La FNSEA cherche à faire croire qu’elle est monolithique et incontestée à l’intérieur et à l’extérieur de la profession agricole. Ce n’est pas le cas ! Il suffit de mesurer la différence sociale entre ses dirigeants et ses adhérents voire ses votants.

Pour se convaincre de la différence sociale entre adhérents, votants et dirigeants de la FNSEA, il suffit de décliner le CV de ses dirigeants et de le comparer au CV de ses adhérents.

Nous avons déjà évoqué le CV d’Arnaud Rousseau le président de la structure nationale : riche exploitant d’un empire de 700 hectares, président du consortium agroalimentaire « Avril » au chiffre d’affaires de 9 milliards d’euros et au bénéfice net de 138 millions d’euros. Plus près de nous, dans les Pyrénées-Orientales, le président départemental de la FNSEA, Bruno Vila, est lui aussi un agromanager. Il est en effet à la tête de 50 sociétés, des entreprises agricoles, des entreprises, des sociétés.

Bruno Vila dirige même un domaine thermal à Ussat en Ariège dont le chiffre d’affaires en 2022 s’élevait à plus de 1,5 million d’euros. Dans un portrait réalisé par le quotidien régional « L’Indépendant » il déclarait : « C’est sûr, ça fait bien longtemps que je ne suis pas monté sur un tracteur ». Avec la même ironie les paysans les vrais, ceux qui ne bouclent pas les fins de mois et galèrent avec charges et dettes, pourraient lui répondre : « Sauf pour aller manifester ».

Si elle veut sortir de la crise actuelle, la profession agricole ne peut plus faire confiance à la FNSEA et aux agromanagers qui la dirigent.

Pour conduire les épisodes à venir, entre agromanagers ou paysans il va falloir choisir !