’il faut se défendre des armées, mais avant.
Le collectif Maudite soit la guerre
Contact : collectifmauditesoitlaguerre@riseup.net





















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