Alors que les écoles publiques avaient refusé en bloc le port de l'uniforme lors de la première mandature de Robert Ménard, 4 écoles de Béziers ont d'ores et déjà levé le doigt à la mesure gouvernementale.

La propagande "ménardienne" aura fonctionné. On s'habitue aux saillies du maire, on se dit après tout, pourquoi pas, il n'a pas tout à fait tort. Les conditions de travail dans les écoles sont devenues si difficiles à Béziers, l'une des villes les plus pauvres de France. 

La vigilance s'estompe. 

On ne voit pas la manip. 

On cherche le remède miracle. 

La précarité nous est devenue insupportable.

On veut se faire croire que ce serait une solution, tous ces petits élèves que l'uniforme ne rendrait pas moins pauvres, mais plus dociles.

L'uniforme un symbole d'égalité ? 

Mais comment peut-on imaginer que le gouvernement qui n'a eu de cesse de creuser les inégalités sociales et de priver l'école de moyens se soucie d'égalité ? C'est sûr, dépenser des milliers d'euros pour des uniformes ça coûte moins cher que de recruter des personnels. 

Comment ne pas voir que dans l'esprit du maire de Béziers il s'agit d'assimiler les petits sauvageons ? Qu'ils ne viennent plus nous brouiller la vue avec leurs joggings ou abayas. 

Comment ne pas voir que cette mesure fait écho au Service National Universel, à la création de classes défense nationale au collège, à l'ingérence de la police dans les établissements scolaires ? Pourtant le mot de "ré-armement" utilisé par le chef de l'État appartient à la panoplie d'extrême droite. 

Et va-t-on remettre en vigueur les jupes pour les filles et les pantalons pour les garçons ? 

Que nous insuffle-t-on ?  A quoi nous préparent ces mesures réactionnaires ? 

Uniformes, nous voilà, nous y voilà. 

Résistance ! 

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