Compte rendu de la réunion avec le maire au Palais des Congrès le 7 janvier 2023, par une participante

 

 Le but de la réunion était pour le maire, une fois ce projet accordé, d’entrer en rapport avec les opposants.
 Il y avait environ 200 personnes, le maire était au bas de l’estrade avec son micro, au contact du public. Le premier rang était occupé par 9 membres du conseil municipal ou des services techniques. Madame la mairesse était bien sûr là.

 

La première partie donnait large place au maire pour expliquer ce qui s’était passé : dépôt de la demande de permis de construire le 28 décembre 2021, étude soigneuse du dossier pendant 1 an et agrément final car, affirme-t-il, il n’est en rien entaché d’irrégularités urbanistiques, affirmation étayée par sa juriste de l’urbanisme.

Il comporte une hauteur de 12 cm seulement supérieure à l’ancien, il comporte 44 appartements, donc 44 garages. Au passage, il est dit sans insister que 13 des grands arbres vont être « déplantés » !!! sur les 26 du parc. Il n’est pas dit que l’emprise au sol du bâtiment double.

       

Très vite, la fronde s’installe, signalant que les ménages ont souvent 2 voitures, que ça va poser des problèmes d’arrivée sur la voie publique, sans grande visibilité, voie publique où les automobilistes roulent bien au-dessus des 30 à l’heure rappelés par un radar placé juste avant l’intersection. De plus, ces nombreuses voitures vont vraisemblablement stationner sur la rue Jean Valette et le rond-point de l’école de la Chevalière en particulier en journée.

         La réponse du maire est éblouissante : il vient de (ou va) demander le classement de l’école.

         Un ingénieur du bâtiment en retraite signale que la cime de l’immeuble rompt le « velum » qui est le continuum des toits. Pas de réponse.

 

L’échange est vif, on sent l’émotion des habitants d’un quartier calme, aéré, avec des jardins constituant la coulée verte de Béziers qui aboutit aux Arènes. Le ton monte, le maire accuse les habitants d’agressivité, citant une réunion d’Agglo où ils ont prononcé des mots « violents » du genre « délinquance »...Ciel, chacun sait que les promoteurs sont des parangons de vertu et ne cherchent en aucun cas leur profit, on l’a déjà bien constaté sur Béziers. Intolérable ! De toute façon, le maire a déjà fait ses preuves (sur la gentrification de SA ville à la Devèze).

           A noter que le distributeur de micro ne le laisse aux impétrants que sur signe d’approbation du maire, d’où les interventions spontanées.

           Nicole Bartoli, protectrice des arbres et de la biodiversité faunistique, en plus de leur intérêt comme rafraîchisseurs intervient avec son enthousiasme habituel.

 

Heureusement, une dame élégante se voit attribuer l’autorisation. Son langage est ampoulé, fleuri, félicitant les autres initiatives du maire, pour en arriver à lui demander de respecter le caractère bourgeois, calme, aéré du quartier en renonçant au projet. Le maire se trémousse de joie, soulignant le caractère civilisé et les bonnes manières de l’intervenante .

 

Certains suggèrent au maire la rénovation du bâti détérioré du centre ville par exemple. Madame la mairesse expose alors les lois interdisant la « déconstruction » des immeubles insalubres qui contrecarre et renchérit en particulier le projet de création de jardinets aérant le Capnau. Le maire conteste qu’il y ait encore 7500 logements vacants, invoque l’augmentation de la population (qu’il a attirée bien sûr) : « Où allons-nous loger les myriades d’ouvriers qui vont travailler à produire de l’hydrogène « vert » ?

 

En conclusion, recherche du contact, du combat, déresponsabilisation de la mairie, intolérance aux plaintes des habitants, mensonges, mauvaise foi.

 

Sources :

ville-data.com/logement/Beziers-34-34032

insee.fr/statistiques/3571670

insee.fr/statistiques/2011101?cartesfrance.fr/geo=COM-34032

Beziers-34500/logements-Beziers.html

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