"Cher Éric, je t’adresse cet appel au sujet de la présidentielle. Ne prends pas mal ces quelques pages, elles sont peut-être rudes mais sincères. Je veux simplement te dire ce que je pense . . . " Trumpinou finit de rédiger le tweet qu’il va adresser personnellement à Éric Zemmour via tous les médias et toutes les chaînes d’info. Il propose de le lire pour avis à Trumpinette qui vient juste de terminer sa prière du soir.

Trumpinette est très étonnée, son châle encore sur la tête, elle lui dit : « Ah bon, tu n’appelles plus à voter pour lui ? . . . Il ne va pas aimer ! ». Trumpinette, c’est un peu son Jimini Criquet, elle a le don de rappeler des évidences quand le nez de Trumpinou / Pinocchio s’allonge démesurément. Trumpinou n’aime pas, forcément. Au mieux il bafouille, au pire il se met en colère. Trumpinette lui sert d’électrochoc, de piqure de rappel. Tant que ces électrochocs restent en famille, en privé ça lui va. Au fond Tinette lui sert d’entraîneuse pour les plateaux télés. Il ne supporterait pas que Tinette affiche ses questionnements publiquement mais ça n’arrivera jamais. Ils forment un couple, un vrai !

Surtout que pour Trumpinou, Zemmour c’était l’option Z, la dernière. Ils se ressemblent trop, ils sont sur le même créneau. Il est journaliste comme lui, polémiste comme lui, belliqueux comme lui, petit comme lui, introduit dans tous les médias comme lui, ambitieux, arriviste et mégalo comme lui.

C’est une évidence : entre Zemmour et Trumpinou il ne peut en rester qu’un, l’élu forcément en matière de Présidentielle et de racines chrétiennes de la France. Et un concurrent en politique et en sport on ne le laisse pas passer devant. En vélo vous n’avez jamais entendu Anquetil dire à Poulidor : vas-y, attaque, la ligne d’arrivée est dans 500 mètres, c’est plat et je suis fatigué.

Quand Trumpinou a proposé à Zemmour qu’il se lance dans la Présidentielle c’était pour qu’il se plante, qu’il abandonne, qu’il soit seul, qu’il se décourage. Il faisait coup double, il se rabibochait avec Le Pen et il éliminait un concurrent. Et puis des affiches « Zemmour président » ont fleuri aux 4 coins de la France. Du coup tous les Brutus de l’extrême droite aiguisent les couteaux.

Pour Trumpinou la candidature Zemmour, c’est un traumatisme. Tous les réseaux qu’il avait courtisés au moment d’Oz ta droite et qui s’étaient refusés à lui roulent maintenant pour une sorte de maître Yoda qui aurait basculé du côté obscur de la force.

Tambouille électorale

Comme souvent pour sortir du pataquès qu’il a lui-même créé, c’est Trumpinette qui lui souffle un semblant de solution : « Et si tu faisais appel à son sens de l’unité au risque de faire perdre son camp ? ». Du coup comme souvent, Trumpinou en rajoute 30 kilos. Il ne sait pas faire une embrouille finement, l’air de ne pas y toucher. En même temps, comme dirait un autre grand expert en manœuvre politique, il propose que celui qui est le moins bien placé abandonne la course à la Présidentielle.

Au début le plan Z marchait à merveille : Zemmour était à 7 % et Le Pen à 17 %, c’était parfait ! Là maintenant, c’est le binz : les courbes s’inversent et son alter égocentrique passe devant.

Du coup Trumpinou est obligé de faire profil bas et d’inviter Zemmour à Béziers au risque de se griller avec Le Pen et de préparer un nouveau tournant. Au cas où, Il réfléchit à un nouveau slogan pour appeler à voter Zemmour. Il pense à : « Zemmour à Zinga Zanga, son nom et son programme il va le signer à la pointe du stylo, un Z qui veut dire Zemmour ! »

Comme toujours Trumpinou est satisfait, Trumpinette est désespérée, elle repart prier . . .

 

( Pour le troisième épisode de notre web série ''Les aventures de Trumpinette et Trumpinou'', les docteurs Jekyll et mister Hyde de la droite de l'extrême droite, vont écrire à leur ami ''Florian Philippot''. Votre prochain rendez vous en exclusivité sur EVAB, c'est le lundi 1er novembre 2021. )

 

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