Ce que Robert Ménard ne vous dira pas au conseil municipal et à la télévision sur la situation en Ukraine.
Fin 1943 la nomination de Joseph Darnand, déjà secrétaire général de la milice, comme « secrétaire général au Maintien de l’ordre » acte la bascule définitive de Vichy dans un régime policier.
Le Reich considéra immédiatement que l’exploitation économique de la France était un des gains essentiels de sa victoire militaire.
La réquisition de main-d’œuvre fut rapidement exigée par le Reich quand les travailleurs allemands furent mobilisés sur le front de l’est.
Ceux qui prirent les armes en solidarité avec les nazis ne représentent pas quelques milliers d’agités. Les historiens estiment au bas mot leurs effectifs à 50 000 engagés.
Il existait une base sociale au régime de Vichy. Les historiens les appellent les « maréchalistes ». C’était des admirateurs inconditionnels du père de la nation, du « vainqueur de Verdun ».
De l’été 1940 à l’été 1943, l’Algérie se donne avec ferveur à la « Révolution nationale » voulue par le Maréchal Pétain. Une ferveur à peine entamée par le débarquement allié du 8 novembre 1942, qui n’est pas immédiatement suivi d’un changement politique.
Pour les nazis et pour Vichy, les médias étaient un secteur stratégique qui devait être contrôlé. L’occupant prit la question à la base en prenant le contrôle de tous les médias. Vichy, de son côté géra les miettes que lui laissa l’occupant nazi.
Le terme « collaborationniste » désigne ceux qui étaient convaincus de la victoire du Reich et voulaient la conforter. Ils exerçaient une pression constante sur le régime de Vichy pour qu’il s’engage totalement dans une collaboration économique et politique avec le régime nazi.
Pour ce qui concerne les deux religions majoritairement pratiquées en France, catholicisme et protestantisme, les positionnements sont dissemblables. Si durant les années vichystes le protestantisme se singularise par des formes de résistance; il n’en est pas de même pour le catholicisme.
Pour Berlin, un des points non négociables de la collaboration d’État à État était la sécurité des troupes d’occupation en zone nord, donc le strict maintien de l’ordre dans la zone occupée. De ce point de vue, Vichy offrait quelques garanties aux dignitaires du Reich.
Dés leur arrivée au pouvoir, les autorités de Vichy ont pratiqué une politique dite de « l’antisémitisme d’État » qui prolongeait la croisade antisémite des mouvements d’extrême droite depuis les années 1890 et l’affaire Dreyfus. Prétendant que l’influence politique, sociale et économique des juifs était démesurée, plusieurs « statuts des juifs » ont été promulgués par Vichy.
En France le terme « Collaboration » est employé pour la première fois par le maréchal Pétain dans une allocution radiophonique le 30 octobre 1940 : « J’entre aujourd’hui dans la voie de la collaboration ». Il rajoutait dans la même allocution une phrase qui allait s’avérer être lourde de sens : « dans le cadre d’une activité constructive du nouvel ordre européen ». Cette formule excluait tout double jeu.
Le nouveau cycle de conférences : « Béziers libère la parole de l’extrême droite » délocalisé à la Médiathèque André Malraux devait : « … revisiter le sort d’Olympe de Gouges et le replacer dans les massacres républicains de 1792 … ». Le procureur de la Révolution Française invité à grand renfort de publicité (René Viennet) a réussi à faire fuir les 80 personnes présentes. Mener une croisade culturelle, comme dirait Richard Vassakos, ça ne s’improvise pas !
Les nuages noirs continuent de s’amonceler sur la place du 14 juillet et sur la médiathèque André Malraux à Béziers. Depuis l’élection du maire de Béziers à la présidence de l’agglomération, au printemps 2020, la croisade culturelle avait particulièrement touché l'organisation de la M.A.M. : départ forcé de l’ex-directrice, suppression de plusieurs services, diminution drastique du budget, restriction des horaires d’ouverture au public, réorganisation des services, départ ou mutation de nombreux cadres ou salariés.
Depuis l’arrivée de Robert Ménard à la présidence de l’agglomération Béziers-Méditerranée, une inquiétude pèse sur l’avenir de la médiathèque André Malraux. Cette inquiétude a été renforcée par la baisse des crédits alloués aux médiathèques de l’agglomération dans le budget primitif 2021. Les crédits alloués passent de 436 800 euros à 301 050 euros, soit une baisse de 30,99%. On aurait tort d’attendre béatement comme on a pu le faire lors du premier mandat de Robert Ménard que le prévisible devienne visible et que s’opère le démantèlement d’une des rares réussites de politique culturelle de ces dernières années sur le biterrois.
La MAM Médiathèque intercommunale André Malraux, ouverte au public le 16 septembre 2008, est un lieu emblématique de la vie biterroise. En 2007, 5037 personnes étaient inscrites à la bibliothèque municipale Béziers-Méditerranée et l’on comptabilisait 169 227 prêts / an. En 2020, on compte 20 000 abonnés environ et 56 salariés. Sa surface au plancher est de 8000m², 150 000 documents sont à disposition du public.