Condamné à Paris en 1987 pour complicité dans les assassinats d’un diplomate américain et d’un agent du Mossad, Georges Ibrahim Abdallah doit sortir de prison ce 25 juillet, après plus de quarante années de détention dans les prisons françaises,
Il aura fallu 11 demandes de remise en liberté pour que Georges Ibrahim Abdallah soit libéré alors qu’il était libérable depuis plus de 25 ans !
Cette incarcération d’une durée inédite, a surtout été marquée par un acharnement d’État, au mépris du droit et de la justice et sa libération aura été soumise à la pression des États Unis pour qu’il reste emprisonné.
Arrêté en 1984, il n’a jamais été reconnu comme auteur direct des faits. Aucune preuve matérielle ne le relie formellement à ces assassinats, implication qu’il a toujours niée. Sa condamnation s’est inscrite dans un contexte international extrêmement tendu : guerre froide, guerre civile au Liban, attentats au Moyen-Orient et en Europe. Il a été jugé autant sur ses actes présumés que sur son engagement politique.
Sa libération marquera la fin d’une injustice flagrante et constituera une victoire pour toutes celles et ceux qui défendent les droits fondamentaux, la justice et la liberté d’expression politique.
Cette « vengeance d’État », selon les mots de son avocat, visait à faire taire une figure devenue emblématique pour une partie du mouvement anticolonialiste.
Mais cette victoire est d’abord la sienne, celle du militant qui n’a jamais renié ses convictions politiques ni son engagement auprès du peuple palestinien et qui l’a payé de 40 années d’enfermement. C’est aussi celle du mouvement de solidarité qui année après année s’est constitué derrière lui pour obtenir cette libération.
Que Georges Abdallah puisse profiter pleinement de sa liberté retrouvée, et rentrer enfin au Liban auprès des siens à la condition que le Mossad qui a ses entrées au Liban n’en fasse pas une cible…
Brèvinfo du 6 septembre – La lutte victorieuse contre un projet de Decathlon à Saint-Clément-de-Rivière racontée en BD
Dans “Une victoire sur le béton”, Laure Lavigne-Delville et Aurélien Pascal Commeiras reviennent sur la lutte victorieuse d’un collectif de riverains contre un projet de centre commercial “Oxylane” porté par Decathlon, au nord de Montpellier. Une BD joyeuse qui donne...