Macron, allergique à la gauche ?

par | 15 décembre 2024 | Société

Ne soyez pas déçu.e.s car Macron a pris, en nommant François Bayrou, 1er ministre, une mesure courageuse, douloureuse même qui se situe « le plus à gauche possible » dans son échelle d’analyse.

Emmanuel Macron est victime d’une maladie auto immune  due au virus « économicus libéralis ». Une maladie très répandue dans certains milieux économiques et financiers et dans les grandes écoles et tout particulièrement dans les milieux très aisés des « forces de l’argent ». C’est une maladie de « classe », héréditaire car génétique. Sa particularité est d’avoir le mot « gauche », l’idée ou le concept de « gauche »  en horreur car il déclenche de drôles de symptômes et une réaction extrême de type allergique peut même mener à la mort.

Elle touche l’ensemble du corps mais surtout le cerveau. Sur le cerveau, elle a pour effet d’être dans l’impossibilité de penser  ou de prononcer  le mot gauche et ses synonymes les plus répandues comme justice, fraternité, partage, égalité, solidarité sans être victime de réactions physiques visibles de type tics de langage, torsion de la bouche, yeux exorbités, éruption cutanée de plaques rouges voire certains types d’AVC (Accident Volontaire de Contrition) !

Autre symptôme, l’impossibilité de faire pivoter tourner sa tête du côté gauche sans ressentir immédiatement une douleur au niveau du cou, un étirement excessif et démesuré des muscles qui peuvent provoquer élongation,  tendinite voire torticolis jusqu’à la déchirure musculaire. Du coup, la rotation normale de 180° ne peut s’effectuer. Si le phénomène se répète trop souvent, on a pu observer des hémiplégies complètes du côté gauche évidemment.

C’est ce qui a failli arriver à notre président. Il a bien entendu le message et le camouflet des urnes, le refus de l’extrême droite mais aussi de la Macronie. Il a tenté de s’en exempter avec Barbnier, raté ! Il lui a donc se résoudre, ultime effort, à se tourner vers sa gauche. Il a fermé les yeux, a pivoté lentement sur la gauche, geste inhabituel et douloureux pour lui et inédit. Au bord de la rupture, essoufflé, pâle et rouge à la fois, trempé de sueur sous l’effort car son corps refuse du plus profond de son être cette situation. Quand enfin, épuisé, à (au) bout, il ne peut plus continuer à tourner sa tête sur sa gauche, il a ouvert les yeux, satisfait de l’effort, même si contrarié d’avoir était dans l’obligation de le faire,  son regard est tombé sur François Bayrou. Il a compris qu’il ne pouvait pas aller plus loin au risque de mettre sa vie (politique) en danger ! Voilà la vérité !

Du coup, on devrait presque le remercier de cet effort surhumain, au mépris des lois de la mécanique, et d’avoir entrepris, au risque de se rendre malade, un tel exercice contre nature, pour les françaises et les français qui comprendrons, il l’espère, contrairement à la dissolution, ce don de soi et cet altruisme qui fait l’étoffe des grands hommes.

Ceci étant dit, on n’est pas dans la merde ….  Car les mêmes causes entrainant les mêmes effets, on ne voit pas comment et avec quelles mesures François Bayrou (porteur  lui-aussi de la même maladie) pourrait rapprocher des conceptions totalement différentes de la politique à mettre en œuvre pour répondre à la misère et à la pauvreté, aux défis climatiques. L’avenir n’appartient pas à un  système économique, complètement infecté par le virus « économicus libéralis », qui n’apporte aucune réponse acceptable aux urgences sociales et climatiques. Faudra-t-il lui rappeler ce qu’il écrivait dans « Abus de pouvoir » en 2009 (1).

Le feuilleton « Mission impossible » continue mais François Bayrou n’est pas Tom Cruise.  Il faut suivre et soutenir les prochaines initiatives et les nouveaux épisodes de la lutte contre ce virus mortifère surtout pour l’ensemble de la population planétaire.

(1)     » Le président de la République a un plan. Il conduit la France là où elle a toujours refusé d’aller. L’abandon du modèle républicain, le culte de l’argent, le choix d’une société d’inégalités, le renoncement à ce qui faisait la force et l’originalité de la France dans le monde. Partout, la France se range du côté des puissants. En même temps, tous les centres de décision, politiques, économiques, médiatiques sont convoités et mis en réseau. L’arbitraire règne en maître. Jamais démocratie ne porta plus mal son nom. Jamais République ne fut moins publique.  » Il parlait alors de Sarkozy mais les propos sont surprenants et pourraient s’appliquer à Emmanuel Macron que Bayrou a pourtant fait roi !

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