Suite au rassemblement organisé par la Conf concernant le projet de recherche de lithium sur 22 communes de l’Hérault, j’ai contacté la Mairie d’Octon et le maire, Bernard Coste a accepté de me recevoir afin de me donner les infos qu’il avait. Voici donc ci-dessous un CR de cette réunion.
Cédric Sorgues
CR Réunion avec Bernard Coste (Maire d’Octon) 30 juin 2025 – Projet lithium
Il y a donc eu une réunion organisée par le préfet, avec les 22 mairies concernées par le projet du lithium.
C’est Raymond Bellas qui y est allé pour la mairie d’Octon.
Il y avait eu avant un article du Midi Libre à ce sujet, et des mairies n’étaient pas encore au courant.
En fait le point de départ c’est la demande d’une start-up norvégienne, Transition Éléments (https://www.transition-elements.com/projects) au gouvernement Français pour un travail de prospection de lithium sur 22 communes de l’Hérault. Cela est sans doute lié à l’uranium présent sur ce territoire.
Suite à cette demande, le gouvernement a fait un appel d’offre, une mise en concurrence pour ce projet de recherche de lithium, mais il n’y eu que la candidature de la start-up norvégienne et qui donc a été retenu.
A noter que certains élus sont un peu sceptiques sur cette start-up, d’un capital de 140 000 euros qui a pour objectif de trouver des financements pour ce projet. Pour Bernard, Coste, elle est reconnue pour ses qualités d’expertise.
Il faut rappeler que le sol appartient à l’État.
Voici ou l’on en est aujourd’hui et les différentes étapes :
1- Rédaction d’un document par le préfet qui donnera un avis favorable ou défavorable pour que la start-up norvégienne reçoive une autorisation de recherche de lithium.
Cette phase prendra 1 ou 2 ans. Il y aura des consultations auprès des élus, des habitants, des scientifiques, géologues, …
2- Si l’autorisation de recherche est accordée par le préfet, l’entreprise norvégienne va faire un travail de prélèvement de surface, dans les cours d’eau et les roches en surface sur le territoire des communes concernées, ainsi qu’un travail cartographique. Afin de voir le potentiel de lithium.
Si ils souhaitent creuser, ils sont soumis dans tous les cas à une demande de déclaration. Ils ne peuvent pas le faire sans autorisation.
C’est une phase qui peut durer entre 5 et 10 ans.
Bernard Coste ne pense pas qu’il y ait une autorisation vu qu’on est sur un Grand Site.
3- Si le site a un intérêt au niveau du lithium et au niveau de sa rentabilité, c’est à l’État, propriétaire, d’autoriser ou non l’exploitation.
Les conditions du permis ne sont pas encore claires, cela dépend ce qui se trouve en dessous.
La recherche se ferait sous les nappes phréatiques, entre 800 et 1000m, avec injection d’une saumure. Puis la saumure est retirée, traitement du lithium et rejet dans l’eau.
A priori, pas d’incidence sur l’eau.
Donc au vu du travail et des demandes d’autorisation, il n’y aurait pas d’exploitation de lithium avant 15-20 ans.
En tout cas c’est à l’État qu’appartient cette décision.
Bernard Coste se demande quel impact cela aura sur le paysage ? Et quels techniques vont être utilisées ? Cela peut peut permettre aussi de l’emploi.
Les élus seront informés et consultés, et transmettrons aux habitants les avancées du projet.
Bernard Coste indique également qu’en parallèle, il y a projet de Géoparc – Unesco, porté par le département de l’Hérault, concernant le Grand Site, du fait de qualité et notoriété géologique et qui devrait être accepté pour début 2026, pour une durée de 4-5 ans, renouvelable. Cela n’apporte pas de changement par rapport au Grand Site et amènera un public et tourisme complémentaire et des retombées économiques.