Ainsi donc, not’bon maire a décidé de se représenter pour un troisième mandat à la tête de SA ville. Après avoir avoué que c’était trop fatigant, qu’il voulait prendre du recul (un recul national évidemment) « Le maire de Béziers persiste et signe. “Je vous donne rendez-vous dans 4 ans, je ne me représenterai pas”, a assuré Robert Ménard, invité de la matinale de LCI ce vendredi. » (Voir ici )
il avait affirmé vouloir laisser la place à sa femme (qui se ferait bien sûr « élire » comme lors du joli gadin qu’elle s’est mangé lors des dernières élections), mais voilà-t’y pas qu’il change d’avis. Ce n’est pas la première fois qu’il oblique vers une autre conviction… oupsss, direction, puisque, rappelez-vous, jeunes filles, jeunes gens que lors de son adolescence post algérienne, (Papa était sympathisant de l’OAS quand même !) il était carrément trotskyste à Béziers ! Vouiiii ! Ah vous ne saviez pas ? Alors, écoutez bien : sympathisant de la LCR donc dans sa jeunesse, puis du PS, il s’affûte à Radio France Hérault, puis prend la tête de RSF qu’il dirige en patron incontesté, mais pas vraiment incontestable ! En effet, il ne va pas être soutenu très longtemps par ses amis cofondateurs de Reporters Sans Frontières, l’écrivain et journaliste du Nouvel Observateur Guillebaud et Rony Brauman: « Guillebaud a quitté le navire en 1993, reprochant à Ménard ses coups successifs et son absence de critique des médias français afin de s’assurer leur soutien bienveillant, PPDA en tête. Brauman a fait de même deux ans plus tard, fustigeant “ l’autoritarisme ” de celui qui est dès lors devenu seul maître à bord. » (voir ici )
Partant du principe qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais (dicton facile à utiliser par la première girouette venue !), on pouvait donc s’attendre à ce qu’il nous ressorte les mêmes ficelles, les mêmes appuis, mais ce ne fut pas facile pour lui de se revendiquer de la Marine nationale qui, d’une part, se trouve dans une belle m…arinade judiciaire et d’autre part, n’a jamais pardonné à Bobby Ménard d’avoir, après elle, préféré sa petite nièce adorée, la Marion Nous-voilà, puis d’avoir nié l’aide des extrêmes droitistes lors de sa première victoire, ce qui, hihihi, a valu à la reine mère Emmanuelle de ne pas être réélue dans un fauteuil (en osier ?), mais de se prendre le râteau susmentionné ! Donc, voilà notre Bobby local en quête d’un parrainage officiel pour briguer un poste de ministre… oupssss, un troisième mandat. « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent », s’amusait Edgar Faure qui, lui, avait du talent !
Il a donc reçu l’aval de LR (Les Réactionnaires ?) et emboîte le pas à ses illustres membres ou ex-membres : Retailleau, Ciotti, Wauquiez, citoyens fleurant tellement bon le lisier que même la Borne semble dépassée ! Si nous résumons : voilà un homme de convictions (« Je suis le meilleur et tous les autres sont des con…formistes ! ») qui, par curiosité naturelle, a jugé utile de traverser l’échiquier politique en long, en large, et surtout en travers, de gauche à droite-droite-droite. Ses aficionados sont aux anges, ils vont pouvoir voter pour leur idole, l’habitué des écrans et de la personnalisation du pouvoir, qui sera alors en mesure de continuer à les bercer de douces inexactitudes. Nous avons déjà abordé le sujet dans un billet précédent concernant le flou de sa gestion financière et, entre autres, des chiffres sur la sécurité. Oh, et puis tiens, tant que nous y sommes, avez-vous entendu parler de sa dernière ? Faire payer aux Biterrois deux chars qui défileront lors de la Féria : un char consacré à St Aphrodise (pourquoi pas, puisque c’est une « figure biterroise » ?), un autre consacré à la vierge Marie ! C’est Thierry Antoine qui l’a annoncé sur sa page FB !
Allez Béziers ! Payons les chars cathos de not’bon maire nom de dieu ! Demain, c’est sûr, il nous fera une Féria de tous les DIABLES ! Vous avez vu la photo d’illustration ? Regardez bien le coq du clocher. Le pigeon en face ? C’est NOUS ! Et vouiiii !