Stellantis devient l’ambassadeur de l’automobile chinoise

par | 6 mai 2024 | Société

Le moteur du capitalisme c’est le profit avant tout. Depuis des dizaines d’années, pour en augmenter le taux, la solution la plus rentable fut de délocaliser les productions.

La recherche d’une main d’œuvre peu chère et docile a poussé ,nos industriels à fabriquer en Europe de l’Est d’abord puis en Asie, en Afrique ou en Inde une grande partie de nos productions européennes. L’automobile en est un exemple saisissant.Les grands constructeurs faisaient fabriquer en Chine la plupart de leurs modèles. Peugeot, Renault et bien d’autres ont ainsi engrangés d’énormes dividendes en minimisant leurs coûts de production. Le chômage qui en résulta en France n’était qu’une conséquence collatérale d’une logique libérale implacable.

La Chine a fabriqué nos voitures françaises, à notre grand profit. Elle s’en est inspiré, a appris  et a fabriqué ces propres modèles. Le nombre de constructeurs automobiles a explosé en Chine, on parle d’une centaine !

La Chine a compris avant tout le monde le potentiel de la transition électrique et a procédé à des investissements massifs. De plus, en disposant d’un marché gigantesque, elle diminue ses coûts de production grâce aux « effets d’échelle ».

Les constructeurs français sont dépassés et donc, retour de bâton libéral, ils se font prendre à leur propre jeu. Ce sont les voitures chinoises qui inondent le marché européen. Branle bas de combat ! On apprend même que l’entreprise française Stellantis  va s’allier avec le constructeur chinois Leapmotor afin de proposer une petite citadine électrique sur le marché européen. Mais rassurez-vous, ces véhicules d’abord fabriqués en Chine seront ensuite progressivement fabriqués en … Pologne par une entreprise … chinoise.

Stellantis vendait en France ses voitures fabriquées en Chine, désormais il vend en France les voitures d’un constructeur chinois devenant ainsi un simple distributeur ! Bravo !

Les grands perdants sont donc les futurs chômeurs qui auraient été embauchés si l’usine avait été implantée en France, l’État et la Sécu qui ne reçoivent pas les cotisations sociales et qui paient les allocations.

Les actionnaires de Stellantis n’y perdront sûrement pas au change ! Merci à Stellantis qui prouve, une fois de plus, que les multinationales n’ont pas de pays !

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