Et un, et deux, et trois à zéro !

par | 3 septembre 2023 | Edito

Acte un, Espagne : la sélection féminine espagnole dispute le mondial de foot féminin. Définie par les médias comme « en crise » parce qu’elle remet en cause la politique machiste salariale et sportive de la fédération espagnole, la sélection est publiquement condamnée. Dans les faits, cette équipe fonctionne en autogestion sans la tutelle de la fédération et de son entraîneur. Au final, l’autogestion paye puisque le titre de championne du monde est décroché à l’issue de la compétition. Le machiste en chef de la fédération espagnole, son président, tente de reprendre le contrôle à coups de baisers volés et de gestes obscènes à l’issue de la compétition. La suite vous la connaissez, il est totalement discrédité, tant nationalement qu’internationalement.

Acte deux, France : festival international du théâtre de rue à Aurillac. En pleine canicule des hommes se promènent seins nus dans la ville. Une femme aussi mais elle est arrêtée, verbalisée et condamnée. Le lendemain, une manifestation spontanée, mêlant hommes et femmes, défile seins nus dans Aurillac. La mobilisation arrache la levée des sanctions et des poursuites.

Acte trois, Italie : le compagnon de la cheffe du gouvernement d’extrême droite italien ( qui est journaliste de télé réalité sur Rete4 du groupe Mediaset de la famille Berlusconi ), déclare en direct que les femmes qui ne veulent pas être violées doivent arrêter de provoquer en buvant et en faisant la fête. L’ensemble de la société italienne se mobilise contre ces propos qui banalisent les agressions sexuelles. Un éditorialiste déclare avec humour à l’encontre de cette thèse fascisante : « Dans cette logique machiste, si tu sors faire tes courses avec ton portefeuille, tu provoques les voleurs. Si on te le vole, tu l’auras bien cherché ».

Dans ces trois situations les représentants machistes de l’ordre établit : Rubiales en Espagne, Dupont-Moretti en France, Giambruno en Italie, s’insurgent contre les diktats “Wokistes” et reprennent chacun à leur compte la thèse du : on peut plus rien dire, on peut plus rien faire.

Non, monsieur Rubiales, on ne peut pas embrasser une femme de force.

Non, monsieur Dupont-Moretti, on ne peut pas arrêter, verbaliser, condamner une femme et pas un homme pour des motifs similaires.

Non, monsieur Giambruno, on ne peut pas affirmer que quand une femme boit et fait la fête, c’est un appel au viol.

Localement on peut rajouter, non, monsieur Ménard on ne peut pas encenser la fessée sur des affiches de publicité.

Propager ces propos, c’est contribuer, même indirectement, au fait qu’un féminicide ait lieu toutes les 48 heures.

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